[Vidéo] À 102 ans, mademoiselle Henriette ouvre encore sa boutique photos « du lundi au dimanche » en Haute-Garonne

Par Nathalie Dieul
17 février 2021 22:55 Mis à jour: 17 février 2021 22:55

« J’ai mon magasin, je le tiendrai jusqu’au bout », assure mademoiselle Henriette, 102 ans. La photographe de Luchon (Haute-Garonne) raconte les souvenirs qu’elle a accumulés au cours de sa vie et de sa carrière dans un reportage qui lui a été consacré sur France 3.

Née à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, Henriette Ardouin ne s’est jamais mariée. Elle est donc restée « mademoiselle Henriette ». Après avoir commencé à travailler dans la photographie en Charente-Maritime à l’âge de 14 ans, elle a connu la guerre, une période « épouvantable ». À cause du couvre-feu, il fallait parfois dormir sur place lorsqu’elle dépassait l’heure au travail, se souvient-elle dans une entrevue vidéo avec Le Pays de Luchon.

La photographe est ensuite arrivée à Bagnères-de-Luchon dans les années 1946, 1947, ce qui, pour la centenaire, était « avant-hier, quoi ».

La dame connaît très bien la station de ski de Superbagnères, située au-dessus de sa commune d’adoption. À l’époque où elle ne venait à Luchon que pour les saisons d’hiver, elle y montait tous les dimanches pour y prendre des photos. Elle n’a pourtant jamais fait de ski de sa vie, puisqu’il lui était interdit de skier : « Nos patrons avaient trop besoin de nous pour risquer de nous voir nous casser une jambe ! »

Dans sa boutique, mademoiselle Henriette vend encore ses photos aujourd’hui – « au moins les trois quarts sont de moi » dans sa boutique et constate que même si les photos se vendent de moins en moins, c’est le noir et blanc qui marche le mieux en ce moment.

« Maintenant tout le monde fait ses photos, tout le monde a son appareil. On n’a plus besoin du photographe. La photo ça devient automatique. Les portraits, on ne les fait plus », regrette celle qui a connu une époque où on prenait très peu de photographies mais où on choisissait la qualité.

La centenaire continue à ouvrir sa boutique « du lundi au dimanche » et ne s’est pas laissée impressionner par le coronavirus : « À mon âge, je n’ai pas vraiment peur du Covid. »

Le secret de longévité et de vitalité de mademoiselle Henriette ? Il est tout simple : « Bien manger, bien boire et bien dormir. » Il consiste peut-être aussi en une manière positive de voir la vie : « J’aime la vie… tout m’intéresse… »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.