Réforme du RSA: les allocataires devront-ils désormais travailler pour le toucher?

Par Emmanuelle Bourdy
14 septembre 2022 19:50 Mis à jour: 14 septembre 2022 19:50

L’heure de la réforme a sonné pour le RSA (Revenu de solidarité active), ainsi que l’avait promis Emmanuel Macron lors de sa campagne. À titre d’expérimentation, sur une dizaine de départements français et ce, dès le début de l’année prochaine, les allocataires du RSA seront bientôt obligés de travailler.

Prochainement, entre quinze et vingt heures hebdomadaires devront être effectuées par les bénéficiaires du RSA. Le gouvernement veut ainsi permettre à certains secteurs, tels que la restauration et le BTP, de trouver de la main-d’œuvre, rapporte CNews.

En cas de refus, le RSA sera supprimé

Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé l’imposition d’heures de travail pour prétendre au RSA, ce qui avait provoqué la polémique. Plusieurs zones de test de cette mesure vont être imposées par le ministère du Travail.

Selon le ministre du Travail Olivier Dussopt, interrogé par nos confrères du Point, cette mesure devrait permettre la réinsertion des allocataires en les accompagnant. « La réforme du RSA vise ainsi à redonner à 2 millions de personnes une dignité et une voie d’émancipation par le travail », indique le site du ministère du Travail qui souhaite que les allocataires trouvent « un chemin vers l’emploi durable ».

Seuls les bénéficiaires « les plus éloignés de l’emploi » ou jugés trop « fragiles » seront exemptés de ce travail hebdomadaire et continueront à toucher leur RSA, ce qui représente environ un tiers d’entre eux. Pour les autres allocataires, en cas de refus, le RSA leur sera retiré. Quant à ceux qui accepteront, une prime de 200 euros leur sera versée le premier mois. De plus, s’ils réussissent à décrocher un contrat d’au moins un an, le RSA leur sera également versé durant leur premier mois de travail, rapporte Ladépêche.fr.

Pour le moment, les départements qui feront partie de l’expérimentation n’ont pas encore été dévoilés. Les départements désignés pourront non seulement déterminer le nombre d’heures minimum de travail hebdomadaire, mais ils décideront également des sanctions à appliquer en cas de non-respect des mesures, précise CNews. Les expérimentations seront lancées d’ici janvier 2023, indique encore le média, avec, en cas de succès de celles-ci, une généralisation du système prévue pour 2024.

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