« Avec 341 euros par mois, je ne mange qu’une fois par jour » : ces Français qui se retrouvent dans la pauvreté à cause du Covid-19

Par Nathalie Dieul
17 octobre 2020 14:29 Mis à jour: 17 octobre 2020 14:29

La crise sanitaire a entraîné un grand nombre de Français, entre autres des commerçants et des artisans, dans la pauvreté. En effet, un Français sur trois reconnaît avoir perdu des revenus.

« Je me retrouve avec zéro, nada, que tchi. J’ai fait une demande de RSA. Je touche 341 euros précisément par mois », raconte à France Info Annie, 28 ans, qui a ouvert un institut de beauté il y a 5 ans et qui n’a presque plus de clients depuis le mois de février. « Avec 341 euros par mois, je ne mange qu’une fois par jour », ajoute celle qui est hébergée chez un ami.

« J’ai perdu mon emploi au moment du confinement », témoigne auprès de France Inter Samuel, qui travaillait depuis plus de vingt ans dans la restauration. « Je suis passé par les associations comme le Secours populaire pour me nourrir et très franchement, je n’aurais jamais cru y aller un jour dans ma vie », ajoute celui qui a trouvé un nouveau travail au Smic, mais a encore besoin de cette aide alimentaire.

Selon le Secours Populaire, la situation n’a jamais été vue « depuis la Deuxième Guerre mondiale », a remarqué Henriette Steinberg, secrétaire générale de l’Association qui indique qu’un Français sur trois aurait perdu une partie de ses revenus.

« C’est très dur de demander de l’aide », reconnaît Danielle, une femme de 60 ans faisant de l’artisanat médiéval, qui a l’habitude de « travailler beaucoup ». Malgré tout, elle s’est retrouvée dans l’obligation de demander le RSA et de s’inscrire aux Restos du cœur.

« C’est quand même dommage qu’au bout de tant d’années, après avoir travaillé comme j’ai travaillé, de me retrouver comme ça du jour au lendemain. En fin de compte, on s’aperçoit que l’on peut être vite dans la précarité », remarque Danielle.

Les pertes de revenus ne signifient pas pour autant que toutes les personnes touchées ne perçoivent plus que le RSA. Pour certains, cela signifie la passage d’un niveau de vie confortable à un niveau de vie beaucoup plus modeste.

Par exemple, une créatrice de robes de mariée en Bourgogne-Franche-Comté, qui gagnait de 2 500 à 3 000 euros par mois, témoigne qu’elle ne vit plus qu’avec 750 euros. Celle qui sortait régulièrement – restaurants, concerts, pièces de théâtre – ne sort plus, achète tout d’occasion et revend certaines de ses affaires. « Je fais attention à mes courses alimentaires et ne mange pas beaucoup de viande. J’ai renégocié mes contrats d’assurance et mon contrat de box internet », résume-t-elle.

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