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Polémique« 273 morts contre un million » : l’écologiste Cyril Dion compare terrorisme islamiste et pollution de l’air, déclenchant la polémique
Le militant écologiste Cyril Dion a suscité une vague d’indignation après avoir comparé, sur France 5, le nombre de victimes du terrorisme islamiste à celui de la pollution de l’air, à quelques jours du dixième anniversaire des attentats du 13 novembre.
Le militant écologiste et réalisateur Cyril Dion.
Photo: : Pascal Le Segretain/Getty Images
Invité lundi soir de l’émission C dans l’air sur France 5, Cyril Dion, réalisateur et militant écologiste, a déclenché une vive polémique en établissant une comparaison entre le terrorisme islamiste et la pollution atmosphérique. Alors qu’il commentait l’ouverture de la COP 30 à Belém, au Brésil, il a cherché à élargir la notion de sécurité dans le débat public.
« Qu’est-ce qui nous rend le plus en insécurité ? »
« Le terrorisme islamiste, ça a fait 273 morts en France, la pollution de l’air, ça a fait entre 500.000 et un million de morts en dix ans. Qu’est-ce qui nous rend le plus en insécurité ? », s’est interrogé l’écologiste en direct, sans préciser d’où provenait ce chiffre sur la mortalité imputée à la pollution de l’air.
Cette déclaration faisait suite à une question de la présentatrice Caroline Roux sur la place de l’écologie dans les prochaines échéances électorales. « Si on déplaçait le sujet de la sécurité en se disant : en fait, être en sécurité, est-ce que ce n’est pas de boire de l’eau du robinet sans pesticide, sans polluants éternels ? Que quand on sort dans les villes, on ne meure pas de la pollution de l’air, de maladies cardiovasculaires ? », venait-il d’expliquer, avant d’ajouter, peu après, la comparaison controversée.
La veille des commémorations du 13 novembre
Alors que la France s’apprête à rendre hommage, ce jeudi, aux 132 victimes des attentats de 2015 lors d’une cérémonie au Jardin du 13 Novembre à Paris, les propos de Cyril Dion ont choqué, aussi bien sur les plateaux que sur les réseaux sociaux.
Pendant l’émission, Caroline Roux a aussitôt manifesté sa surprise : « Nous sommes à la veille de l’anniversaire, malgré tout, des attentats du Bataclan… mais vous dites qu’il faut mener ce combat pour la sécurité alimentaire et du quotidien ? »
La réaction du Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure (SCSI), représentant les officiers et commissaires de police, a été particulièrement virulente. Dans un message publié sur X, le syndicat a pointé « la terrible indécence de cette comparaison par l’écologiste Cyril Dion qui minimise le terrorisme islamiste par rapport au réchauffement climatique ».
Un argument « fallacieux »
Antoine Diers, intervenant dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC ce mercredi, a lui aussi jugé la sortie de Cyril Dion « indécente » et même « hors-sol ». « Relativiser le terrorisme, c’est le témoignage d’un cerveau malade. […] On est dans l’islamo-gauchisme qui veut relativiser les problèmes que notre pays a rencontrés avec l’islam radical », a-t-il lancé, agacé.
Même agacement du côté d’Abel Boyi, président de la plateforme Tous uniques, tous unis. « C’est une gauche bobo paternaliste avec un esprit colonial vis-à-vis des Noirs et des Arabes, qui veut se faire le défenseur des musulmans pour dire qu’il ne faut pas les confondre avec des terroristes, mais son argument est fallacieux », a-t-il déclaré au micro de RMC, ajoutant : « C’est stupide et les musulmans n’applaudiront pas ça. »
L’éditorialiste du Figaro, Vincent Trémolet de Villers, a pour sa part qualifié Cyril Dion d’« idéologue de la gauche radicale déguisé en expert », sur X.
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