ACTUALITéS

Rachida Dati danse le rap au DVM Show, la nouvelle émission en vogue sur Twitch, et invite les streamers à son ministère

février 14, 2024 12:30, Last Updated: février 14, 2024 12:30
By

La nouvelle ministre de la Culture a fait une apparition à la nouvelle émission de rap à la mode, le DVM show, ce lundi 12 février. Elle a dansé avec les animateurs et les a même invités à produire une émission dans son ministère. 

Depuis son lancement sur la plateforme de streaming Twitch en juin 2023, le DVM show est rapidement devenu l’émission incontournable des amateurs de rap. Les invités de marque se succèdent — Aka Nakamura, Kaaris ou Koba LaD par exemple — mais celle qui s’est présentée ce lundi 12 février a fait bien plus parler de l’émission que tous les autres, faisant réagir les internautes et les médias qui se sont saisi de la polémique. Une page Wikipedia au nom du DVM Show est même apparue dès le lendemain sur la toile.

Lors de son passage dans les studios d’Aulnay-sous-Bois, Rachida Dati a été accueillie sous les cris et les applaudissements. La maire du VIIe arrondissement de Paris a lancé une invitation surprenante aux streamers : enregistrer une émission DVM dans le ministère de la Culture.

« Vous venez avec vos manettes », a-t-elle dit maladroitement, déclenchant l’hilarité générale, avant de se reprendre pour dire clairement qu’elle les invitait à apporter leur matériel à son ministère pour « me faire un DVM ».

« Mais on fait du bruit, tu sais », réplique un de ses hôtes. Ce à quoi Rachida Dati a répondu : « Un  ministère de la Culture sans bruit, c’est pas un ministère de la Culture ».

D’autres images montrent la ministre danser le rap entourée de ses nouveaux amis streamers ou encore leur dire : « Je suis une ghetto girl ».

Selon La voix du Nord, l’émission présentée en direct a été regardée par plus de 13.000 spectateurs, avec un pic d’audience à 36.000.

Une « émission qui fait la promotion permanente du deal »

Les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux, des critiques venant de toutes parts. Jordan Bardella a demandé sur X des explications à Rachida Dati sur sa présence « hilare » au DVM show, « émission qui fait la promotion permanente du deal, repaire d’un rappeur antisémite sous le coup d’une enquête pour apologie du terrorisme après avoir, il y a quelques jours, glorifié l’attentat de Nice ».

De son côté, Éric Zemmour a tweeté : « C’est donc ça, le virage à droite du gouvernement ? Comme je le dis depuis sa nomination au ministère de la Culture, Rachida Dati ne mènera jamais une politique de droite. Le ministère de la Culture est un ministère intrinsèquement de gauche. Supprimons-le pour créer un véritable ministère des Beaux-Arts et du patrimoine français. »

Une invitation « inimaginable il y a encore dix ou vingt ans »

Certains internautes n’ont tellement pas aimé le passage de Rachida Dati au BVM show qu’ils ont appelé à se désabonner de la chaîne de l’émission.

« En tant que membre de la génération 95, j’ai d’excellents souvenirs du passé sulfureux de Rachida Dati pendant les émeutes de 2005 », se souvient un utilisateur de X. D’autres rappellent qu’elle « voulait nettoyer les cités à coup de Karsher quand elle était avec Sarkozy ».

« Le rap français est tombé bien bas. Maintenant on invite Rachida Dati, élue sous Sarko, qui critiquait les gens issus de banlieues », tweete un internaute.

Le Parisien rappelle que Booska-P, le magazine en ligne traitant du rap et des cultures urbaines, avait diffusé une entrevue d’Emmanuel Macron en pleine campagne présidentielle. Le rap étant la musique la plus écoutée en France, selon l’auteur tunisien spécialiste du rap Amine Snoussi, « une telle invitation était inimaginable il y a encore dix ou vingt ans ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER