Visite d’État en Chine : les yeux « grands fermés » d’Emmanuel Macron

Par Etienne Fauchaire
10 avril 2023 17:57 Mis à jour: 11 avril 2023 16:13

À l’approche du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France, pour la première fois depuis 2019 et cinq mois après son entretien avec le dirigeant chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 à Bali, le président de la République a effectué une visite d’État dans l’Empire du milieu du 5 au 7 avril.

Ce déplacement, auquel la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été conviée, n’a pas débouché sur les résultats escomptés par l’Élysée : au premier chef, inciter le Parti communiste à user de son poids diplomatique avec le Kremlin pour « ramener la Russie à la raison », selon les termes du chef de l’État.

Si certains analystes, qui soupçonnent la Chine de vouloir exploiter la désunion en Occident, y voient un échec diplomatique coûteux, Emmanuel Macron pourra se contenter d’avoir obtenu la signature d’une série d’accords commerciaux juteux pour le secteur économique. A contrario, la présidente de la Commission, qui se veut ferme et lanceur d’alerte sur la dépendance économique de l’Europe à la Chine, s’est vue réserver un accueil de seconde zone et affublée de l’étiquette de « marionnette américaine » sur les réseaux sociaux chinois.

Mais ce sont sans aucun doute les déclarations du président français sur la situation à Taiwan, l’un des principaux enjeux de sécurité pour la zone indopacifique où la France a pourtant de nombreux intérêts, qui ont le plus interpelé : lors de son voyage retour, Emmanuel Macron a en effet déclaré qu’il serait préférable pour les Européens de ne pas se penser en « suiveurs » des États-Unis. De quoi attirer vers lui de nombreux commentaires affligés venus des États-Unis et de certains alliés.

Von der Leyen se veut plus critique et franche envers Pékin

La décision d’Emmanuel Macron de mener sa mission diplomatique en Chine main dans la main avec la cheffe de la Commission européenne n’aura pas eu l’effet escompté.

Alors que l’objectif au travers de la présence d’Ursula von der Leyen était d’afficher un camp européen uni, la différence de fond et de tonalité entre le dialogue entretenu avec Xi Jinping par le président de la République et la présidente de la Commission sur certains dossiers, notamment Taïwan, aura finalement renvoyé une impression de cacophonie, confie à France info Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l’Ifri : exigeante, von der Leyen a envoyé dans ses discours un signal jugé négatif par Pékin tandis qu’Emmanuel Macron est apparu, par contraste, bien plus timoré. Ou plus complaisant ?

Le 30 mars, dans un discours remarqué sur les relations UE-Chine, Ursula von der Leyen n’avait pas hésité à préparer sa visite en dressant un réquisitoire des différents griefs de l’Union à l’endroit du régime chinois : amitié sino-russe « sans limite », attitude « plus ferme » de Pékin contre ses voisins, violations des droits de l’homme au Xinjiang, inquiétude par rapport à la situation de Taïwan, « politique de désinformation et de contrainte économique et commerciale »…

L’occasion pour la femme politique allemande de rappeler que Xi Jinping ambitionne de faire de son pays « la nation la plus puissante au monde », ce qui passe, de l’aveu du numéro un chinois, par le renforcement de « la dépendance des chaînes de production internationales vis-à-vis de la Chine pour constituer une capacité puissante de réaction et de dissuasion ». Aussi, pour la présidente, « l’objectif clair du PCC est un changement systémique de l’ordre international, focalisé sur la Chine », un but qui représente « une autre vision de l’ordre mondial ».

Des éléments soulignés à nouveau dans son discours du 6 avril, cette fois-ci à Pékin. Soulignant l’insoutenabilité des relations commerciales UE-Chine de plus en plus déséquilibrées, Mme von der Leyen a pointé du doigt « les pratiques déloyales » contre des entreprises européennes produisant en Chine ou exportant vers la Chine, insistant à nouveau par ailleurs sur le problème des dépendances de l’UE qui « représentent des risques considérables pour nous, de même que l’exportation de technologies émergentes sensibles ». Ouvertement préoccupée par la situation au Xinjiang et la position de Pékin à l’égard du conflit en Ukraine, elle ne s’est pas privée d’adresser un avertissement : « Nous comptons également sur la Chine pour ne pas fournir à la Russie du matériel militaire, directement ou indirectement. Car, nous le savons tous, armer l’agresseur serait contraire au droit international. Et cela porterait un sérieux préjudice à notre relation. » Néanmoins, elle a salué la déclaration du dirigeant chinois, qui s’est dit prêt à appeler son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky « lorsque les conditions et le moment seront propices » : « Je pense que c’est un élément positif ».

Pour rappel, Pékin juge que l’Otan, sous direction des États-Unis, est responsable de l’accroissement des tensions qui ont mené à un conflit ouvert entre Kiev et Moscou.

Juste avant, d’après ses dires, elle a affirmé à Xi Jinping que « la stabilité dans le détroit de Taïwan est d’une importance capitale », ajoutant que « la menace d’un recours à la force pour modifier le statu quo est inacceptable ».

Une différence de traitement protocolaire marquée et remarquée

Peut-être doit-on y voir ici la raison de sa mise à l’écart. Pour Emmanuel Macron, salué personnellement à son arrivée par le ministre chinois des Affaires étrangères, un accueil fastueux avec tapis rouge, défilés militaires, marseillaise et tirs de canons sur la place Tiananmen. Pour Ursula von der Leyen, un accueil par le ministre de l’Environnement à la sortie aéroportuaire réservée aux passagers…

Selon le quotidien allemand Berliner Zeitung, avant la réunion dans le grand hall du Peuple, alors que Xi Jinping a descendu les marches du monument pour venir personnellement à la rencontre d’Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen a dû les monter, seule.

Politico, de son côté, rapporte : « Alors que l’emploi du temps de Macron était rempli, celui de von der Leyen était vide. Alors que Macron assistait jeudi soir à un somptueux banquet d’État en compagnie de Xi Jinping, von der Leyen donnait une sobre conférence de presse au siège de la délégation de l’UE. Alors que les médias d’État célébraient la relation sino-française, sur les réseaux sociaux chinois, von der Leyen était diabolisée et qualifiée de marionnette américaine. »

Dans un article publié sur un réseau social affilié au ministère de la Défense chinois, on peut lire par exemple : « Von der Leyen, une personnalité pro-américaine bien connue, qui vend l’Europe au profit des États-Unis et qui ne ménage aucun effort afin de précipiter l’Europe dans une guerre contre la Russie. » « Son but est loin d’être simple », explique pour sa part un commentateur dont le compte dénombre un quart de million d’abonnés : « Les Américains l’ont peut-être chargée de surveiller Macron. »

Alors que les autorités chinoises avaient accueilli avec satisfaction et appuyé la proposition du président français d’autonomie stratégique européenne, l’accueil pour le moins timide de la présidente de la commission européenne illustre parfaitement l’ambiguïté du régime chinois sur la question européenne depuis plusieurs décennies : n’hésitant pas à encourager l’autonomie européenne quand elle y voit son intérêt, en particulier quand il s’agit d’isoler et d’affaiblir les États-Unis, ou au contraire en divisant les pays européens en exploitant les relations d’État à État quand l’unité européenne pourrait constituer une menace à sa stratégie.

Concernant la visite d’Emmanuel Macron en Chine, le déroulement diplomatique ne s’est pas fait sans impairs. Un faux pas protocolaire d’Emmanuel Macron, relevé et souligné par Politico, a été particulièrement décrié sur les réseaux sociaux. Prenant la parole devant un parterre de journalistes le 6 avril, avant la réunion trilatérale en présence d’Ursula von der Leyen, le successeur de François Hollande a parlé deux fois plus longtemps que son homologue, qui a poussé des « soupirs profonds » et semblé mal à l’aise lorsque M. Macron s’est adressé directement à lui…

De la même façon, l’imposante table bleue et ronde qui a réuni le 6 avril les trois protagonistes pour leur réunion a suscité moqueries et dérisions sur la toile, les internautes rappelant la proximité physique entre Vladimir Poutine et Xi Jinping lors de leur rencontre à Moscou le 20 mars dernier.

Pourtant, au regard des différences protocolaires énumérées précédemment, d’aucuns pourraient penser que le but de ce décorum n’avait pas tant pour finalité l’éloignement d’Emmanuel Macron que celui de la présidente de la Commission européenne. Les marques d’intérêt adressées publiquement par Xi Jinping à l’endroit du président français ont tôt fait le lendemain d’effacer cette apparente froideur.

Le 7 avril, après une rencontre avec les étudiants de la prestigieuse université Sun Yat-sen, ce dernier a été convié à rejoindre le numéro un chinois sur l’île de Shamian, au cœur de Canton. Les deux hommes se sont promenés ensemble dans le jardin pour se rendre à la résidence du gouverneur de la province du Guangdong, dans laquelle le père de M. Xi, Xi Zhongxun, a vécu lorsqu’il occupait ce poste de 1978 à 1981. Dans un décor champêtre face à un lac, ils ont pris part à une cérémonie du thé, au cours de laquelle le leader chinois a évoqué quelques souvenirs de jeunesse : « Je suis venu très souvent ici, en 1978, j’étais étudiant (…) et je suis venu ici rendre visite à mon père. » Selon le New York Times, Xi Jinping a soufflé à Emmanuel Macron : « Si vous restez plus longtemps, vous êtes le bienvenu pour vivre ici ». À l’issue de la cérémonie, les deux dirigeants ont pris part à un dîner privé.

« Une mise en scène rare » pour Antoine Bondaz, chercheur français et spécialiste de la Chine, même s’il se garde d’y voir une influence avérée, faisant le parallèle avec les rencontres entre Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, dont les relations diplomatiques sont aujourd’hui tendues.

Taïwan : Macron s’inscrit en faux par rapport à von der Leyen et aux Américains

Le faux pas protocolaire d’Emmanuel Macron, Xi Jinping ne lui en a sans doute pas tenu rigueur du fait de sa propension à ne pas vouloir prendre un parti trop frontal sur le dossier taïwanais lors de leur entretien trilatéral du 6 avril. Aux avertissements d’Ursula von der Leyen vis-à-vis d’un éventuel recours à la force chinoise, Xi a répliqué en affirmant que quiconque pensait pouvoir influencer Pékin sur Taïwan se berçait d’illusions, obtenant là l’assentiment d’Emmanuel Macron : « Les Européens n’arrivent pas à régler la crise en Ukraine, comment pouvons-nous dire de manière crédible sur Taïwan : attention, si vous faites quelque chose de mal, nous serons là ? Si vous voulez vraiment augmenter les tensions, c’est le meilleur moyen de le faire », a-t-il fait valoir.

Le président français a enfoncé le clou lors d’un entretien accordé à Politico et à deux autres médias français dans l’avion qui le ramenait de sa visite en Chine. « Le grand risque » pour l’Europe serait « de se retrouver entraînée dans des crises qui ne sont pas les nôtres, ce qui nous empêcherait de construire notre autonomie stratégique », a-t-il estimé. Et de poursuivre : « Le paradoxe serait que […] nous nous mettions à suivre la politique américaine, par une sorte de réflexe de panique. […] Avons-nous intérêt à une accélération sur le sujet de Taiwan ? Non. La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain. »

Pour le président de la République, l’Europe doit également s’extraire de sa dépendance à « l’extraterritorialité du dollar américain », objectif politique clé de la Russie et de la Chine : « S’il y a une accélération de l’embrasement du duopole, […] nous n’aurons pas le temps ni les moyens de financer notre autonomie stratégique et deviendrons des vassaux ».

En bas de page, Politico précise que « l’Élysée a insisté pour vérifier et “relire” toutes les citations du président publiées dans cet article […] Certaines parties de l’entretien, au cours desquelles le président a parlé de manière encore plus directe de Taïwan et de l’autonomie stratégique de l’Europe, ont été coupées par l’Élysée. »

À l’heure où l’aide américaine destinée à l’Ukraine est plus que bien vue par le président français pour la stabilité du continent européen, ces déclarations d’Emmanuel Macron ont rapidement suscité de nombreuses réactions, pour beaucoup plutôt acerbes. Le New York Times n’a pas hésité à titrer de manière lapidaire : « La diplomatie française sape les efforts américains pour contenir la Chine », analysant qu’Emmanuel Macron a mené en Chine une politique gaulliste. Pour Malcolm Davis, analyste principal pour l’Australian Strategic Policy Institute, le constat est aussi amer : « Ne comptez donc pas sur la France pour soutenir les États-Unis et ses alliés du Pacifique dans une crise sino-taïwanaise. Où la France mènera-t-elle l’Europe ? C’est une politique épouvantablement mauvaise de Macron face à une contestation concertée et croissante des démocraties libérales par des adversaires autoritaires que sont la Chine et la Russie. » En France, François Godement, conseiller pour l’Asie de l’Institut Montaigne, a déclaré quant à lui que « le plus étonnant est quand Macron dit que la situation à Taïwan est « le résultat d’un agenda américain » et cite ensuite « l’excès de réaction » chinois. Ce genre d’inversion accusatoire est la propagande standard de la République Populaire de Chine comme de Poutine, et voir Emmanuel Macron tomber dans le panneau montre soit de l’ignorance, soit un clin d’œil cynique à la Chine. »

Seulement quelques heures après l’envol du chef de l’État pour Paris, la Chine a initié des exercices militaires d’ampleur autour de Taïwan, que les États-Unis ont promis de défendre. Cette attaque simulée d’ « encerclement de Taïwan » se veut une réponse au voyage diplomatique de 10 jours de la présidente taïwanaise Tsai Ying-Wen dans les pays d’Amérique centrale. La femme d’État avait saisi cette opportunité pour rencontrer le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, lors d’une escale en Californie. D’après l’entourage d’Emmanuel Macron, ce dernier était satisfait de constater que Pékin avait pris le temps d’attendre sa sortie de l’espace aérien avant d’enclencher ces exercices militaires, rapporte Politico.

Airbus, Suez, EDF… une cascade de contrats commerciaux signés

Si Emmanuel Macron avait déclaré avant son voyage que la guerre en Ukraine serait un objectif prioritaire de son voyage en Chine, la composition de la délégation française accompagnant le chef de l’État laissait deviner un autre objectif. En effet, autour du président français se trouvaient 4 ministres, 4 fonctionnaires du gouvernement, 5 personnalités politiques, 15 membres de la société civile (culture/académie) et pas moins de 53 chefs d’entreprise ! Il n’était pas possible d’envoyer, avant même le début de la mission, meilleur message pour Pékin. D’après le Financial Times qui cite le spécialiste de la Chine Paul Haenle, en voyageant avec une grande délégation d’entreprises et en concluant des accords commerciaux, Emmanuel Macron a mis à mal ses efforts visant à faire pression sur Xi Jinping à propos du dossier ukrainien : « Cela donne bien sûr plus de levier au président Xi sur d’autres questions et moins de volonté de compromis ».

En dehors de son appel à « se soutenir mutuellement et à contribuer au perfectionnement de la gouvernance mondiale », qui passe par le besoin de « relever ensemble les divers défis planétaires » comme la lutte contre le changement climatique, Xi Jinping s’est félicité, lors de la conférence de presse du 6 avril en présence d’Emmanuel Macron, de la signature de documents importants couvrant de vastes domaines.

Alors qu’Ursula von der Leyen sonne l’alerte sur la dépendance de l’Europe à la Chine, stratégie ouvertement revendiquée par Pékin, plusieurs accords franco-chinois ont été signés jeudi, ou du moins abordés, dans des secteurs clés comme les transports, l’énergie, l’agriculture, la culture ou encore la science, selon un document transmis par l’Élysée.

L’un des plus gros accords concerne le constructeur aéronautique Airbus, qui va doubler sa capacité de production de modèles A320 via la création d’une nouvelle ligne d’assemblage dans son usine de Tianjin. Cette nouvelle ligne doit entrer en fonction au second semestre 2025. Airbus a aussi annoncé avoir décroché un contrat pour la fourniture de 50 hélicoptères.

L’entreprise énergétique française EDF et le leader chinois du nucléaire CGN ont reconduit leur contrat, en vigueur depuis 2007, qui permet la construction et l’exploitation de nouvelles centrales nucléaires. Par ailleurs, le groupe français a signé des accords de coopération avec les compagnies d’électricité CHN Energy et SPIC concernant un projet d’éolien en mer et une prise de participation sur un site terrestre déjà existant.

Au niveau de l’agriculture, l’entreprise de gestion de l’eau et des déchets Suez a obtenu un contrat concernant un projet de désalinisation de l’eau de mer.

L’Oréal, numéro un mondial des cosmétiques, a conclu un partenariat de trois ans avec l’entreprise chinoise de e-commerce Alibaba sur le thème de la « consommation durable » de cosmétiques. Quant à la filière de l’industrie porcine française, elle a obtenu 15 nouvelles autorisations des autorités chinoises pour davantage d’exportations en Chine, viande la plus consommée dans le pays.

Parmi les nombreux accords signés, Emmanuel Macron et Xi Jinping ont également mis en avant la culture. En partenariat avec le Château de Versailles, le Musée du Palais à la Cité interdite de Pékin organisera une exposition intitulée « Le château de Versailles et la Cité interdite, les échanges entre la France et la Chine au XVIIIe siècle ».

Sur Twitter, Antoine Bondaz n’a pas manqué de faire remarquer la présence de Jean-Marie le Guen, ancien ministre membre du Conseil d’administration de Huawei France, au sein de la délégation parlementaire française : « Ce ne serait pas un petit peu un conflit d’intérêt ? », a-t-il ironisé. De son côté, Finbarr Bermingham, journaliste pour le South China Morning Post, a souligné sur le même réseau social qu’il semble y avoir une « clause Huawei » au sein de la déclaration conjointe franco-chinoise : « Dans le domaine de l’économie numérique, y compris en matière de 5G, la partie française s’engage à poursuivre le traitement équitable et non-discriminatoire des demandes de licences des entreprises chinoises. »

Enfin, les deux pays souhaitent faciliter l’obtention de visas pour les mobilités des étudiants et enseignants qui travaillent dans le domaine scientifique. Là encore, l’initiative interroge alors qu’un peu plus d’un an auparavant, une mission d’information du Sénat sur les influences étatiques extra-européennes dans le monde universitaire s’intéressait en particulier à la Chine. Comme le rappelait le sénateur André Gattolin lors de la présentation des conclusions de la mission, la Chine, « de par sa puissance, sa cohérence stratégique et ses moyens financiers, développe actuellement des modalités d’influence radicalement nouvelles, très protéiformes, qui pourraient demain inspirer d’autres États de la planète. »

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