Transition de genre: prise en charge à 100% par l’Assurance maladie mais «des risques considérablement plus élevés de mortalité» une fois la transition commencée

Par Emmanuelle Bourdy
26 mai 2023 01:27 Mis à jour: 26 mai 2023 20:26

Après l’émission de Zone Interdite, diffusée le 21 mai sur M6, nombre d’internautes ont été choqués d’apprendre que l’ensemble des soins médicaux pratiqués pour changer de sexe étaient pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Ces internautes considèrent cela comme une injustice par rapport à d’autres pathologies, dont la prise en charge est moindre. 

En 2010, l’ensemble des soins nécessaires aux personnes changeant de sexe avaient été classés en ALD (affections de longue durée), par Roselyne Bachelot qui était alors ministre de la Santé. Cette maladie a été identifiée comme « trouble de l’identité de genre ». Mais beaucoup ignoraient cette information qu’ils ont apprise en regardant, ce dimanche 21 mai, Zone interdite. Le magazine, qui avait suivi le parcours de trois jeunes ayant décidé de franchir ce cap en 2017, les a retrouvés 5 ans plus tard.

Hypertension, maladie d’Alzheimer… ne sont pas aussi bien lotis

Parmi les traitements auxquels doivent se soumettre les personnes ayant décidé de transitionner figurent les différentes consultations, les traitements hormonaux, ainsi que les actes chirurgicaux comme la mastectomie et la vaginoplastie pour ne citer qu’eux. À cela s’ajoutent des séances d’orthophonie, dont l’objectif est de masculiniser ou féminiser la voix, et qui sont également pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, rapporte Boulevard Voltaire. Pourtant, ce ne sont pas des soins vitaux.

En revanche, l’hypertension artérielle n’est plus reconnue comme ALD depuis 2012. En août 2018, on a vu le déremboursement des quatre médicaments donnés jusqu’ici dans la maladie d’Alzheimer, une décision prise par la ministre de la Santé de l’époque Agnès Buzyn. Depuis 2021, les médicaments homéopathiques et les préparations magistrales homéopathiques (PMH), entre autres, ne sont plus remboursés par l’Assurance Maladie. Et si l’on regarde les prothèses dentaires, auditives, ou encore les lunettes, la prise en charge est loin d’être à 100%.

« Des risques considérablement plus élevés de mortalité »

La Haute Autorité de santé (HAS) a pour mission « d’évaluer les médicaments en vue de leur admission ou maintien au remboursement par l’assurance maladie et de la négociation de leur prix, dès lors que ceux-ci ont reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) », est-il indiqué sur le site has-sante.fr. Il existe plusieurs taux de remboursement mais pour ceux qui sont « irremplaçables et coûteux », la prise en charge est de 100%.

Boulevard Voltaire a contacté le Dr Rouyer, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent. Celui-ci a indiqué que « des études étrangères prouvent qu’il n’y a aucun avantage clinique à prescrire ces traitements », notant que pour ces jeunes en transition, il n’y a « aucune preuve d’influence sur la réduction des taux de suicide ». Faisant référence à une étude suédoise, il a ajouté que « les personnes transsexualistes, après changement de sexe, ont des risques considérablement plus élevés de mortalité, de comportement suicidaire et de morbidité psychiatrique que la population générale ».

Il montre « que les ‘transitionneurs’ ne sont jamais satisfaits et que ce n’est pas une partie de plaisir »

Quant au reportage du magazine Zone interdite, le Dr Rouyer a souligné que celui-ci était « relativement honnête », car il montrait que les « transitionneurs » ne sont « jamais satisfaits et que ce n’est pas une partie de plaisir ».

Sur Vie-publique.fr, dans un rapport relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans datant du 15 janvier 2022, il est indiqué que l’estimation des personnes transgenre en France serait comprise entre 20 000 et 60 000. « Parmi elles, certaines sont engagées dans des parcours de soin qui s’avèrent longs, difficiles et jalonnées d’entraves », est-il mentionné.

Quoi qu’il en soit, ce phénomène prend de l’ampleur, touchant des individus de plus en plus de jeunes, et parmi eux beaucoup de filles. Quant à la question de la détransition, celle-ci reste encore très taboue. Dans un autre article de Boulevard Voltaire, le Dr Rouyer alertait, en décembre 2022, sur ces «ados transgenres qui regrettent» une fois leur transition faite et qu’«on renvoie vers les mêmes cliniques qui les ont transformés», s’inquétait-t-il.

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