Le Premier ministre Edouard Philippe a marqué sa différence avec Emmanuel Macron mercredi sur son usage de la parole, déclarant faire pour sa part « toujours très attention à la façon » dont il s’exprime.
Il réagissait au témoignage, dans l’émission « La Grande explication » sur LCI et RTL, d’une ancienne chômeuse de longue durée, qui s’est dite « choquée » par la petite phrase de M. Macron lorsque celui-ci avait enjoint un chômeur en septembre à l’Elysée à « traverser la rue » pour « trouver du travail ».
« Je comprends très bien que cette expression vous ait choquée », a répondu Édouard Philippe. « Vous avez remarqué que moi, j’essaie de faire toujours très attention à la façon dont je m’exprime, parce que je sais qu’une phrase qui n’est pas forcément scandaleuse prononcée à un endroit, (…) peut donner ensuite quelque chose qui est évidemment choquant, parce qu’on va dire, ‘Mais il a dit ça de tout le monde pour tous les problèmes' ».
Le Premier ministre a dit « comprendre très bien que ce soit difficile de retrouver un emploi ». Il a néanmoins expliqué les propos d’Emmanuel Macron: « Peut-être dans le cas du jeune homme qui se trouvait en face du président de la République à cet endroit-là, on avait quelqu’un qui était formé, jeune, et le président a voulu dire:’En ce moment il y a des créations d’emplois, on doit pouvoir trouver un emploi’. »
Interpellé par des maires le 15 janvier, Emmanuel Macron était lui-même revenu sur la petite phrase, souvent citée par ses opposants et les « gilets jaunes » comme exemple d’arrogance et de déconnexion: « Parfois on fait des caricatures, en pensant que ce qu’on dit un moment à quelqu’un, de bonne foi, ce serait un message vers tous les Français », avait-il regretté.
Une succession de lapsus du Premier ministre
Le 8 février à Nantes, le Premier ministre a remercié « la présidente du conseil régional de Bretagne » lors d’un discours prononcé. Le lapsus a touché le sujet très sensible de la rivalité entre la Bretagne et les Pays-de la Loire au sujet de Nantes.
En mars 2018, lors de sn discours pour le lancement officiel du comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby 2023 sa langue avait quelque peu fourché. « Et parce que la France est une nation qui veut continuer à sucer… », avait déclaré le chef du gouvernement, avant de s’interrompre tout net au milieu de sa phrase. « La France est une nation qui veut continuer à susciter des grands champions », avait-il continué.
Et le 5 juillet à l’Assemblée nationale, il se voyait déjà président. Lapsus révélateur de son ambition personnelle ?
Il faut quand même reconnaître que l’erreur est humaine.
Epochtimes.fr avec AFP
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