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Pour faire pleuvoir, la Chine tire des substances chimiques dans les nuages

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Rivière asséchée après la baisse du niveau d'eau du fleuve Yangtze dans la municipalité de Chongqing, le 16 août 2022.

Photo: STR/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Afin de contrer la sécheresse qui sévit sur le fleuve Yangtsé et dans tout le pays, les Chinois tentent de faire venir la pluie en ensemençant les nuages avec de l’iodure d’argent.
Tout comme l’Europe, la Chine connaît cet été une sécheresse historique. Mais, selon le dogme communiste de lutte contre le ciel et la terre, le parti tente ainsi de forcer les précipitations en pratiquant la technique de « l’ensemencement des nuages ».
Pour cela, les avions chinois ou des canons au sol lancent des petits projectiles cylindriques de iodure d’argent dans les nuages. L’objectif est de développer des cristaux de glace qui constituent les nuages afin de rendre les particules plus lourdes et ainsi faire tomber la pluie, rapporte CNN.
Aussi, plusieurs provinces chinoises bordant le fleuve Yangtsé ont d’ores et déjà pratiqué cette technique. La province du Hubei est la dernière à avoir annoncé sa participation à cette technique d’ensemencement des nuages. En effet, le fleuve le plus long de Chine qui traverse le pays d’est en ouest, connaît son plus bas niveau et est parfois complètement asséché sur certaines zones.
Selon CNN, plus de 150 000 habitants de la province de l’Hubei subiraient des difficultés d’accès à l’eau potable et près de 400 000 ha de récoltes auraient été endommagées, selon CNN.

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Un procédé controversé
Cette technique, pratiquée en Chine dès 1940, a ainsi été utilisée lors des Jeux olympiques de 2008 afin de maintenir « un ciel bleu » au-dessus de Pékin pendant les manifestations sportives.
De nombreux pays, tels que les Etats-unis, la Russie ou les Emirats arabes ont déjà eu recours à ce procédé, mais ses conséquences sur l’écosystème demeurent très controversés. Ainsi, Emma Haziza, hydrologue et fondatrice de Mayane, centre de recherches appliquées sur l’adaptation climatique, s’insurgeait sur TF1info en juillet dernier: « aujourd’hui, on est capable de faire tomber la pluie ou de l’empêcher de tomber, mais on ne maîtrise pas toutes les conséquences de ces actions qui pourraient être graves, notamment pour l’atmosphère ».
Aujourd’hui, le procédé montre ainsi ses limites en Chine, avec des résultats mitigés car la couverture nuageuse demeure trop fine pour entraîner des précipitations.