Une découverte fondamentale en Antarctique change ce que nous pensons savoir sur les extraterrestres

10 mars 2019 14:43 Mis à jour: 5 avril 2019 19:43

Une importante découverte scientifique en Antarctique montre que la vie peut être présente même avec très peu d’air, ce qui remet en question nos hypothèses les plus fondamentales sur la vie extraterrestre.

Une nouvelle étude publiée dans Nature International Journal of Science démontre que certaines substances chimiques présentes dans l’air, que les scientifiques appellent les « gaz à l’état de traces dans l’atmosphère », fournissent suffisamment d’énergie et de nutriments pour permettre la présence de plusieurs formes de vie retrouvées en Antarctique.

Les scientifiques disent que ces organismes microscopiques récemment découverts n’ont besoin que de trois gaz pour survivre: l’hydrogène, le dioxyde de carbone et le monoxyde de carbone.

Un nouveau micro-organisme (non illustré) découvert en Antarctique peut survivre grâce à des traces de produits chimiques dans l’air et ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche de la vie extraterrestre. (Composite de Tom Ozimek / CC0)

« Nous pensons que le H2, le CO2 et le CO atmosphériques fournissent des sources d’énergie et de carbone fiables pour soutenir ces organismes », indique l’étude.

Il semblerait donc que la vie n’ait ni besoin de la terre ni du soleil pour s’épanouir.

« Les sources d’énergie atmosphériques peuvent fournir une base alternative aux sources d’énergie solaires ou géologiques pour la fonction de l’écosystème », indique l’étude.

Selon cette étude, non seulement les nouvelles bactéries retrouvées peuvent survivre dans les conditions les plus extrêmes de la planète, mais elles pourraient également exister sur d’autres planètes, dans des conditions jusque-là intolérable pour la vie.

«Nos résultats permettent de mieux comprendre les besoins minimaux nutritionnels pour l’existence et soutiennent l’hypothèse que les gaz atmosphériques maintiennent la vie sur d’autres planètes», indique l’étude.

Par conséquent, les planètes qui ont été, auparavant, exclues de la possibilité d’accueillir toute forme de vie pourraient être réexaminées et qualifiées de régions habitables.

« Cette nouvelle compréhension de la façon dont la vie peut encore exister dans des environnements comme l’Antarctique, qui présente des conditions extrêmes et dépourvus de nutriments, donne la possibilité à des gaz atmosphériques de maintenir la vie sur d’autres planètes », a déclaré la chercheuse principale, Belinda Ferrari, au New York Post.

Des scientifiques travaillent près de la station brésilienne Comandante Ferraz Antartic le 10 mars 2014. (Vanderlei Almeida / AFP / Getty Images)

Selon les auteurs de l’étude, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer l’ampleur du phénomène récemment découvert sur la Terre, cependant les résultats actuels sont considérés comme révolutionnaires.

« Alors que la plupart des écosystèmes sont alimentés par l’énergie solaire ou d’origine géologique, la production primaire dans ces sols de surface du désert antarctique semble être soutenue par des gaz à l’état de traces dans l’atmosphère. »

La découverte résultait du séquençage de l’ADN et de l’analyse d’échantillons de sol prélevés en Antarctique, considéré comme l’un des environnements les plus extrêmes de la planète.

Briser la glace en Antarctique.
(Photo de Mario Tama / Getty Images)

Autrefois,les scientifiques pensaient que les conditions difficiles de l’Antarctique – températures en-dessous de zéro, disponibilité limitée en carbone, en azote et en eau – rendaient la vie quasiment impossible.

Cette découverte change la donne, semble-t-il. Elle est également en avance sur une annonce majeure attendue de la NASA lors d’une conférence de presse le jeudi 14 décembre, concernant sa dernière enquête sur ce qui se situe au-delà de notre système solaire.

L’agence spatiale annoncera la dernière découverte du télescope spatial Kepler dont la mission, depuis 2009, est de trouver des planètes et une vie extraterrestre.

Christine Powell dans «L’Antarctique: un an dans la glace» (Music Box Films)

Pour ceux qui souhaitent revoir les données utilisées dans l’étude « Les gaz à l’état de traces dans l’atmosphère contribuent à la production primaire dans les sols de surface du désert antarctique », les ensembles de données de séquençage brut générés au cours de l’étude sont disponibles dans National Center for Biotechnology Information (NCBI) Sequence Read Archive (numéros d’ accès SRR5223441 , SRR5223442et SRR5223443 ).

Par Tom Ozimek de Epoch Times

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