Seine-Saint-Denis : un homme interpellé pour avoir passé sa chienne au karcher à Sevran

Par Emmanuelle Bourdy
10 décembre 2020 19:39 Mis à jour: 10 décembre 2020 19:39

Le propriétaire d’un chien a été interpellé pour avoir lavé ce dernier avec un jet à haute pression, ce mardi 8 décembre, à Sevran (Seine-Saint-Denis). Ce sont des témoins, entendant les cris de l’animal, qui ont donné l’alerte. L’homme d’une cinquantaine d’années a été placé en garde à vue.

Les faits se sont produits à Sevran (Seine-Saint-Denis), le mardi 8 décembre dernier. Des témoins ont entendu un chien hurler alors que son propriétaire était en train de le laver dans une station de lavage à l’aide d’un karcher. La police a immédiatement été alertée, rapporte Le Parisien.

La police a interpellé le propriétaire de la chienne, une femelle croisée berger de 8 ans qui se prénomme Amy. Action protection animale a été alertée des faits vers 22 heures afin de gérer la pauvre bête, précise France Bleu. Le parquet de Bobigny précise que cet homme, un agent cynophile de sécurité, a été placé en garde à vue.

Anne-Claire Chauvancy, présidente d’Action protection animale, a été contactée par France Bleu. Elle raconte : « Les témoins ont vu une personne sortir le chien du coffre, qui l’a attaché au pare-choc de son véhicule et qui a utilisé un karcher à haute pression pour commencer à laver son propre chien. »

Action protection animale explique que la chienne a été récupérée « en état de choc ». De plus, « il faisait extrêmement froid, elle était frigorifiée, tremblait de partout », souligne Anne-Claire Chauvancy, qui ajoute : « C’est un chien très mignon, très gentil, mais on sent son manque de confiance en l’homme, donc on peut se dire qu’elle n’a pas dû avoir une vie facile et pas beaucoup d’affection dans sa vie. » 

Amy « se trouve pour le moment dans une pension en Île-de-France puis elle sera placée dans une famille d’accueil, le temps de la procédure. L’idée, c’est qu’elle ne reste pas dans un box », confie également la présidente de l’association au Parisien.

Visiblement, pour le propriétaire de l’animal, Amy était « son outil de travail », par conséquent « ça lui semblait cohérent de le laver avec les mêmes outils qu’on utilise pour laver une voiture », déclare la présidente de l’association. Elle explique qu’Action protection animale a été créée il y a seulement trois mois. Elle déplore le fait qu’ « il ne se passe pas une journée sans qu’on soit contacté pour des faits de violences ou de maltraitances sur des animaux. D’abord, les gens sont beaucoup plus souvent chez eux, donc sont témoins de ces faits-là qu’ils ne voient pas d’habitude, peut-être. Il y a aussi peut-être un certain mal-être social qui pousse les gens à aller taper leurs nerfs sur leurs animaux », ainsi que le relate encore France Bleu.

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