Selon des études, des centaines de milliers de personnes ont été infectées par le Covid-19 à Wuhan en 2020 et le patient zéro est apparu en octobre 2019

Par Nicole Hao
22 mars 2021 23:55 Mis à jour: 23 mars 2021 07:38

Entre 622 800 et 968 800 personnes à Wuhan avaient le Covid-19 en avril 2020, et le premier cas est apparu entre la mi-octobre et la mi-novembre 2019, selon deux nouvelles études.

« 6,92 % d’un échantillon transversal de la population de Wuhan ont développé des anticorps contre le SRAS-CoV-2, 39,8 % de cette population présente une séroconversion avec des anticorps neutralisants », écrit le premier groupe de recherche sur The Lancet jeudi.

« Nos résultats définissent la période entre la mi-octobre et la mi-novembre 2019 comme l’intervalle plausible où le premier cas de SRAS-CoV-2 est apparu dans la province de Hubei », a publié le second groupe de recherche sur la revue Science le 18 mars.

Les résultats des deux groupes de recherche ont révélé des données différentes de celles divulguées par le régime chinois.

Le régime chinois reconnaît que la date du  premier cas de Covid-19 est le 31 décembre 2019 et a admis la transmission interhumaine du virus du PCC (virus du Parti communiste chinois), communément appelé nouveau coronavirus à l’origine du Covid-19, le 20 janvier 2020. Le régime a finalisé le nombre d’infections à Wuhan le 17 avril 2020, annonçant qu’un total de 50 333 personnes avaient été infectées, soit moins de 10 % du chiffre analysé.

Au cours des derniers mois, des personnes de différents pays ont critiqué le régime chinois pour son rapport tardif, l’accusant d’avoir dissimulé la pandémie, ce qui a conduit à la propagation du virus du PCC dans d’autres pays.

Illustration (Pixabay)

Bilan de l’infection

30 auteurs chinois ont effectué des recherches conjointes sur le statut de l’infection par le virus du PCC à Wuhan pour l’étude du Lancet.

La recherche est basée sur 9 542 membres de 3 556 familles vivant dans 100 communautés de différents districts de la ville de Wuhan, capitale de la province du Hubei et point zéro de l’épidémie du virus du PCC. Les échantillons de sang ont été prélevés les 14 et 15 avril 2020.

Les résultats ont montré que 6,92 % de la population avait été infectée par le virus du PCC, 82,1 % des personnes infectées étant des porteurs asymptomatiques. Parmi les personnes infectées, 39,8 % avaient des anticorps neutralisants dans le sang, ce qui signifie qu’elles étaient immunisées contre le virus du PCC après avoir été infectées.

La population de Wuhan est de 14 millions d’habitants. En janvier 2020, environ cinq millions de résidents ont fui la ville avant l’interdiction de voyager du 23 janvier.

Avec un taux d’infection de 6,92 % de la population, 622 800 (9 millions fois 6,92 %) à 968 800 (14 millions fois 6,92 %) personnes auraient pu être infectées par le virus du PCC en avril 2020.

Les personnes qui vivaient à Wuhan en avril 2020 étaient des survivants de l’épidémie de la ville, qui a atteint un pic en janvier et février 2020. Il est possible que les personnes qui ont quitté la ville en janvier aient contracté le Covid-19 puisque l’étude de la revue Science estime que le premier cas est apparu en octobre 2019.

Impression du spicule du SRAS-CoV-2 – que le journal Epoch Times appelle le virus du PCC, l’agent pathogène qui cause le Covid-19 – devant une impression en 3D d’une particule du virus du SRAS-CoV-2. (Avec l’aimable autorisation de NIAID/RML)

Premier cas

Cinq chercheurs des universités de Californie, de San Diego et d’Arizona ont publié dans le magazine Science une étude sur le premier cas possible de Covid-19 au monde, étudié grâce à des outils de datation moléculaire et des simulations épidémiologiques.

L’étude souligne que le virus du PCC est un coronavirus zoonotique, c’est-à-dire qu’il est transmis à l’homme à partir d’un hôte animal inconnu. Sur la base de plus d’une douzaine d’études menées au cours de l’année écoulée, l’étude indique qu’il est peu probable que le marché aux fruits de mer de Huanan – qui, selon le régime chinois, était un terrain neutre – soit le lieu où l’animal a transmis le virus à l’homme.

« Nous avons utilisé la phylodynamique bayésienne pour reconstruire les processus de coalescence sous-jacents », expliquent les chercheurs, qui ont analysé 583 génomes complets du virus du PCC échantillonnés en Chine.

En combinant l’étude de la diversité génétique du virus du PCC avec les premiers cas signalés et les résultats d’autres études sur la propagation du virus du PCC à Wuhan avant le confinement du 23 janvier 2020, les chercheurs estiment que le premier cas de Covid-19 est apparu dès octobre 2019.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que des scientifiques de plusieurs pays, enquêtent sur l’origine du virus du PCC. Pour mieux comprendre l’environnement, l’OMS a envoyé une équipe en Chine en janvier. Ils ont mené leurs recherches en février et n’ont pas encore publié leur rapport.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.