COVID-19

Tandis que le nombre d’infections et de décès en Chine atteint un sommet la propagande du PCC sur la pandémie s’effondre

décembre 31, 2022 8:37, Last Updated: janvier 1, 2023 10:15
By David Chu, Raven Wu et Kanr Zhang

Alors que la pandémie du Covid‑19 continue de se propager en Chine avec un nombre de cas et de décès en forte hausse, les États‑Unis et l’Allemagne ont proposé de fournir des vaccins à la Chine pour l’aider à combattre le fléau. Mais le Parti communiste chinois (PCC) a refusé toute aide, affirmant que la Chine gère bien la pandémie. Les critiques ont souligné que l’acceptation de l’aide occidentale exposerait les failles de la propagande du PCC sur la supériorité de son système dit de « nation entière » et de son modèle de « gouvernance à parti unique ».

Le 20 décembre, le porte‑parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a déclaré lors d’une conférence de presse que les États‑Unis étaient prêts à soutenir les pays du monde entier, y compris la Chine, en fournissant des vaccins et d’autres aides pertinentes. Le lendemain, le porte‑parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a répondu que les efforts actuels de la Chine en matière de rappel de vaccins se déroulent de manière ordonnée et que les médicaments et les tests sont suffisants pour répondre à la demande.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement américain propose son aide. Le 14 décembre, le porte‑parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré lors d’une conférence de presse que les États‑Unis étaient prêts à aider la Chine à traverser cette vague épidémique. Le porte‑parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a répondu que le « système de la nation tout entière » du PCC était un modèle de gouvernance supérieur et qu’il serait en mesure de surmonter sans problème le pic de la pandémie.

La pandémie en Chine atteint un pic alors que les autorités refusent l’aide occidentale

La Commission nationale chinoise de la santé a tenu une réunion interne dans l’après‑midi du 21 décembre. Le compte‑rendu de la réunion indique que le nombre de nouvelles infections dans le pays le 20 était de 36.996.400, soit 2,62% de la population totale, et que le nombre cumulé d’infections du 1er au 20 décembre a atteint 248 millions, soit 17,56% de la population totale. Le compte‑rendu indique également que parmi les 31 régions administratives provinciales, Pékin et le Sichuan sont les deux principaux points chauds, avec un taux d’infection cumulé supérieur à 50%. Des taux d’infection de 20 à 50% ont été relevés dans les provinces de Tianjin, Hubei, Henan, Hunan, Anhui, Gansu et Hebei.

Patients en attente devant l’hôpital Tongren dans le district de Changning à Shanghai, le 23 décembre 2022. (Hector Retamal/AFP via Getty Images)

Le 7 décembre, le China Youth Daily, média d’État contrôlé par le PCC, a rapporté que Feng Zijian, ancien directeur adjoint du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a prédit que lorsque l’impact de la première vague d’une pandémie à grande échelle atteindra son apogée, le taux d’infection de la population atteindra environ 60% (ce qui représenterait 840 millions de personnes en Chine), avec un déclin progressif vers une période stable. Finalement, 80 à 90% de la population pourrait être infectée.

À un moment crucial où la pandémie se propage rapidement en Chine, les vaccins chinois offrent peu de protection contre le Covid, et les médicaments sont rares. Alors pourquoi le PCC rejette‑t‑il la proposition américaine d’aider à combattre la pandémie ?

Selon le commentateur Li Linyi pour Epoch Times le 20 décembre, le PCC refuse toujours d’autoriser les Chinois à se faire vacciner avec des vaccins étrangers, pourtant il est parfaitement conscient du fait que les vaccins occidentaux sont plus efficaces.

« Il s’agit d’une question de différend institutionnel. Les autorités ont fait valoir que le système chinois était supérieur au système occidental. Dès lors qu’elles acceptent les vaccins occidentaux et les idéaux occidentaux en matière de lutte contre la pandémie, il devient évident que le système chinois est inférieur aux autres. Il s’agit d’une attaque contre la légitimité du régime chinois. Par conséquent, les autorités préfèrent laisser les gens recevoir des vaccins de qualité inférieure – même si cela entraîne davantage de décès – plutôt que de laisser le peuple chinois remettre en question la légitimité du régime totalitaire du PCC. »

La population prise au dépourvu par le revirement soudain du PCC en matière de confinement extrême

Au cours des deux dernières années, les médias d’État du PCC ont fortement critiqué et raillé les États‑Unis pour leur « incompétence » dans la lutte contre le Covid‑19. En octobre de cette année, Xinhua, la principale agence de presse nationale du PCC, a publié un article intitulé L’incompétence des États‑Unis dans la prévention des pandémies laisse derrière elle des risques et des dangers sans fin.

Aujourd’hui, non seulement le PCC a soudainement choisi de vivre avec le virus – ce qu’il avait auparavant dénoncé et diabolisé au maximum – mais il n’a pas non plus pris de dispositions ni fait de préparatifs avant de faire un virage à 180 degrés en termes de mesures. Ce qui a pris la population au dépourvu. En décembre, les provinces du Guangdong, de l’Anhui, du Guizhou, du Shandong et du Fujian ont mobilisé le personnel médical retraité et les stagiaires en médecine pour qu’ils retournent au front afin de combattre la pandémie. De nombreux hôpitaux de Pékin, du Hubei, du Hunan, de Chongqing et de Jilin ont demandé à leur personnel médical de rester au travail et, en cas de maladie, de reprendre le travail dès que les symptômes disparaissaient, même si les tests de dépistage du Covid‑19 étaient encore positifs. Le pays tout entier et son système médical n’étaient absolument pas préparés à la récente épidémie après près de trois ans de propagande sur la supériorité de la prévention des pandémies en Chine. Certains hôpitaux affirment que le véritable pic n’est pas encore arrivé.

En l’absence d’informations transparentes, les Chinois sont pris de panique et se précipitent pour acheter des autotests et des médicaments pour faire baisser la fièvre, comme l’ibuprofène. Dans le même temps, les gens s’arrachent les pêches jaunes en conserve et les citrons frais, dont on dit en Chine qu’ils soulagent les symptômes du Covid‑19. Par peur et par souci de tranquillité d’esprit, les gens se sont emparés de toute espèce de solution miracle qu’ils pouvaient trouver.

L’Agence centrale de presse de Taïwan a rapporté le 16 décembre que la ruée vers les médicaments en Chine continentale s’est étendue à l’extérieur du pays. Les médias de différents pays ont rapporté des vagues d’achats massifs de médicaments par des Chinois expatriés. Le Japon et Taïwan ont commencé à imposer des limites d’achat pour certains médicaments essentiels. À Hong Kong, Macao et en Australie, des analgésiques et des antipyrétiques ont été achetés en grand nombre et des pénuries sont apparues, obligeant les pharmacies à imposer des restrictions d’achat.

Heng He, un expert de la Chine, a déclaré à Epoch Times le 22 décembre que le revirement soudain du PCC concernant ses confinements extrêmes illustre l’échec de la politique de zéro Covid sur trois ans. Le PCC a déjà provoqué une vague de désastres en confinant le pays, et maintenant la réouverture a provoqué une autre vague de souffrance pour les gens. « Les deux approches n’étaient pas fondées sur la science, mais sur la nécessité politique. » Le peuple chinois a été pris au dépourvu par les politiques imprévisibles du PCC.

Propagande contradictoire du PCC

Il est paradoxal que le PCC ait promu la supériorité d’un « système national », ce qui signifie que sous son régime autoritaire, le pays est toujours unifié par un programme particulier, en l’occurrence la lutte contre la pandémie. Cependant, avec les épidémies et l’échec de la politique du zéro Covid, cette supériorité est une pure fantaisie. Alors que les pays occidentaux, comme les États‑Unis et le Royaume‑Uni, ont choisi de vivre avec le virus et de s’ouvrir progressivement pour permettre aux populations de retrouver une vie normale, le PCC s’est farouchement opposé à « vivre avec le virus », en appliquant un politique zéro Covid extrême et en élevant la question au rang de bataille idéologique et politique.

Selon Ji Da, expert de la Chine vivant aux États‑Unis, le 17 décembre pour Epoch Times, a déclaré que le PCC essaye de prouver que son système socialiste est supérieur au capitalisme occidental en atteignant à tout prix le zéro Covid. Cependant, par crainte du mouvement des papiers blancs et des protestations, le régime a levé les confinements du jour au lendemain sans prendre aucune disposition ou préparation préalable, prenant au dépourvu les partisans du Covid zéro comme ceux de la « coexistence ». En raison de la pénurie de fournitures médicales, les habitants, un peu partout, ont acheté en panique et accumulé des stocks afin de se protéger.

Le régime a toujours affirmé que son modèle de parti unique était le mieux adapté à la lutte contre la pandémie, quand la communauté internationale est d’un autre avis. Selon Craig Singleton, directeur adjoint du programme Chine de la Foundation for Defense of Democracies (FDD), accepter l’aide occidentale mettrait non seulement les autorités chinoises dans l’embarras, mais minerait également leur propagande sur la supériorité supposée de leur gouvernance.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER