Sydney : L’agression à l’arme blanche du patriarche chrétien est un acte « terroriste » selon les autorités

Par Nina Nguyen
16 avril 2024 04:19 Mis à jour: 16 avril 2024 04:19

Le chef de la police de l’État le plus peuplé d’Australie a déclaré que l’agression à l’arme blanche contre le patriarche d’une église chrétienne à Sydney, qui a été diffusée en direct, était un « incident terroriste ».

L’incident s’est produit deux jours seulement après que Sydney a été secouée par une série d’agressions à l’arme blanche à Westfield Bondi Junction, qui ont causé la mort de six personnes et en ont blessé plusieurs autres.

La patriarche chrétien orthodoxe Mar Mari Emmanuel prononçait un sermon retransmis en direct à l’église Christ The Good Shepherd de Wakeley vers 19 heures le 15 avril lorsqu’un jeune homme vêtu de noir s’est approché de lui.

L’agresseur, identifié par la suite comme un garçon de 16 ans, a sorti un couteau et a poignardé l’évêque assyrien à plusieurs reprises à la tête et sur le haut du corps, tandis que les paroissiens criaient et couraient pour l’arrêter.

L’adolescent a également blessé plusieurs autres personnes, selon la police.

Les victimes ont été transportées d’urgence à l’hôpital pour y être soignées. L’état du patriarche est stable et son pronostic vital n’est pas engagé.

L’événement a déclenché une émeute, une foule de centaines de personnes – probablement des membres de la communauté chrétienne locale – ont encerclé l’église en scandant des slogans et en jetant des objets sur la police, notamment des briques, du béton et des palissades. Deux policiers auraient été blessés, l’un d’eux ayant eu la mâchoire cassée.

La vidéo diffusée en ligne montre l’adolescent s’exprimant en arabe avant de s’élancer sur la victime, selon le Daily Telegraph, qui a traduit ses propos comme suit : « S’il n’avait pas juré contre mon prophète, je ne serais pas ici. S’il ne se mêlait pas de ma religion, je ne serais pas ici ».

Selon la police l’incident relève de l’acte « terroriste »

Karen Webb, commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré que l’attaque était motivée par des considérations idéologiques et qu’elle ferait l’objet d’une enquête approfondie.

« À 1 h 35 ce matin, après avoir examiné tous les éléments, j’ai déclaré qu’il s’agissait d’un incident terroriste », a-t-elle déclaré le 16 avril.

« Nous pensons à ce stade qu’il a agi seul, mais comme vous pouvez l’imaginer, il s’agit d’un stade très précoce, et c’est donc ce que nous pensons à ce stade », a-t-elle déclaré.

Mme Webb a confirmé que l’adolescent ne figurait sur aucune liste de surveillance terroriste et a expliqué pourquoi l’incident devait être considéré comme un acte terroriste.

« Nous pensons qu’il y a des éléments qui relèvent de l’extrémisme à motivation religieuse », a-t-elle déclaré.

Elle a déclaré que le fait que la messe était retransmise en direct avait pu motiver l’attaquant à passer à l’action, et qu’il pouvait avoir chercher à « intimider » les paroissiens et laisser une forte impression.

Une députée fédérale s’inquiète du risque de division

La députée fédérale locale de Fowler, Dai Le, craint que cette classification terroriste ne sème la division dans sa communauté, qui compte l’une des plus grandes communautés moyen-orientales du pays.

« Pouvez-vous imaginer ce que les gens ressentiront lorsqu’ils apprendront, à leur réveil, que notre premier ministre a déclaré qu’un événement terroriste s’était produit dans cette petite communauté ? C’est très inquiétant pour moi », a-t-elle déclaré à la chaîne ABC.

« J’espère qu’ils ont une très bonne raison de dire cela, car ce ne sont pas eux qui vivent pas dans mes communautés multiculturelles et multiconfessionnelles. »

Le commissaire de police a toutefois déclaré que l’incident répondait aux critères de l’extrémisme à motivation religieuse.

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