Supporter éborgné en 2016 à Reims : un policier définitivement renvoyé aux assises

Par Epoch Times avec AFP
24 novembre 2021 09:38 Mis à jour: 24 novembre 2021 12:00

La Cour de cassation a rejeté le pourvoi d’un policier contestant son renvoi devant les assises pour avoir éborgné un supporter bastiais lors d’échauffourées après un match à Reims en 2016.

Le policier Christophe Mercier âgé de 48 ans sera donc jugé devant la cour d’assises de la Marne pour « violences avec usage ou menace d’une arme suivies de mutilation ou infirmité permanente » et définitive, selon les informations de France bleu du mardi 23 novembre. Dans un arrêt rendu le 6 octobre dernier, la Cour de cassation a donc rejeté le dernier recours du policier Mercier.

Le supporter, Maxime Beux, qui a complètement perdu la vision de son œil gauche, « est soulagé ! » « Il est soulagé mais il reste prudent car c’est le verdict du procès qui va beaucoup compter pour lui, il  va enfin pouvoir se présenter en qualité de partie civile, de victime devant la justice, et c’est une étape importante« , a précisé son avocat, Me Benjamin Guenuini.

« Il attend avec sérénité la tenue de ce procès qui ne devrait pas se tenir avant la fin 2022 », a-t-il ajouté.

Coup de matraque télescopique

Le 13 février 2016, le match de Ligue 1 opposant Reims à Bastia avait été émaillé d’incidents causés par quelques dizaines de supporters bastiais avant le match, puis dans l’enceinte du stade Delaune et enfin dans le centre de Reims après la partie.

C’est à ce moment que Maxime Beux, 22 ans à l’époque, avait été grièvement blessé à l’œil après avoir reçu un coup de matraque télescopique lors des heurts avec les forces de l’ordre en marge du match entre le Stade de Reims et Bastia.

Le policier de la BAC (Brigade anti criminalité) mis en cause a toujours nié avoir voulu volontairement blessé le supporter.

La Cour de cassation indique dans son arrêt que « l’usage de leurs armes par les forces de l’ordre ne doit s’effectuer qu’en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée et qu’en l’espèce la vie du policier, pas plus que celle d’autrui, n’était menacée par M. Beux qui fuyait et dont rien ne démontre qu’il était porteur d’une arme, fût-ce par destination ».

Le policier encourt jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle.

 


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