Séisme à Taïwan: neuf personnes ont pu être dégagées par les sauveteurs, une dizaine sont portées disparues

Par Epoch Times avec AFP
5 avril 2024 09:16 Mis à jour: 5 avril 2024 19:04

Les sauveteurs ont libéré vendredi neuf personnes piégées dans un tunnel à Taïwan, et recherchent encore une dizaine de personnes portées disparues, après le plus important séisme qu’ait connu l’île en 25 ans. 

Le bilan du tremblement de terre de magnitude 7,4 survenu mercredi, reste à 10 morts et plus d’un millier de blessés, selon les autorités, alors que les secours ont dû livrer des vivres par hélicoptère à de nombreux habitants isolés.

Les autorités locales ont annoncé vendredi avoir retrouvé deux victimes sans « aucun signe de vie » dans la région montagneuse de Hualien de l’est de l’île, proche de l’épicentre du séisme, mais devaient faire des vérifications avant de les ajouter au bilan.

« Actuellement, les deux personnes vues sur les lieux ne peuvent pas être identifiées car elles sont enterrées trop profondément », a déclaré l’agence nationale des catastrophes.

(Photo Annabelle Chih/Getty Images)

Des centaines de personnes sont toujours piégées dans les montagnes à l’est de l’île, à cause de routes bloquées par des glissements de terrain et des chutes de pierres.

Les sauveteurs ont déployé des hélicoptères, des drones et envoyé des petits groupes à pied avec des chiens pour les atteindre. Ils ont dégagé vendredi neuf personnes vivantes dans un passage situé dans une gorge fréquentée par les touristes et appelé le Tunnel des neuf tours.

Dans la ville de Hualien, des ouvriers ont commencé à démolir avec une grue le bâtiment « Uranus », qui s’est incliné à 45 degrés après le séisme suite à l’effondrement de la moitié de son premier étage.

(Photo YAN ZHAO/AFPTV/AFP via Getty Images)

Avant le début de la démolition, les ouvriers et les fonctionnaires ont organisé une petite cérémonie, en brûlant des bâtons d’encens et avec des offrandes de fleurs, de boissons et de fruits, afin de prier pour que les travaux se déroulent sans encombre. À côté du bâtiment, un panneau numérique proclamait : « N’abandonne pas ! Hualien vas-y ! »

Selon l’agence nationale des catastrophes plus de 700 personnes restent bloquées dans des tunnels ou des zones isolées mais ont été localisées par les secours qui recherchent encore 18 personnes portées disparues.

Des sauveteurs ont largué vendredi matin par hélicoptère de la nourriture et des équipements dans des cartons pour des personnes réfugiées dans une école élémentaire isolée.

Neuf personnes bloquées dans hôtel de luxe, le Silks Place Taroko, rendu inaccessible par la route, ont aussi été extraites par hélicoptère.

Dans une auberge de jeunesse, une cinquantaine de personnes dont un Britannique et quatre Allemands, attendaient que les routes soient dégagées, selon une employée. « Nous sommes tous en sécurité et avons suffisamment de provisions. Les routes endommagées sont en train d’être réparées », a indiqué l’employée, prénommée Lin, disant espérer pourvoir partir dans la journée.

La vie reprend son cours dans le nord

Dans le nord de Taïwan, la vie a repris normalement, malgré des traces du séisme encore visibles sur de nombreux bâtiments.

Dans la ville de Nouveau Taipei, une ligne de métro aérien était en réparation après qu’un rail s’est détaché, tandis que des ruelles autour de Taipei, où des débris tombaient encore, étaient fermées.

Le tremblement de terre de mercredi est le plus important qu’ait connu Taïwan depuis le séisme de magnitude 7,6 dans l’île en 1999. Ce tremblement de terre qui avait fait 2400 morts reste la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’île à ce jour.

Une réglementation stricte de la construction, avec un renforcement des normes sismiques ces dernières années, et une large sensibilisation du public aux catastrophes naturelles ont contribué à limiter l’impact de ce nouveau séisme à Taïwan.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.