Betty Guadagno est coach en rétablissement. Elle aide les autres à surmonter leurs dépendances et à guérir pour retrouver une image plus authentique et complète d’eux-mêmes.
C’est un travail qu’elle aborde avec gratitude et avec sa propre expérience, après s’être « reprogrammée » pour sortir d’une mentalité de victime, « par la grâce de Dieu ».
« C’est vraiment extraordinaire de pouvoir rendre la pareille », a déclaré Betty Guadagno à Epoch Times. Après tout, sa propre guérison pourrait être qualifiée de miraculeuse et de cadeau du ciel. Betty avait touché le fond, puis a rencontré Dieu, ce qui lui a permis de se transformer complètement.
D’athée à croyante dévouée
Les parents de Betty étaient des toxicomanes. Ils se sont suicidés ensemble, la laissant orpheline à l’âge de 23 ans. Leurs propres parents étaient également des toxicomanes. Ils avaient appris aux parents de Mme Guadagno à se droguer. Ses parents lui ont, à leur tour, appris à se droguer alors qu’elle était encore très jeune.
Pour Betty, la vie était une bulle de souffrance, de misère, de violence, de traumatisme et de toxicomanie. Il était difficile pour elle de croire qu’il existait quelque chose en dehors de cette bulle, dans la vie ou dans l’au-delà. Elle ne s’est pas contentée de fuir toute croyance, elle a adopté une position radicalement athée, soutenant longtemps qu’il n’y avait rien au-delà de la mort, si ce n’est l’oubli.
Puis Betty a vécu une expérience de mort imminente. Elle a rencontré son Créateur au-delà du champ de son expérience terrestre.
Après avoir absorbé de nombreux médicaments, Betty a senti son corps se convulser sans qu’elle puisse le contrôler. Puis l’expérience s’est transformée. Elle a senti une poussée d’énergie partir de la base de sa colonne vertébrale jusqu’au sommet de sa tête, puis « mon esprit a jailli de mon corps ».
L’esprit de Betty est arrivé dans un « espace d’éternité ». C’est alors qu’elle a pris conscience que le paradis existait bel et bien, que ce n’était pas un fantasme, et qu’elle se trouvait bien là.
Elle a été enveloppée par l’énergie d’un amour inconditionnel, le sentiment de rentrer à la maison, de se retrouver.
« J’ai eu l’impression de me réveiller après un rêve, comme si la Terre était ce rêve », a expliqué Betty. Puis elle s’est retrouvée face à Dieu, dont elle ne croyait pas à l’existence quelques instants auparavant.
Elle n’était pas seule avec Dieu ; elle sentait dans cet espace de nombreuses personnes, peut-être des centaines, avec lesquelles elle se sentait connectée. Assis autour de ce qui semblait être une longue table, des êtres semblaient être « en charge » de l’organisation de sa vie et de sa mission. Ils lui ont annoncé qu’elle devait retourner dans son corps physique. Betty raconte qu’elle s’est alors rebellée comme l’aurait fait un petit enfant en pleine crise de colère.
Les guides lui ont fait comprendre que l’adversité présente dans sa vie était loin d’être une punition. Elle l’avait choisie de son plein gré. L’adversité avait sa raison d’être.
Au moment où elle a compris ce principe, elle a eu l’impression « d’être libérée de deux tonnes d’esclavage, car je n’étais plus une victime des circonstances. J’étais en fait le cocréateur divin de mon expérience ».
J’étais très heureuse en apprenant cela, mais je restais sur ma faim », a confié Mme Guadagno. « Ils m’ont donc emmenée plus loin dans ce processus de planification. »
Pourquoi choisir l’adversité ?
« C’était comme une épicerie de la vie », a expliqué Betty. Il y avait dans ce souvenir un autre guide, un homme portant un chapeau et un blazer à carreaux, qui guidait Mme Guadagno à travers le magasin avec son chariot vide.
« Il y avait des allées pleines de boîtes d’expériences de vie », a-t-elle raconté. Il m’a dit : « OK, choisis ta vie », et j’ai choisi mes parents, j’ai choisi l’endroit où j’allais naître ».
Mme Guadagno a réalisé qu’elle avait elle-même choisi la violence, les traumatismes et les dépendances dont elle était victime, et qu’elle l’avait même choisi avec les auteurs des violences qu’elle avait endurées, et avec ceux qu’elle avait à son tour maltraité au cours de sa vie.
Elle s’est rendu compte qu’elle faisait partie d’un groupe d’âmes. Ensemble, elles avaient déjà participé au drame de la vie humaine en jouant des rôles différents. L’univers est en quête d’équilibre, et c’est ce qu’elle et les âmes de sa communauté ont fait en choisissant ensemble les adversités qu’ils allaient rencontrer dans la vie. Ces événements devaient non seulement permettre de rétablir l’équilibre, mais aussi d’élever la capacité de l’humanité à expérimenter et à comprendre l’amour inconditionnel que Betty avait ressenti dans cet espace.
« Comme pour les addictions, ce n’est pas seulement pour moi, mais aussi pour la lignée dans laquelle j’ai choisi de naître — j’ai choisi de venir et de transmuter cette énergie », a-t-elle déclaré. « En guérissant mes propres blessures liées à la toxicomanie, je les ai guéries pour les générations futures de ma famille, pour les générations passées de ma famille, et je les ai également guéries pour notre communauté ».
Elle et une autre âme prenaient ensemble la boîte étiquetée « traumatisme sexuel », a raconté Mme Guadagno. Deux orbes de lumière se rejoignaient pour former un contrat. Pendant une fraction de seconde, elle ressentait ce qu’impliquait cette expérience de vie, mais, en l’absence d’émotions humaines au paradis, Betty a expliqué qu’elle n’avait pas réalisé ce que cela impliquait, ni à quel point la tâche allait être difficile pour elle.
Mais ensuite, elle s’est vue en train de piocher dans toutes ces boîtes d’expériences de vie qui lui étaient inconnues jusqu’alors : guérison, dépassement, triomphe. Elle s’est entendu dire qu’elle était une guerrière spirituelle et qu’elle avait une mission à accomplir dans cette vie sur Terre.
Elle était toxicomane, travailleuse du sexe, menteuse, manipulatrice et voleuse — « tout ce qui ne vous permet pas d’aller au paradis », a-t-elle remarqué. Alors cette expérience a complètement bouleversé ses conceptions de l’être humain.
Betty a compris que l’éveil spirituel qu’elle vivait à ce moment-là correspondait à l’expérience qu’elle avait choisie, et qu’il aurait pu se produire de bien d’autres façons. Il aurait pu se produire progressivement, mais Betty a manqué les différents « signes de sortie » dans sa vie de dépendance, et c’était là sa toute dernière chance.
Pour autant, ces éléments n’ont pas été suffisants pour convaincre Betty de retourner. Elle avait le sentiment d’avoir reçu une carte bien plus difficile à jouer qu’elle ne l’aurait imaginé et, sachant maintenant ce qu’elle savait, elle ne voulait pas retourner dans ce corps physique de toxicomane.
« J’ai fait savoir que je ne pouvais pas retourner dans ce corps, que j’avais besoin de beaucoup trop de soins et que je ne pourrais pas y arriver », a ajouté Betty Guadagno.
Ses guides lui ont expliqué qu’elle pouvait choisir de renaître dans un nouveau corps en lui montrant un bébé. Elle a pu voir toutes les « données », ses parents, son origine ethnique, le lieu où elle naîtrait, sa personnalité, etc. Elle a réalisé que tout ce qu’elle était censée faire dans sa vie présente devait encore être ré-équilibré. Elle devait donc en faire l’expérience dans la vie de ce nouveau bébé, qui serait davantage confrontée à l’adversité qu’elle ne l’avait été jusqu’à présent.
Face à ces options, Betty a choisi de retourner dans son corps.
« Il s’agissait de trouver un équilibre — ce n’était pas une punition que de revenir », a souligné Mme Guadagno.
Guérison et rétablissement
Dieu, l’éveil spirituel, le paradis, tout cela était si éloigné de sa réalité. Betty a d’abord considéré son expérience comme une psychose due à la drogue. Elle a douté de ce qu’elle avait vécu et a continué à se droguer.
« Et puis l’univers est intervenu et s’est manifesté avec force à travers des signes concrets, de sorte que je ne pouvais pas me tromper en pensant qu’il s’agissait d’une expérience réelle », a-t-elle expliqué.
Elle avait, en quelque sorte, poursuivi la co-création de sa réalité quand elle a jugé son corps physique trop abîmé pour mener à bien sa mission.
La toxicomanie était au centre de la vie de Mme Guadagno depuis deux décennies, et c’est à cela qu’elle s’accrochait. Aussi, lorsque tout à coup, tous les trafiquants de drogue que Mme Guadagno connaissait ont décidé de changer de vie et d’arrêter de vendre de la drogue, elle se sentit désemparée. Le manque d’héroïne s’est fait ressentir et Betty s’est sentie plus malade qu’elle ne l’avait été tout au long de sa vie.
Le troisième jour, alors qu’elle transpirait, vomissait, se tordait de douleur et accueillait la mort, Betty a entendu une voix lui expliquant qu’elle pouvait demander que l’on répare ce qu’elle voulait. Moqueuse, elle a fait une demande « trop intellectuelle » pour que sa douleur soit éliminée et qu’elle ne soit plus physiquement dépendante de l’héroïne.
À sa grande surprise, c’est exactement ce qu’il s’est passé. Elle est passée d’un état maladif à un état physique parfait. Il ne faisait aucun doute que Dieu et ses créatures célestes, qu’elle avait rencontrées lors de l’expérience qu’elle avait considérée comme une illusion, existaient bel et bien dans sa vie et qu’ils étaient toujours présents. Elle est tombée à genoux, pleine d’humilité.
Ce miracle a motivé Betty à faire de l’avenir qu’elle avait planifié avant de venir sur Terre, une réalité. Suivant une intuition, elle est allée dans le métro où elle a compris qu’elle devait suivre quelqu’un pour participer à un programme de rétablissement en 12 étapes. Elle s’est retrouvée sur le chemin d’une femme qui dirigeait un centre de rétablissement. Elle a rejoint ce centre de réadaptation, où elle est restée pendant un an et demi.
« Pendant ma cure de désintoxication, j’ai commencé à lire, j’avais une soif insatiable de connaissances », a-t-elle expliqué. Elle a lu tous les textes sacrés qui lui tombaient sous la main et a appris à faire appel à son intuition et à sa sagesse, à faire appel au divin pour être guidée. Elle a réalisé qu’il s’agissait de dons naturels que tout le monde pouvait développer en n’oubliant pas le lien qui nous unit au Créateur.
Des mois après avoir quitté le centre de convalescence, Betty a trouvé les mots pour décrire ce qu’elle avait vécu. En Orient, on parle d’éveil de la Kundalini lorsque l’énergie vitale active tous les chakras, de la base de la colonne vertébrale au sommet de la tête. En Occident, il s’agit de la rencontre avec le Saint-Esprit.
Elle a également découvert l’Association internationale des études sur la mort imminente, qui répertorie les personnes qui ont vécu des expériences de mort imminente et des expériences de transformation spirituelle semblables à la sienne. Elle a ainsi pu établir des liens, se sentir reconnue et découvrir que de telles expériences sont bien réelles, et qu’elles ne sont pas rares.
« Si la transformation est possible pour moi, elle est possible pour n’importe qui », a déclaré Mme Guadagno.
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