Rentrée 2025 : un recul inédit des élèves du premier degré, la natalité en cause
Photo: NICOLAS GUYONNET/Hans Lucas/AFP via Getty Images
La rentrée 2025 confirme la tendance engagée depuis plusieurs années : les écoles françaises comptent de moins en moins d’élèves. Selon une étude publiée vendredi par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), les effectifs du premier degré ont reculé de 106.900 élèves sur un an (-1,7%), tandis que la baisse se poursuit plus lentement dans le second degré. Cette évolution reflète directement la diminution de la natalité observée dans le pays.
Une baisse plus marquée dans le public et en élémentaire
« À la rentrée 2025, 6,155 millions d’élèves sont scolarisés dans les écoles publiques et privées sous contrat du premier degré, soit un effectif en recul de 106.900 élèves sur un an », indique la Depp. Cette diminution touche davantage l’école élémentaire que la maternelle et frappe plus fortement le secteur public que l’enseignement privé sous contrat.
Le collège recule, le lycée encore en hausse
Dans le second degré, 5,621 millions d’élèves étaient inscrits à la rentrée 2025, soit 14.700 de moins que l’année précédente (-0,3%). La baisse provient en grande majorité du secteur public et concerne principalement les collèges, dont les effectifs diminuent « sous l’effet de la baisse démographique ». À l’inverse, les lycées bénéficient d’un léger sursaut : « un effet démographique conduit, à l’inverse, à la hausse des effectifs », précise la Depp, en raison de l’arrivée au lycée de la génération 2010, « plus nombreuse que les précédentes ».
Des suppressions de postes à venir
Selon les calculs du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, le budget 2026 prévoit la suppression de 4.018 équivalents temps plein (ETP) d’enseignants : 2.373 dans le premier degré (public et privé confondus) et 1.645 dans le second degré. Le ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, a reconnu jeudi que le projet de budget 2026 incluait bien ces suppressions de postes, directement liées à la baisse démographique, parallèlement à la création de postes de stagiaires.
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