Pompeo sera le premier secrétaire d’Etat américain à visiter le Golan occupé

Par Epoch Times avec AFP
19 novembre 2020 12:55 Mis à jour: 20 novembre 2020 13:14

Mike Pompeo doit effectuer jeudi la première visite d’un chef de la diplomatie américaine sur le Golan, territoire syrien occupé par Israël, après que les Etats-Unis ont été le premier pays à reconnaître la souveraineté israélienne sur ce plateau.

Sous l’administration de Donald Trump, les Etats-Unis ont affiché un soutien inégalé à l’Etat hébreu avec la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et l’approbation de la souveraineté israélienne sur la partie du plateau du Golan pris à la Syrie en 1967, puis annexé en 1981.

« Aujourd’hui j’aurai la chance de visiter le plateau du Golan. La simple reconnaissance de (ce territoire) comme faisant partie d’Israël était une décision d’une importance historique du président Trump en même temps qu’une simple reconnaissance de la réalité », a déclaré M. Pompeo lors d’un point de presse à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Les Etats-Unis  devenus le premier pays à reconnaître la souveraineté israélienne

En mars 2019, les Etats-Unis sont devenus le premier pays à reconnaître la souveraineté israélienne sur ce territoire stratégique au carrefour du Liban et de la Syrie, une mesure dénoncée par de nombreux Etats.

Selon la presse israélienne, le secrétaire d’Etat, pourrait aussi jeudi devenir le premier chef de la diplomatie américaine à visiter une colonie israélienne en Cisjordanie occupée, en l’occurrence le vignoble de Psagot.

La colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens a connu un vif essor ces dernières années sous l’impulsion de M. Netanyahu et durant la présidence Trump.

Ces colonies selon Washington, ne sont plus contraires au droit international

Plus de 450.000 Israéliens vivent dans les colonies, jugées illégales par le droit international, en Cisjordanie, un territoire occupé par Israël depuis 1967 et où vivent aussi environ 2,8 millions de Palestiniens.

Or en novembre 2019, presque jour pour jour, M. Pompeo avait planté un autre clou en affirmant que ces colonies n’étaient plus, selon Washington, contraires au droit international.

« Pendant longtemps le département d’Etat a pris la mauvaise approche sur les colonies, ne reconnaissant pas l’histoire de ce (territoire) spécial. Aujourd’hui le département d’Etat américain défend avec vigueur la reconnaissance que les colonies peuvent être légales … », a-t-il réitéré jeudi.

Au vignoble israélien de Psagot, situé entre Jérusalem et Ramallah, on avait en 2019 débouché des bouteilles en l’honneur de Mike Pompeo, avait à l’époque raconté le propriétaire des lieux, Yaakov Berg.

Ce vigneron vend l’essentiel de sa production à l’étranger, aux Etats-Unis et en Europe notamment, mais est au cœur d’une bataille politico-judiciaire sur le statut des colonies.

-Des Palestiniens manifestent près de la colonie israélienne de Psagot, construite dans la ville d’al-Bireh, contre la visite du secrétaire d’État américain à la colonie, le 18 novembre 2020 en Cisjordanie. Photo par Abbas Momani / AFP via Getty Images.

En 2016, une décision française l’avait obligé à un étiquetage différencié des produits provenant des Territoires occupés par Israël. Ces produits ne pouvaient être qualifiés comme étant originaires d’Israël mais bien des colonies israéliennes.

Le statut des colonies salué par la classe politique israélienne

Furieux, Yaakov Berg avait combattu cette décision. Et le différend était parvenu  à la Cour européenne qui avait validé la décision française en soutenant que les produits des colonies devaient être labellisés comme tel.

La décision de Washington sur le statut des colonies avait donc été saluée par le vigneron et la majeure partie de la classe politique israélienne.

-Le 25 mars 2019 à Washington, DC. Trump a signé un ordre reconnaissant du plateau du Golan comme territoire israélien. Photo de Michael Reynolds – Piscine / Getty Images.

Les Palestiniens, qui ont coupé les ponts avec l’administration Trump, digèrent déjà mal la visite possible de Mike Pompeo dans une colonie israélienne.

Mercredi, des dizaines de Palestiniens ont manifesté à Al-Bireh, en face de Psagot, brandissant des drapeaux palestiniens. « Pompeo rentre chez toi », pouvait-on lire sur une pancarte.

Si les relations internationales se basent sur des bouteilles de vin ?

« La visite prévue de Pompeo est un crime car elle contrevient à toutes les résolutions internationales », a affirmé Mounif Treish, membre de la municipalité d’Al-Bireh. « Le vignoble (de Psagot) a été établi sur des terres privées palestiniennes. Nous avons les documents le prouvant ».

« Si les relations internationales se basent sur des bouteilles de vin, alors c’est la mort de la diplomatie », a déclaré plus tôt cette semaine le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh.

Question peut-être aussi d’appuyer la vente à l’étranger des vins des colonies, Mike Pompeo a annoncé que Washington allait prendre des mesures « immédiates » contre des organisations liées à la campagne BDS de boycottage d’Israël, qu’il a qualifiée « d’antisémites ».

Soutenez les médias indépendants et impartiaux, car il est désormais si difficile d’obtenir la vérité. C’est maintenant plus important que jamais. Partagez cet article pour aider davantage de personnes à connaître les faits. Merci

Nouvel Horizon – Élections USA : soutiens et révélations pour Trump

 

Le saviez-vous ? 

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.