Selon une étude sur la fraude électorale aux Etats-Unis en 2020, Trump a « certainement » remporté l’élection

Une nouvelle étude remet en question les résultats officiels de l'élection présidentielle de 2020.

Par Tom Ozimek
13 février 2024 00:46 Mis à jour: 13 février 2024 00:51

Selon une nouvelle étude qui s’est penché sur l’impact que les bulletins de vote frauduleux ont eu sur les élections présidentielles américaines de 2020, le résultat des élections aurait « presque certainement » été différent si la mise en place du vote par correspondance n’avait pas été aussi généralisée.

L’étude de l’institut Heartland a tenté d’évaluer l’impact que les bulletins frauduleux de vote par correspondance, déposés à la fois pour Joe Biden et pour son adversaire Donald Trump, auraient eu sur le résultat final de l’élection.

L’étude est basée sur les données d’un sondage Heartland/Rasmussen réalisé en décembre, qui a révélé qu’environ un électeur par correspondance sur cinq a admis avoir commis des actes potentiellement frauduleux lors de l’élection présidentielle.

Après avoir procédé à des analyses supplémentaires sur les données, les chercheurs ont conclu que la fraude a eu un impact « significatif » sur l’élection présidentielle de 2020.

Ils ont également constaté sans la généralisation des bulletins de vote par correspondance en raison de la pandémie, Trump aurait très probablement remporté la victoire.

« Si l’élection de 2020 s’était déroulée comme toutes les élections nationales des deux derniers siècles, où la grande majorité des électeurs ont voté en présentiel et non par correspondance, Donald Trump aurait presque certainement été réélu », ont écrit les auteurs du rapport.

Plus de 43% des votes en 2020 ont été exprimés par correspondance, soit le pourcentage le plus élevé de l’histoire des États-Unis.

La plus grande affaire de l’année

La nouvelle étude a examiné les données brutes de l’enquête réalisée en décembre conjointement par l’institut Heartland et le Rasmussen Reports.

L’enquête de décembre, que Trump a qualifiée de « plus grande affaire de l’année », suggère qu’environ 20% des électeurs qui ont voté par correspondance se sont livrés à au moins un acte potentiellement frauduleux lors de ces élections, par exemple en votant dans un État où ils ne résidaient plus depuis longtemps.

L’ancien président Donald Trump s’exprime lors d’une conférence de presse tenue à Mar-a-Lago à Palm Beach (Floride), le 8 février 2024. (Joe Raedle/Getty Images)

Les analystes affirment avoir soumis les données à un traitement statistique supplémentaire et à une analyse plus approfondie, qui leur permet de penser que 28,2% des personnes interrogées qui ont voté par correspondance ont adopté au moins un type de comportement « dans la plupart des circonstances, illégal » et donc potentiellement assimilable à de la fraude électorale.

« Ce qui signifie que plus d’un bulletin sur quatre déposé par correspondance en 2020 l’a probablement été de façon frauduleuse et n’aurait donc pas dû être comptabilisé », ont écrit les chercheurs.

Quelles sont les implications ?

Les analystes se sont également penchés sur l’impact potentiel que ces bulletins de vote frauduleux auraient pu produire dans les six États clés que Trump a officiellement perdus et qui lui ont coûté l’élection.

Pour chacun des 29 scénarios évalués, les chercheurs ont calculé le nombre estimé de bulletins frauduleux, qui ont ensuite été soustraits des totaux des votes de 2020 pour générer une nouvelle estimation des totaux des votes.

Sur l’ensemble des 29 scénarios étudiés, les chercheurs ont conclu que Trump aurait remporté les élections de 2020 dans tous les cas sauf trois.

Plus précisément, ils ont calculé que les seuls scénarios qui confirmeraient le résultat officiel de l’élection de 2020, à savoir la victoire de Biden, étaient des niveaux de fraude par bulletin de vote postal variant entre 1 et 3% des bulletins déposés.

Selon l’étude, un taux de fraude supérieur à 3% se traduirait par un plus grand nombre de votes frauduleux en faveur de Biden.

Par exemple, l’ajustement des résultats des votes avec des taux de fraude compris entre 13 et 6% signifierait que Trump aurait remporté l’Arizona, la Géorgie, la Pennsylvanie et le Wisconsin, mais qu’il aurait effectivement perdu le Michigan et le Nevada.

Dans un tel scénario, Trump aurait remporté 289 voix au collège électoral, contre 249 pour le candidat Biden.

Les chercheurs ont exprimé un degré élevé de confiance dans les résultats de l’étude, et le niveau de fraude des bulletins de vote par correspondance dépassant les 25%, la victoire de Trump leur semble évidente.

« Nous n’avons aucune raison de croire que notre enquête a surestimé la fraude électorale de plus de 25 points de pourcentage, et nous devons donc conclure que les meilleures preuves disponibles suggèrent que la fraude des bulletins de vote par correspondance a eu un impact significatif sur l’élection présidentielle de 2020, en faveur de Joe Biden », ont écrit les auteurs de l’article.

Cette combinaison de photos créées le 22 octobre 2020 montre le président Donald Trump, à gauche, et le candidat démocrate Joe Biden lors du dernier débat présidentiel, le 22 octobre 2020. (Brendan Smialowski et Jim Watson/AFP via Getty Images)

Critique de l’enquête

Jim Womack, président de l’équipe d’intégrité électorale de Caroline du Nord, a déclaré à Epoch Times, lors d’une interview précédente et dans des commentaires écrits supplémentaires, qu’il pensait que les questions figurant dans l’enquête étaient problématiques et qu’elles rendaient l’enquête statiquement dénuée de sens, bien que non pas sans valeur.

« Nous savons qu’il y a eu des fraudes lors des élections de 2020, mais vous ne pouvez pas conclure qu’il s’agissait de 20%, 10% ou même 5% au vu de l’enquête, car les questions qui pourraient mener à de telles conclusions n’étaient pas claires », a souligné M. Womack.

Il a souligné que les questions posées par l’enquête sur laquelle Heartland a construit sa recherche manquaient de clarté. Il a fait valoir que les questions mêlaient des activités légales et illégales et qu’il était donc impossible de conclure avec certitude à des pourcentages spécifiques de fraude par bulletin de vote postal.

M. Womack a notamment fait référence à une question figurant dans l’enquête – « Au cours des élections de 2020, avez-vous déposé un bulletin de vote par correspondance dans un État où vous n’étiez plus résident permanent ? » – à laquelle 17% des participants ont répondu par l’affirmative – ne permet pas non plus de conclure à des irrégularités dans tous les cas de figure. En effet, comme l’a souligné M. Womack, les lois fédérales et étatiques autorisent certains électeurs à voter dans un État où ils ne sont plus résidents permanents dans certaines circonstances.

« Nous devrions examiner de plus près ces réponses pour déterminer si elles sont de nature frauduleuse ou non », a poursuivi M. Womack.

Quoi qu’il en soit, il a félicité l’institut Heartland de s’être penché sur la question de la fraude aux bulletins de vote par correspondance et d’avoir sensibilisé le public à ce qu’il considère être un problème important.

Réponse aux critiques

Interrogé sur les objections de M. Womack, M. McPherrin, de l’Institut Heartland, a expliqué au journal Epoch Times qu’il s’en tenait aux conclusions de l’étude.

M. McPherrin a mentionné que son équipe et lui-même avaient pris connaissance des critiques formulées par M. Womack et qu’ils estimaient que les points soulevés par ce dernier avaient une certaine validité, mais qu’ils n’étaient pas pour autant déterminants.

Il maintient que l’étude établit clairement que si les élections de 2020 avaient été aussi justes et sûres que les précédentes, Trump aurait « certainement » été réélu pour un second mandat.

M. Womack a réitéré ses critiques quant à la formulation des questions posées dans l’enquête, en fournissant à Epoch Times, le 8 février, une déclaration écrite qui qualifie l’enquête de « très mal construite, n’ayant même pas réussi à saisir un seul cas de fraude électorale probable ».

Il a fait valoir que les questions de l’enquête étaient « vagues et ambiguës, mélangeant les comportements autorisés et interdits, diminuant ainsi la qualité et l’utilité des réponses ».

En outre, M. Womack a affirmé que la diffusion du contenu de l’enquête faisait plus de mal que de bien et risquait de nuire au travail et à la réputation « d’organisations légitimes de protection de l’intégrité des élections ».

En attendant, les auteurs de l’étude de Heartland appellent les législateurs des États à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir que l’élection présidentielle de 2024 soit aussi sûre que possible, principalement en limitant fortement le vote par correspondance et en adoptant d’autres politiques de bon sens pour empêcher la fraude électorale par correspondance.

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