Somalie: fin de la première phase du retrait de la force africaine

Par Epoch Times avec AFP
1 juillet 2023 14:00 Mis à jour: 1 juillet 2023 15:05

La force de l’Union africaine (UA) présente en Somalie pour lutter contre les islamistes shebab a annoncé avoir achevé la première phase de son retrait avant le transfert prévu fin 2024 de ses activités aux forces somaliennes.

L’Atmis (Mission africaine de transition en Somalie) explique dans un communiqué vendredi soir qu’au total sept bases ont été remises aux forces de sécurité somaliennes, au terme du retrait de 2000 soldats prévu avant le 30 juin.

Le responsable de la logistique pour l’Atmis, Bosco Sibondavyi, a décrit l’opération comme « une étape importante » dans la mise en œuvre du plan de transition en Somalie et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le transfert aux forces somaliennes de la responsabilité de la sécurité.

Le Conseil de sécurité a renouvelé mardi dernier pour six mois l’autorisation de l’Atmis en lui donnant jusqu’à fin septembre pour la deuxième phase de son retrait avec le départ de 3000 soldats supplémentaires. Le nouveau plafond sera de 14.626 hommes du 1er octobre au 31 décembre.

Évaluation technique

Le Conseil se dit également « prêt à revoir ces chiffres » en fonction des résultats d’une évaluation technique que la Somalie et l’UA devront fournir d’ici au 15 septembre, notamment pour « évaluer » la première phase du retrait et fournir « un plan et un calendrier clairs » pour la suite.

La résolution, notant les « progrès » de la Somalie contre les shebab, exprime toutefois sa « grande inquiétude » face à la « grave menace pour la paix » que continue de poser le groupe, affilié à Al-Qaïda.

En avril 2022, le Conseil de sécurité avait approuvé le remplacement de l’Amisom (Mission de l’Union africaine en Somalie), créée en 2007, par l’Atmis (Mission africaine de transition en Somalie), également menée par l’UA mais avec un mandat renforcé pour lutter contre les islamistes shebab, jusqu’à fin 2024.

Des policiers de la mission de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) de l’Ouganda, du Kenya, de la Sierra Leone, du Nigeria, du Ghana et de la Zambie en septembre 2019. (Photo INA SMOLE/AFP via Getty Images)

À cette date, le contingent de l’Atmis, qui a compté jusqu’à plus de 19.000 soldats et policiers, devra être réduit à zéro, transférant progressivement ses activités aux forces somaliennes.

Plus de 15 ans d’insurrection islamistes affiliés à Al-Qaïda

La Somalie, l’un des pays les plus pauvres de la planète, fait face depuis plus de 15 ans à une insurrection des islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui souhaitent instaurer la loi islamique.

Pour contrer cette insurrection sanglante, l’Union africaine avait déployé l’Amisom en 2007, une force composée de militaires et policiers venus d’Ouganda, du Burundi, de Djibouti, d’Éthiopie et du Kenya.

Un groupe de policiers nigérians déployés en Somalie dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’Union africaine patrouille à Beledweyne en Somalie décembre 2019. (Photo LUIS TATO/AFP via Getty Images)

Chassés des principales villes en 2011-2012, les shebab restent solidement implantés dans de vastes zones rurales, d’où ils continuent de mener des attentats contre des cibles sécuritaires et civiles.

Fin mai, 54 soldats ougandais ont été tués, selon les autorités ougandaises, dans une attaque revendiquée par les islamistes shebab contre une base de l’UA à Bulo Marer, à 120 km au sud-ouest de la capitale Mogadiscio.

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