Un ancien conseiller d’Obama exprime ses réserves face aux récentes manoeuvres électorales des Démocrates contre Trump

"Le pays se déchirerait si on l'empêchait de se présenter car des dizaines de millions d'électeurs veulent voter pour lui", a déclaré David Axelrod.

Par Jack Phillips
6 janvier 2024 10:49 Mis à jour: 6 janvier 2024 10:49

L’ancien conseiller de Barack Obama, David Axelrod, a averti que les récentes décisions de retirer l’ancien président américain Donald Trump des bulletins de vote des primaires de certains États entraîneraient des troubles importants dans tout le pays avant l’élection de 2024.

La semaine dernière, la secrétaire d’État du Maine, Shenna Bellows, a exclu Trump du scrutin, arguant que ses actions avant l’intrusion dans le Capitole le 6 janvier étaient en infraction avec la « clause d’insurrection » du 14e amendement.

Quelques jours auparavant, la Cour suprême du Colorado avait elle-aussi écarté Trump du scrutin de l’État en vertu d’une interprétation similaire de l’amendement.

« J’ai de très fortes réserves sur tout cela », a déclaré l’ancien conseiller de Barack Obama à CNN.

« Je pense que le pays pourrait se déchirer si on l’empêchait de se présenter parce que des dizaines de millions de personnes veulent voter pour lui. »

« Il faudra probablement laisser les urnes décider ».

Pour justifier sa demande

L’ancien conseiller de la Maison Blanche a ensuite déclaré que les décisions prises dans le Colorado et le Maine pourraient donner raison à l’ancien président, qui affirme être injustement pris pour cible par les responsables démocrates.

« Une grande partie du motif de la candidature [de M. Trump] est une stratégie de défense juridique », a indiqué M. Axelrod. « Il veut mettre en place une stratégie (…) dans laquelle on s’en prend à lui parce qu’il est candidat à la présidence et qu’on essaye de l’empêcher d’être président. »

Il a poursuivi : « Il n’a fait que gagner du terrain depuis qu’il a commencé à être inculpé. Ce que vous pensiez être de la kryptonite pour lui s’est avéré être des batteries, et c’est un gros atout pour lui ».

« Je n’arrive pas à cette conclusion à la légère », avait écrit Mme Bellows, l’élue démocrate responsable de cette décision de 34 pages. « Je suis consciente qu’aucun secrétaire d’État n’a jamais privé un candidat à l’élection présidentielle de son accès au scrutin. »

« Mais je n’oublie pas non plus que jamais un candidat à l’élection présidentielle ne s’est engagé [comme Trump] dans une insurrection. »

L’ancien président n’a pas été condamné et aucun procès pour insurrection ou rébellion contre le gouvernement américain n’a été engagé.

Le Maine ne dispose que de quatre grands électeurs, mais contrairement à la majorité des autres États, dans lesquels la règle veut que le candidat en tête des votes emporte l’ensemble des grands électeurs, dans le Maine, le choix des grands électeurs peut se répartir sur plusieurs candidats. Trump a dailleurs remporté l’un des grands électeurs du Maine en 2020. Le fait qu’il soit exclu du scrutin dans cet État, s’il devient le candidat républicain à l’élection générale, pourrait avoir des conséquences considérables dans une course qui devrait se jouer à peu de choses.

En revanche, le Colorado, qui penche fortement en faveur des Démocrates, est moins essentiel pour les Républicains.

Shenna Bellows, secrétaire d’État du Maine. (Photo du site web du département d’État)

Refus de se retirer

La campagne de Trump a cité le tweet de Shenna Bellows dans lequel elle écrit que le 6 janvier était une « insurrection », expliquant qu’elle ne comprennait pas que Trump ait été acquitté lors de son procès en destitution devant le Sénat américain après l’attaque du Capitole.

Les sept juges de la Cour suprême du Colorado, qui étaient divisés (quatre contre trois) sur la question de savoir s’il fallait qu’elle devienne la première cour de l’histoire à déclarer un candidat présidentiel inéligible en vertu de la section 3, ont tous été nommés par des démocrates.

Deux groupes de gauche basés à Washington D.C. ont lancé les contestations les plus sérieuses contre Trump, dans le Colorado et dans une poignée d’autres États.

La campagne Trump a critiqué la décision de Mme Bellows qu’elle qualifie d’« ingérence électorale » et ont demandé sa démission, qu’elle a refusé de donner.

« Nous assistons, en temps réel, à une tentative de vol d’une élection et à la privation du droit de vote des électeurs américains », a déclaré Steven Cheung, porte-parole de la campagne de M. Trump, dans un communiqué.

« Ne vous y trompez pas, ces tentatives d’ingérence partisane lors des élections constituent une attaque hostile contre la démocratie américaine. »

Les sondages montrent que l’ancien président est toujours, et de loin, le candidat préféré des Républicains à la présidence. Un agrégat de sondages le montre avec une avance de 50 points sur le gouverneur de Floride Ron DeSantis et l’ancienne ambassadrice de l’ONU Nikki Haley.

L’Associated Press a contribué à la rédaction de cet article.

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