Depuis 80 ans, des dizaines de prévisions climatiques ont été annoncées mais aucune n’a jamais eu lieu

Par Petr Svab
27 septembre 2019 05:01 Mis à jour: 27 septembre 2019 07:43

Le climat apocalyptique et les catastrophes environnementales d’envergure mondiale ont soi-disant décimé le monde à maintes reprises au cours des dernières décennies, du moins, d’après des dizaines de prévisions faites par divers scientifiques, experts et responsables gouvernementaux au cours des 80 dernières années.

Des coupures de journaux documentant ces prévisions ont récemment été publiées par le Competitive Enterprise Institute, un groupe de réflexion conservateur. Le premier à collecter énormément de ces critiques est Tony Heller, géologue et ingénieur électricien, qui critique fréquemment (sur son site RealClimateScience.com) ce qu’il considère comme une fraude dans la recherche climatique actuelle.

Les prédictions, dont certaines remontent aux années 1930, non seulement se contredisent parfois, mais annoncent parfois la même catastrophe imminente de façon répétée pendant des années, voire des décennies, apparemment non découragées par les échecs passés.

La fonte de l’Arctique

« Tous les glaciers de l’est du Groenland sont en train de fondre rapidement », a fait savoir le Sunday Courier de Harrisburg (Pennsylvanie) le 17 décembre 1939.

« On peut dire sans exagération que les glaciers – comme ceux de Norvège – risquent un effondrement catastrophique », a cité le professeur Hans Ahlmann, géologue suédois, dans un rapport à la Geographical Society après son expédition dans l’Arctique.

Hans Ahlmann, une autorité mondiale sur le climat et les glaciers à son époque, était encore plus catégorique huit ans plus tard.

« La possibilité d’une élévation prodigieuse de la surface des océans et d’une inondation généralisée résultant d’un phénomène climatique arctique » a été discutée hier par Hans Ahlmann, géophysicien suédois de renom à l’Institut géophysique de l’université de Californie, dans un article publié en 1947 dans The West Australian.

« Le changement dans l’Arctique est si grave que j’espère qu’une agence internationale pourra être rapidement formée pour étudier les conditions à l’échelle mondiale », a déclaré M. Ahlmann.

Les histoires sur la fonte de l’Arctique étaient encore à la mode auprès des médias dans les années 1950.

« Les glaciers de la Norvège et de l’Alaska n’ont que la moitié de la taille qu’ils avaient il y a 50 ans », a déclaré le Dr William Carlson, expert de l’Arctique, dans l’édition du 18 février 1952 du The Cairns [Australia] Post.

« Il y a maintenant 15 millions de km² de glace dans l’Arctique. Il y avait jadis 30 millions de km² », a déclaré l’explorateur de l’Arctique l’amiral Donald McMillan, selon le numéro du 10 mars 1955 de Rochester, New York’s Democrat and Chronicle.

Explosion de la population

Dans les années 1960, une nouvelle prévision environnementale était à la hausse : la surpopulation.

« Il est déjà trop tard pour que le monde évite une longue période de famine », a rapporté le Salt Lake Tribune en 1967, citant la prédiction de Paul Ehrlich sur les famines pour 1975.

Selon le rapport, Paul Ehrlich, biologiste de l’Université de Stanford et auteur de « The Population Bomb », a proposé de mélanger des aliments de base et de l’eau potable avec des agents stérilisants pour réduire la population croissante des États-Unis.

Paul Ehrlich était en feu en 1970, recevant deux douzaines de demandes d’intervention par jour et prédisant que l’Amérique rationnerait l’eau en 1974 et la nourriture en 1980, a rapporté Redlands Daily Facts de la Californie.

Mais à peu près au même moment, un nouveau pronostic se profilait à l’horizon.

Un refroidissement global

« Les scientifiques prédisent une nouvelle ère glaciaire d’ici le 21e siècle », a rapporté le Boston Globe le 16 avril 1970, affirmant que l’expert en pollution James Lodge avait prédit que « la pollution atmosphérique pourrait effacer le soleil et causer une nouvelle ère glaciaire dans le premier tiers du nouveau siècle ».

En 1972, deux géologues de l’Université Brown ont écrit une lettre au président Richard Nixon, signalant qu’une conférence à laquelle participaient « 42 des meilleurs chercheurs américains et européens » concluait « qu’une détérioration du climat mondial, d’un ordre de grandeur supérieur à tout ce que l’humanité civilisée a connu jusqu’ici, est une possibilité très réelle et pourrait même se produire très bientôt ».

« Le taux de refroidissement actuel, ont-ils déclaré, semble suffisamment rapide pour amener les températures glaciaires dans environ un siècle, si elles se poursuivent au même rythme. »

En 1975, leurs écrits étaient partout, avec des publications majeures, dont celles du Washington Post, le  Guardian et Time Magazine, qui publiaient leurs propres articles sur les prédictions d’une ère glaciaire à venir.

« Une équipe internationale de spécialistes a conclu, sur la base de huit indices climatiques, qu’il n’y a pas de fin en vue à la tendance au refroidissement des 30 dernières années, du moins dans l’hémisphère Nord », a rapporté le New York Times en 1978 .

Un an plus tard, le journal rapportait l’inverse : une prévision d’une fonte de l’Arctique, accusant le réchauffement climatique causé par les émissions de dioxyde de carbone.

« Il existe une possibilité réelle que certaines personnes, qui en sont encore à leurs balbutiements, vivent jusqu’à ce que la glace au pôle Nord fonde, ce qui provoquerait des changements climatiques rapides et peut-être catastrophiques », peut-on lire dans un article de 1979.

Apparemment, le Chicago Tribune n’a pas reçu le mémo, rapportant toujours le récit du « refroidissement global » en 1981.

Fonte de l’Artique 2

À la fin des années 1980, le récit s’était définitivement tourné vers le réchauffement de la planète, prédisant une fois de plus la fonte des glaces polaires à une échelle catastrophique.

« Un haut responsable de l’environnement aux Nations unies, Noel Brown, affirme que des nations entières pourraient disparaître de la surface de la terre en raison de l’élévation du niveau de la mer si le réchauffement planétaire n’est pas inversé d’ici l’an 2000 », a rapporté San Jose Mercury News, de la Californie, le 30 juin 1989. Les inondations côtières et les mauvaises récoltes provoqueraient un exode des « éco-réfugiés », menaçant le chaos politique, a déclaré M. Brown, directeur du bureau du programme des Nations unies pour l’environnement, à New York.

Les premières nations à disparaître seront les nations insulaires, à quelques mètres au-dessus du niveau de l’océan.

La petite nation des Maldives était menacée d’être complètement couverte par « une élévation progressive du niveau moyen de la mer », signalait l’Agence France-Presse en 1988, notant que « la fin des Maldives et de sa population pourrait arriver encore plus tôt si l’approvisionnement en eau potable se tarissait comme prévu avant 1992 ».

Pourtant, 31 ans plus tard, les Maldives prospèrent toujours. Sa population a doublé depuis les années 1980, et ses îles pittoresques sont « prêtes pour une vague de nouvelles ouvertures de stations balnéaires », a rapporté Hotelier Maldives en 2018.

Après une pause des années 1950 aux années 1980, les prédictions d’une fonte de l’Arctique sont de retour en force depuis quelques décennies. D’après divers prévisions, la région devait être libre de glace d’ici l’été 2013, puis 2014, puis 2015 puis enfin en 2018.

Pourtant, le Centre de recherche climatologique du Groenland a signalé une abondance de glace dans l’Arctique en août 2019.

Certains scientifiques ont affirmé que le réchauffement de la Terre était en train de se produire, principalement en raison des émissions de carbone dues à la combustion de combustibles fossiles. D’autres scientifiques sont en désaccord, attribuant l’effet dominant à d’autres forces, voire ignorant le réchauffement comme insignifiant.

Pourtant, le Centre de recherche sur le climat du Groenland a signalé qu’il y avait beaucoup de glace dans l’Arctique en août 2019.

Certains scientifiques ont affirmé que le réchauffement de la planète était en train de se produire, et serait largement dû aux émissions de carbone dues à la combustion de combustibles fossiles. D’autres scientifiques ne sont pas d’accord, attribuant la raison principale d’un réchauffement à d’autres forces ou facteurs planétaires. D’autres encore ne considèrent pas le réchauffement climatique, qui serait insignifiant.

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