Taïwan: la Britannique Liz Truss demande plus de fermeté envers Pékin

Par Epoch Times avec AFP
17 mai 2023 11:15 Mis à jour: 17 mai 2023 11:24

L’ancienne Première ministre britannique Liz Truss, en visite à Taïwan mercredi, compte reprocher aux Occidentaux de se montrer trop complaisants envers Pékin et critiquer la politique de son successeur Rishi Sunak.

La conservatrice, qui est restée moins de 50 jours au pouvoir à Londres l’année dernière, est partisane d’un discours ferme contre Pékin, qu’elle enjoint son successeur de qualifier de « menace » stratégique pour le Royaume-Uni. Elle l’appelle également à fermer « immédiatement » les succursales de l’Institut Confucius au Royaume-Uni, contrôlées par le gouvernement chinois, et de les remplacer par des centres culturels sous la responsabilité de personnes originaires de Hong Kong et Taïwan.

« Certains affirment qu’ils ne veulent pas s’engager dans une autre Guerre froide. Mais nous ne sommes pas dans la position de faire ce choix. Parce que la Chine s’est déjà lancée dans une bataille pour l’autosuffisance, que nous souhaitions ou non nous libérer de son économie », doit affirmer Liz Truss lors d’un discours devant la Prospect Foundation à Taipei, selon des extraits communiqués à la presse.

Ne rien attendre des régimes totalitaires 

Elle accuse Rishi Sunak et d’autres gouvernements occidentaux d’ « essayer de s’accrocher à l’idée que l’on peut coopérer avec la Chine sur des sujets comme le changement climatique, comme si tout allait bien (en Chine) ». « Mais sans liberté et démocratie, il n’y a rien d’autre. Nous savons ce qu’il advient de l’environnement ou de la santé sous des régimes totalitaires qui ne disent pas la vérité », doit-elle ajouter.

Son déplacement à Taïwan a été vivement condamné par Pékin, qui s’oppose à tout contact officiel entre Taipei et les pays étrangers. L’ambassade chinoise à Londres l’a qualifié de « spectacle politique dangereux qui ne fera que nuire au Royaume-Uni ».

Montée de tension avec Pékin

« Mme Truss et ses semblables pactisent avec les forces sécessionnistes « indépendantistes de Taïwan » pour déclencher une confrontation et une escalade des tensions dans le détroit de Taïwan », a déclaré un porte-parole de l’ambassade de Chine dans un communiqué. Depuis son départ du pouvoir, forcée de démissionner après avoir plongé le pays dans l’incertitude économique et financière avec un budget jugé non financé, Liz Truss a effectué une série de déplacements à l’étranger, à Tokyo, Washington ou Copenhague.

Sa visite à Taïwan « est le pire exemple d’une diplomatie sur Instagram », a fustigé la présidente de la commission parlementaire des Affaires étrangères, Alicia Kearns dans le Guardian, ajoutant que cela n’allait faire qu’aggraver les problèmes pour Taïwan. La tension est nettement montée ces derniers mois avec Pékin, qui a organisé plusieurs vastes manœuvres militaires à proximité de l’île.

La Chine voit avec mécontentement le rapprochement ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les États-Unis qui, malgré l’absence de relations officielles, fournissent à l’île un soutien militaire substantiel.

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