Québec : des infirmières insultées par les cadeaux qu’elles ont reçu pour Noël

Par Nathalie Dieul
19 décembre 2020 14:48 Mis à jour: 19 décembre 2020 14:49

Des produits contre le reflux gastrique, de la teinture pour cheveux gris ou même du lubrifiant vaginal… Ces cadeaux « insultants » ont fait réagir plusieurs infirmières qui l’ont reçu de leur employeur, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de la ville de Québec, ce jeudi 17 décembre.

« On aurait pu avoir une boîte repas, un coupon dans un restaurant », suggère une infirmière de cet hôpital, qui a accepté une entrevue pour le journal Le Soleil sous couvert de l’anonymat. « Mais là, c’est gênant. C’est surtout qu’avec cette année particulière, avec la pandémie, nos conditions ont été décriées encore plus, avec raison. D’avoir ça en cadeau, c’est le comble du ridicule. C’est comme ça qu’on remercie les anges gardiens. »

Les cadeaux de Noël distribués à 7 000 employés de l’hôpital contenaient des produits tels que de la nourriture pour chien, du lubrifiant vaginal, de la cire pour épiler le bikini, ou encore de la vinaigrette. Certains produits expiraient même dès février 2021.

« On ne croyait pas à ça quand on l’a ouvert. Des produits gastriques et de la cire pour s’épiler le bikini ? Vraiment ? C’est une honte, c’est hallucinant comme c’est ridicule. J’aurais voulu faire une blague et je n’aurais pas fait mieux », s’indigne l’infirmière. « Ça ne se peut pas,  franchement. Tout, sauf du lubrifiant, c’est rire de nous autres. »

Cette infirmière n’est pas la seule à s’être indignée de ces cadeaux sur les réseaux sociaux, d’autant plus que les employés ont appris qu’une partie de ceux-ci étaient des sacs-cadeaux destinés aux visiteurs du salon de la femme, dont l’édition 2020 a été annulée.

« Ce sont des dons qui ont été faits par des compagnies au CHU de Québec. Je pense que ça partait quand même d’une bonne intention, mais force est de constater qu’il y a des articles qui auraient dû être retirés », remarque à Radio-Canada Nancy Hogan, la présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec.

La direction de l’hôpital a tenu à s’expliquer dans un communiqué publié sur sa page Facebook le soir même, détaillant les cadeaux et activités de reconnaissance offerts aux employés (dont un tee-shirt à l’effigie de l’hôpital, un tirage au sort de certificats-cadeaux pour un spa ou encore un spectacle virtuel), auxquels se sont ajoutés les fameux sac-cadeaux qualifiés de douteux ou insultants.

« Nous avons reçu plus de 5 000 sacs cadeaux provenant du Salon de la femme qui, en raison de la Covid, a dû annuler son édition 2020. Ils ont généreusement pensé à nos employés, et tenaient à faire ce don pour les remercier de leur travail », indique l’hôpital.

« Le CHU n’est en aucun cas responsable du contenu des sacs qui contenait une multitude d’échantillons de produits », se défend le CHU.

Une infirmière répond à ce post : « Il y a une chose que j’ai apprise en tant qu’infirmière, c’est de savoir reconnaître mes erreurs quand j’en fais et de tenter par tous les moyens de corriger la situation le plus rapidement possible », écrit-elle. « Des simples excuses auraient suffi. Sans rancunes, joyeuses fêtes. »

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