Un adolescent accroc au scrolling infini sur les médias sociaux dépasse son addiction: témoignage

Par SWNS
4 février 2023 14:53 Mis à jour: 4 février 2023 14:53

À 17 ans ce jeune produisait son propre podcast et était accroc au « doomscrolling » sur les médias sociaux. D’autres termes définissent ce comportement addictif, comme le « scrolling infini », ou le « défilement morbide ». Sa santé s’est nettement améliorée, et sa vie plus globalement, après avoir tout arrêté et fait une désintoxication numérique.

Ilias Michael vit à Lostwithiel, en Cornouailles, un comté situé à l’extrémité sud-ouest de l’Angleterre. Il raconte comment il a décidé de se désintoxiquer à l’aide de la méditation. Tout cela lui a permis de lutter contre le TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec/sans Hyperactivité), et a amélioré sa santé mentale.

« Je sais, par expérience, qu’en utilisant les médias sociaux, on finit par devenir dépendant du scrolling infini », explique Illias. « Beaucoup de gens ne comprennent pas l’impact négatif que cela peut avoir sur leur vie. Mais, personnellement, je sais que ce n’était pas bon pour moi. »

(Illustration – Kotenko Oleksandr/Shutterstock)

L’adolescent raconte comment sa dépendance a commencé. C’était pendant le confinement de 2020, aller sur les médias sociaux était tout ce qu’il avait à faire.

« Je peux dire avec le recul, que c’est la pire chose à faire pour sa santé mentale. »

Ilias décrit cette époque comme une « période sombre ».

« Je me sentais complètement inutile. Évidemment, les médias sociaux n’étaient pas la seule chose qui rendait la situation si mauvaise, mais c’était un facteur important alors que j’avais 15 ans. »

Des heures sur les médias sociaux au quotidien

« J’allais sur Instagram et je regardais des gars vraiment malsains, ce qui me faisait me sentir mal. C’est tout ce qu’il ne fallait pas regarder, mais c’était vraiment trop difficile pour moi de m’en passer. En faisant défiler les médias sociaux, chaque nouveau post crée une autre décharge de dopamine, ce qui semble amusant, mais c’est éphémère et de plus, il n’y a pratiquement aucun effort à faire pour obtenir ce coup de dopamine. »

(Illustration – ulyana_andreeva/Shutterstock)

Sans cette décharge de dopamine, tout le reste semblait ennuyeux après un certain temps.

« Lire un livre ou faire une promenade semblaient sans intérêt en comparaison. »

Plus il utilisait les médias sociaux, moins il se sentait motivé pour s’améliorer et pour ralentir et apprécier les choses simples de la vie.

« Parfois, vous vous rendez compte que vous ouvrez l’application sans même réfléchir – Je n’avais pas choisi de le faire. »

Il a arrêté d’utiliser les médias sociaux en 2021 lorsqu’il a commencé la méditation.

« Supprimer les réseaux sociaux, c’est bien, mais ce qui m’a motivé à continuer à ne pas les utiliser, c’est la méditation. Quand j’ai commencé à méditer, à être attentif et à vivre dans le moment présent, j’ai réalisé que les réseaux sociaux étaient à l’opposé de la pleine conscience. »

Il a commencé à sentir que la vie était bonne sans les posts aléatoires de personnes inconnues.

« Maintenant, j’essaie de méditer tous les jours et cela m’aide vraiment à rester concentré et à ne pas utiliser les médias sociaux. »

Les seules applications de médias sociaux qu’Ilias tolère maintenant sont Instagram et Facebook, qu’il utilise pour ses profils professionnels en ligne en tant que musicien et coproducteur de podcast, et les contacts avec sa mère.

« J’utilise toujours les outils numériques à des fins professionnelles spécifiques. Par exemple, je monte des vidéos pour le podcast, et j’utilise les médias sociaux uniquement pour promouvoir le podcast. Pourquoi aurait-on besoin de médias sociaux pour faire de la musique ? C’est incroyable ! »

Il utilise WhatsApp pour envoyer des messages à sa famille et à ses amis.

« Maintenant, j’utilise mon téléphone pendant 1 à 2 heures par jour, ce qui peut sembler encore élevé, mais c’est beaucoup mieux qu’avant. La majorité de ce temps, je le passe à envoyer des messages à des gens. »

Au départ, en abandonnant les médias sociaux, Ilias était inquiet par l’impact social.

« Mais je me suis rendu compte que si je suis vraiment ami avec eux, j’aurai de toute façon leur numéro de téléphone, alors maintenant, quand je parle à mes amis, c’est par téléphone ou par SMS. »

Ne pas replonger a été difficile, mais finalement il apprécie la vie davantage.

Ilias Michel. (SWNS)

Il a des amitiés plus solides maintenant.

« Je vais retrouver des amis et faire une promenade. Certaines personnes de mon âge penseront que c’est bizarre, mais j’apprécie vraiment d’être dans le moment présent comme ça, seul ou avec un ami. J’aime vraiment être présent dans les petites choses. Parfois, quand je me promène, je vois une feuille et je me dis : ‘Wouah ! C’est une super belle feuille.’ Vous comprenez ? »

Avec les médias sociaux, il pense que l’on n’est jamais dans le moment présent mais dans la vie de quelqu’un d’autre ou dans un moment du passé ou du futur.

Ilias a été diagnostiqué avec un TDAH et a déclaré que réduire son utilisation des médias sociaux l’a aidé à gérer cette condition. Selon lui, les médias sociaux sont très attrayants pour les personnes atteintes de TDAH, car ils offrent un élément de divertissement instantané.

Mais depuis qu’il a cessé d’utiliser les médias sociaux, Ilias est capable de se concentrer davantage.

« En grandissant avec Internet, ça devient une partie de votre identité et de votre personnalité. Il est donc très difficile de s’en détacher. »

Il s’inquiète pour les générations suivantes, car il pense que ce sera encore plus difficile pour elles.

« Ils penseront simplement que les médias sociaux et le fait d’être sur des écrans en permanence font partie de la vie et sont une nécessité. Aux autres personnes de la génération Z, je voudrais dire : essayez simplement de sortir vous promener, arrêtez d’être autant présent sur les médias sociaux. Essayez la méditation, essayez de vivre davantage dans l’instant présent. »

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