«Tout le monde a un désir de foyer»: une famille passe deux ans à transformer une ancienne ferme de 305 ans en un foyer chaleureux

Une inspiration pour d’autres à s’investir dans les traditions familiales et la foi

Par Louise Chambers
11 janvier 2023 17:26 Mis à jour: 11 janvier 2023 17:26

Mère de cinq enfants, cette rénovatrice s’est cette fois focalisée sur la maison de ses rêves, une ferme de 305 ans qui incarne la philosophie de sa famille : s’investir pour les gens qu’on aime. Aujourd’hui, ce message se répand bien au‑delà des murs de son heureux foyer.

Née en Californie, Ruth McKeaney, 54 ans, vit dans les environs de Philadelphie, en Pennsylvanie, avec son mari, Bob. Elle a abandonné sa carrière d’avocate pour devenir mère au foyer. Elle est aujourd’hui écrivain après avoir transformé avec Bob, en près de deux ans, une ferme autrefois abandonnée et un terrain de 5 ha en une maison familiale majestueuse et intime.

La maison de la famille a depuis été présentée dans plusieurs magazines. Le couple gère également un site Web qui lui est dédié, et une chaîne Instagram. Ils partagent leur amour pour cette « charmante maison historique » et prodiguent des conseils sur la façon de faire de sa propre demeure un lieu digne d’être chéri et habité.

« Nous avons rénové beaucoup de maisons, d’énormes maisons anciennes. J’aime restaurer quelque chose qui a eu de la vie et qui l’a perdue », explique Ruth à Epoch Times. « Quand nous avons vu cette maison, elle n’était plus habitable. Les fenêtres étaient toutes cassées, des objets avaient été volés, c’était horrible. »

« Alors la faire renaître, lui redonner vie et la rendre belle à nouveau, pour moi, c’était une grande motivation. »

La ferme à flanc de coteau. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
La ferme de 305 ans, entièrement rénovée. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Ruth et Bob avec leurs enfants et amis. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Après 16 ans de rénovations de maisons, Ruth et Bob McKeaney ont choisi la leur. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)

Retour à la vie

Ruth et Bob ont acheté une propriété à la périphérie de Philadelphie, il y a 12 ans. C’était à l’origine une ferme laitière du début du XVIIIe siècle. Le couple achetait et transformait des maisons depuis 16 ans déjà. Durant cette période ils ont eu cinq enfants. Ils déménageaient à peu près tous les 18 mois.

Ruth espérait que la ferme, avec sa maison principale de trois étages et ses deux dépendances, deviendrait leur maison permanente. Comme sa mère était décédée, elle espérait également que l’une des dépendances pourrait être un foyer confortable pour son père.

« Nous sommes les quatrièmes sur l’acte de propriété, donc seules quatre familles l’ont possédée en 305 ans… Elle a dû être entièrement refaite. Il y avait de la végétation qui poussait au troisième étage, il y avait des murs en pierre qui s’étaient effondrés, nous avons dû refaire à neuf toute la plomberie et toute l’électricité. »

Les bois environnants empiétaient sur le terrain de la maison. Après avoir défriché une partie, Ruth et Bob ont découvert les fondations en pierre d’une grange qui avait précédemment brûlé. Ruth avait une idée de la maison qu’elle voulait créer. Il était primordial de rester fidèle à l’histoire de la propriété.

Ruth et Bob avec leurs cinq enfants. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Fête organisée dans la grange nouvellement construite. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Le dernier étage de la grange, que la famille utilise pour se réunir avec ses parents et amis. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
La grange (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Rester fidèle à l’histoire de la propriété était primordial. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)

Un refuge bien‑aimé

Le travail a été dur à chaque étape, de l’abattage des murs pour les nouveaux câbles et tuyaux au creusement des fondations du sous‑sol. Ils ont reçu l’aide de leurs amis, les frères de Ruth ont également mis la main à la pâte, et chaque défi a permis à Ruth de mieux apprécier son mari.

« Il n’a pas peur de devoir apprendre de nouvelles techniques, de devoir faire des choses avec lesquelles il n’est pas à l’aise. Il essaie simplement et travaille très dur. J’apprécie beaucoup cela. »

Ruth loue toute sa famille pour sa propension à travailler dur, à aimer fort et à s’amuser beaucoup, alors quand le moment est venu de s’occuper de l’extérieur, elle savait que ses cinq enfants voudraient partager l’espace du jardin avec leurs amis de l’école et de l’église. Elle ne voulait pas qu’ils soient à l’étroit à l’intérieur pour jouer aux jeux vidéo.

« Nous avions des choses comme une longue tyrolienne, un terrain de basket, des buggies, un spiroball. Nous avions tout ce qu’il fallait pour jouer dehors », explique Ruth, qui élève également 20 poules et entretient un énorme jardin d’herbes aromatiques.

Ruth McKeaney ont 20 poulets. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
L’espace familial pour le divertissement et les jeux en intérieur. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Des tableaux détaillés sont suspendus de chaque côté des portes, où la famille note les événements importants dans la grange. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)

Aujourd’hui, la ferme, entièrement rénovée, est un havre de paix pour toute la famille. Les enfants de Ruth et Bob sont passés des jeux dans le jardin à l’utilisation de la nouvelle grange, un espace de divertissement construit au niveau de la grange incendiée, et Ruth est toujours prête à recevoir du monde.

« Prenez par exemple dans mon congélateur », explique‑t‑elle, « j’ai des sacs et des sacs de boules de pâte à biscuits aux pépites de chocolat congelées, de sorte que si quelqu’un vient, je peux cuisiner immédiatement pour lui. Il s’agit de toujours avoir ce sens de l’accueil pour ceux qui viennent ici. »

« Ma mère recevait des sans‑abris à la maison… Mes grands‑parents étaient évangélistes, les hôtes venaient du monde entier, alors nous avons toujours eu un afflux de personnes venant de partout et cela a été très formateur pour moi en grandissant. Ma mère m’a toujours dit : ‘Ruth, le but du jeu n’est pas la perfection ou la performance, il s’agit de faire en sorte que les gens se sentent aimés.’ »

Tout le monde a le désir d’un foyer

Lorsque Ruth et Bob se sont mariés, ils se sont concertés, ont parlé de leurs traditions familiales individuelles et ont rédigé un ordre de mission pour leur propre famille. Cette même intention s’applique à leur foyer.

Pour Ruth, la cuisine est le cœur de la maison. Les murs sont ornés de grandes œuvres d’art encadrées réalisées par ses propres enfants, et en lieu de livre d’or, Bob et elle ont accroché une bûche d’un arbre tombé au‑dessus de leur cheminée et invitent tous les visiteurs à y graver leur nom.

La cuisine Hillside Farm, que Ruth considère comme le cœur de la maison. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Comme le reste de la maison, le salon est un espace accueillant. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Ruth est toujours prête à accueillir tous les invités de passage. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)

Sur l’insistance de l’une de leurs filles, ils conservent également un piano dans la salle à manger, car leurs cinq enfants savent en jouer. « Il était important pour moi qu’ils apprennent la pratique d’un instrument. Nous avons grandi en dînant pendant que quelqu’un jouait du piano. »

Avec une politique de porte ouverte dans leur maison, il n’a pas fallu longtemps pour que Ruth et Bob commencent à inviter des visiteurs de plus loin. Ruth a été touchée par les mots d’un photographe du magazine New York ayant déclaré : « Je n’ai qu’une chose à dire, je me sens chez moi ». Sa cousine insiste, les larmes aux yeux, sur le fait que les gens viennent souvent parce qu’ils « sentent qu’ils sont aimés ».

Lors d’une conversation avec deux amis en Angleterre sur la transformation de maisons, on a demandé à Ruth pourquoi elle aimait cette activité. Elle a répondu : « Je crois que tout le monde a besoin d’un foyer. »

« Tous deux, à ce moment‑là, m’ont regardée et m’ont dit : ‘Tu devrais écrire un livre ! » Ruth a répondu : « Je ne suis pas une experte, je ne suis pas une cheffe, je ne suis pas une designer, mais plus les gens ont commencé à me parler, plus je savais que la chose qui me tenait le plus à cœur, c’était de créer de l’espace pour un foyer. »

Ruth aime recréer de nouveaux espaces dans les maisons. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Les McKeaney se font souvent dire par leurs invités qu’ils viennent parce qu’ils se sentent aimés. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Ruth espère que leur histoire de rénovation encouragera d’autres personnes à mettre de l’amour, de l’attention dans leur propre maison. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)
Pour Ruth, le désir d’un chez-soi franchit toutes les frontières et touche tout le monde. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)

Encourager les autres

Ruth a passé dix mois à rédiger son livre « Hungry for Home », un guide destiné à toute personne au foyer sur la façon de faire d’une maison un espace aimant et accueillant avec la famille au centre.

Le couple a rénové deux autres maisons depuis qu’il a emménagé, pour payer la grange et les frais de scolarité de leurs enfants. Ils ne prévoient pas de déménager à nouveau et Ruth espère que leur histoire de rénovation encouragera d’autres personnes à mettre de l’amour, de l’attention et dans leur propre maison.

« Je pense que les foyers sont divisés, que les familles sont divisées, et cela me brise le cœur. Je pense que le thème du foyer et du désir de foyer traverse toutes les frontières ethniques, financières ou économiques, raciales, religieuses… Pour moi, c’est une motivation, car mon désir est de bénir les gens, et ma motivation personnelle est ma foi. »

Ruth et Bob McKeaney à Hillside Farm. (Avec l’aimable autorisation de Ruth McKeaney)

« Un foyer est‑il toujours heureux ? Non, tout le monde traverse des épreuves. Tout le monde se bat avec différentes choses. Avoir un groupe de personnes qui vont vous aimer et vous accompagner, je ne pense pas que cela s’achète. »

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