Saint-Nazaire : une famille obligée de fuir après avoir été agressée par des dealers

Par Léonard Plantain
29 décembre 2021 13:35 Mis à jour: 29 décembre 2021 13:35

Depuis dimanche 12 décembre, une famille d’origine tchétchène a fui son domicile de Saint-Nazaire, après une agression où une arme à feu a été pointée sur la tête du père de famille, menacé de mort par des dealers.

Tout commence le 12 décembre, lorsque Abou, un père de famille de 37 ans, rentre chez lui au deuxième étage d’un bâtiment du quartier de la Bouletterie à Saint-Nazaire. D’habitude, plusieurs dealers restent en bas de son immeuble, mais depuis quelques jours, l’un d’eux est resté figé devant sa porte d’appartement. Un individu qui fumait et mettait de la musique, obligeant ce père de famille à intervenir.

Sur place, Abou a alors demandé au jeune homme de se décaler. Mais ce dernier a rigolé et a refusé. N’ayant pas l’intention de se laisser faire, Abou a donc forcé le passage pour entrer chez lui. Une action qui a énervé le jeune homme, qui est ensuite reparti. Cependant, peu après, une personne masquée a frappé à sa porte. « Sors ! Sinon je vais tuer tes enfants ! » a-t-il alors entendu.

Ce jour-là, ses deux garçons étaient parti faire des courses, mais sa femme et ses deux filles étaient dans l’appartement. Abou a alors saisi un couteau de cuisine puis est sorti de son logement, a rapporté France Bleu. En voyant le couteau, l’homme masqué a décidé de fuir. Cependant, une fois dans la rue, il est rattrapé par Abou, qui le plaque au sol.

Problème, alors qu’il arrachait le masque du jeune pour voir son visage, un complice a surgi sur le côté et lui a braqué une arme à feu sur la tempe. « Tire ! Tire ! Tire ! », a crié le jeune au sol. À ce moment, le complice a pressé la détente plusieurs fois, mais pour une raison inconnue, aucune balle n’est sortie. « J’ai entendu l’arme faire clic, clic à plusieurs reprises », se souvient Abou, pensant qu’il allait mourir.

Dans le quartier, des voisins ont observé la scène et appelé la police. À l’arrivée des forces de l’ordre, les deux agresseurs avaient pris la fuite. Après l’incident, Abou est rentré chez lui pour ensuite aller au commissariat et déposer plainte.

Cependant, l’histoire ne s’est pas arrêtée là. Pendant ce temps, « une amie du quartier m’a envoyé des vidéos, il y avait des dizaines de personnes regroupées dans l’immeuble qui attendaient », a déclaré une de ses filles, âgée de 17 ans. À son retour, Abou était donc accompagné par la police, qui est restée en surveillance sur les lieux. Ses deux garçons ont d’ailleurs pu rentrer sans avoir de problèmes.

Toutefois, par peur de représailles quand la police ne serait plus là, la famille en a profité pour prendre quelques affaires et partir. Une décision difficile mais visiblement nécessaire, et pour cause, le lendemain, Abou a reçu une photo de sa voisine, montrant un impact de balle et des marques d’un objet pointu sur la porte de leur appartement, après que des personnes ont essayé de la fracturer, en vain.

« On voit la balle à l’intérieur. On voit qu’elle a ricoché sur le sol et qu’elle est rentrée dans la chambre de mes frères », a déclaré une de ses filles, inquiète de ce qui aurait pu arriver s’ils étaient restés. « Mes petits frères sont toujours en train de jouer où la balle a fini, ils se seraient pris une balle », a-t-elle ajouté.

Une balle qui lui a rappelé celle que son père aurait pu prendre lorsqu’il poursuivait le jeune dans la rue. « Si il s’était pris la balle, s’il lui était arrivé quelque chose, on serait effondrés. En plus, ça me ferait encore plus peur de vivre sans père », a-t-elle conclu, inquiète pour leur avenir dans ce quartier, où ils vivaient depuis 15 ans.

 


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