Selon une étude suisse, la Covid ne persiste pas chez les enfants

Par Meiling Lee
23 juillet 2021 20:33 Mis à jour: 23 juillet 2021 20:33

Les symptômes de la Covid persistante sont rares parmi la population infantile, selon une étude suisse publiée le 15 juillet dans le Journal de l’Association médicale américaine (JAMA).

La Covid persistante, également appelée la Covid de longue durée ou la Covid-19 post-aiguë, est une affection qui se manifeste par des symptômes continus ou nouveaux pendant quatre semaines ou plus après avoir été infecté pour la première fois par le virus du PCC (virus du Parti communiste chinois) qui cause la Covid-19. Cette affection peut survenir chez des personnes ayant été gravement ou légèrement affectés par la maladie, ou après avoir reçu le vaccin Covid-19.

Une étude longitudinale en grappes appelée Ciao Corona a révélé « une faible prévalence de symptômes compatibles avec la Covid de longue durée parmi un groupe d’enfants sélectionnés au hasard » en Suisse, six mois après un test sérologique ou un test d’anticorps contre le SRAS-CoV-2, le nom scientifique du virus du PCC.

En outre, « l’étude rapporte la distribution des symptômes compatibles avec la Covid de longue durée au niveau de la population, mais cette étude n’a pas pris en compte les infections graves causées par le SRAS-CoV-2, car elles sont rares chez les enfants », écrivent les auteurs.

Plusieurs milliers d’élèves âgés de 6 à 16 ans de 55 écoles du district de Zurich se sont portés volontaires pour effectuer une prise de sang en vue d’un test sérologique en trois phases entre juin 2020 et avril 2021. Leurs parents ont également été invités à signaler les symptômes qui avaient duré au moins quatre semaines ou persisté pendant plus de 12 semaines depuis octobre 2020 dans un questionnaire en ligne.

La Suisse a gardé les écoles ouvertes pendant la pandémie l’année dernière, sauf entre le 16 mars et le 10 mai, lorsque le pays est entré dans une période de confinement afin d’endiguer l’augmentation du nombre de cas de la première vague du virus. Les autorités suisses n’ont pas considéré les enfants comme les principaux propagateurs du virus et n’ont mis en œuvre que des mesures préventives telles que l’hygiène des mains, la distanciation physique et l’utilisation de masques pour les enfants âgés de 12 ans et plus.

Sur les 2 503 élèves d’un âge moyen de 11 ans qui ont subi un test sérologique en octobre ou novembre, seuls 1 355 ont été inclus dans l’étude. Ont été exclus de l’étude 238 élèves dont le test de dépistage des anticorps était négatif mais qui se sont révélés positifs par la suite, 292 qui n’ont pas refait le test en mars ou avril 2021 et 618 qui n’ont pas fourni d’informations sur les symptômes.

Les chercheurs ont ensuite comparé les élèves dont le test de dépistage des anticorps du SRAS-CoV-2 était positif (séropositif) à ceux dont le test était négatif (séronégatif).

Parmi les 109 enfants séropositifs, 9 % ont présenté au moins un symptôme après quatre semaines et 4 % au moins un symptôme après 12 semaines, contre 10 % et 2 %, respectivement, des 1 246 enfants séronégatifs.

Chez les enfants séropositifs, la fatigue, les difficultés de concentration et le besoin de dormir davantage étaient « les symptômes les plus fréquents durant plus de 12 semaines ». En outre, « aucun des enfants séropositifs n’a déclaré avoir été hospitalisé après octobre 2020 ».

Parmi les limites mentionnées à propos de l’étude, citons le faible nombre d’enfants séropositifs dans les tests d’anticorps, les limites apportées par les déclarations faites par les parents sur les symptômes de leurs enfants et « la possibilité d’une classification erronée de certains enfants présentant de faux résultats positifs au VIH ».

Ces résultats viennent s’ajouter aux recherches indispensables pour comprendre la fréquence et la gravité de la persistance de la Covid chez les enfants, car les résultats des études précédentes étaient « principalement limités à des populations sélectionnées et ne comportaient pas de contrôle de groupe, ce qui ne permettait pas d’estimer la prévalence et la gravité globales au sein de la population infantile ».

Dans une autre étude distincte réalisée au mois de mai 2021 sous forme de pré-publication, des chercheurs qui avaient suivi les taux d’infection par la Covid-19 chez des élèves de la quatrième à la première en Saxe orientale, en Allemagne, ont interrogé 1 560 élèves pendant les mois de mars et avril 2021 pour « mieux comprendre les symptômes de la Covid-19 persistante chez les adolescents et distinguer les symptômes associés à une infection autre que la Covid de ceux associés à la pandémie ».

Un enseignant dirige un cours d’anglais le premier jour où les enfants ont été autorisés à reprendre les cours en présentiel dans une école pendant la pandémie de coronavirus à Berlin, en Allemagne, le 9 mars 2021. (Sean Gallup/Getty Images)

Ils n’ont trouvé « aucune différence statistique dans la comparaison des symptômes rapportés » entre les 188 étudiants séropositifs et les 1 365 étudiants séronégatifs, ce qui suggère que la Covid de longue durée pourrait être « moins fréquente qu’on ne le pense et souligne l’impact des symptômes associés à la pandémie concernant le bien-être et la santé mentale des jeunes adolescents ».

Bien que des études récentes suggèrent que la Covid de longue durée est rare chez les enfants en moyenne, il y a encore beaucoup à apprendre sur cette maladie pour ceux qui en sont atteints. Il n’existe actuellement aucune définition clinique claire de la Covid de longue durée chez les enfants, ce qui rend difficile pour les cliniciens de différencier la Covid de longue durée d’autres conditions et de déterminer qui est le plus à risque.

Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies, les symptômes suivants sont fréquemment signalés chez les personnes souffrant de la Covid de longue durée : essoufflement, fatigue, brouillard cérébral, toux, symptômes qui s’aggravent après une activité physique ou mentale, douleurs thoraciques ou abdominales, maux de tête, palpitations, fièvre, sautes d’humeur, changements d’odeur ou de goût, problèmes de sommeil, vertiges, éruptions cutanées, changements du cycle menstruel, douleurs musculaires ou articulaires, diarrhée ou picotements.

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