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Le chef de l’OTAN met en garde la Chine, l’Inde et le Brésil quant à des sanctions relatives au commerce du pétrole russe

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Mark Rutte a appelé les dirigeants des pays à exhorter Moscou à accepter un accord de paix pour mettre fin à sa guerre avec l'Ukraine

Photo: GettyImages

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Les acheteurs de pétrole russe, notamment la Chine, l’Inde et le Brésil, pourraient être frappés par des sanctions secondaires « de façon massive », a déclaré mardi le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, qui a exhorté les dirigeants de ces pays à faire pression sur le président russe, Vladimir Poutine.
M. Rutte a fait ces remarques lors d’une visite à Washington, après que le président américain Donald Trump a déclaré, le 14 juillet, qu’il imposerait des droits de douane de 100 % aux pays qui importent du pétrole russe à moins que le Kremlin n’accepte un accord de paix dans les 50 jours pour mettre fin à sa guerre avec l’Ukraine.
S’exprimant depuis le Capitole, le chef de l’OTAN a déclaré que l’annonce de Donald Trump était « très intelligemment et judicieusement conçue ».
« Si vous vivez actuellement à Pékin ou à Delhi, ou si vous êtes le président du Brésil, vous devriez peut-être jeter un coup d’œil à cette affaire, car elle pourrait vous toucher de plein fouet. Alors s’il vous plaît, appelez Vladimir Poutine et dites-lui qu’il doit prendre au sérieux les pourparlers de paix, parce que sinon, le Brésil, l’Inde et la Chine en seront lourdement affectés », a-t-il déclaré, ajoutant que l’OTAN « trouvera l’argent en Europe pour s’assurer que l’Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour être dans la meilleure position possible lors de ces pourparlers de paix, dès qu’ils commenceront ».
En réponse à la remarque de M. Rutte à Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que Pékin « s’oppose fermement à toute sanction unilatérale illicite et à toute juridiction au bras long ».
Epoch Times a contacté les ministères des Affaires étrangères indien et brésilien pour obtenir leurs commentaires.
Selon un responsable de la Maison-Blanche, l’avertissement de Donald Trump implique des droits de douane de 100 % sur les produits russes et des sanctions secondaires sur les pays qui importent de Russie.
Pendant ce temps, 85 sénateurs, menés par le sénateur républicain Lindsey Graham, ont soutenu un projet de loi qui donnerait à Donald Trump le pouvoir d’imposer des droits de douane de 500 % à tout pays qui aide la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.
Depuis que l’Union européenne a décrété un embargo sur les produits pétroliers russes après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les principaux acheteurs d’énergie russe sont la Chine, l’Inde et la Turquie, selon une analyse publiée le 11 juillet par le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur, basé en Finlande.
La Chine et l’Inde ont acheté respectivement 47 % et 38 % des exportations de brut russe entre le début de l’embargo en décembre 2022 et la fin juin 2025.
Au cours de la même période, la Turquie et la Chine ont acheté respectivement 26 % et 13 % des exportations russes de produits pétroliers raffinés, indique l’article.
Le Brésil n’est pas un gros acheteur de pétrole brut, de gaz ou de charbon russe, mais il achète 12 % des produits pétroliers russes, ce qui en fait le troisième plus gros acheteur après la Turquie et la Chine.
Après l’annonce des tarifs douaniers par Donald Trump lundi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré qu’il avait remercié M. Trump « pour sa volonté de soutenir l’Ukraine et de continuer à travailler ensemble pour mettre fin aux massacres et établir une paix durable et juste ».
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré le lendemain que Moscou souhaitait comprendre pourquoi Donald Trump avait fixé un délai de 50 jours. Il a ajouté que la Russie avait subi « un nombre sans précédent de sanctions » et qu’elle en « supporterait » de nouvelles.
Lors de sa rencontre avec M. Lavrov à Pékin, en amont de la 25e réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) dans la ville voisine de Tianjin, le dirigeant chinois Xi Jinping a réaffirmé le 15 juillet le partenariat de coopération stratégique global entre Pékin et Moscou et s’est engagé à renforcer le soutien mutuel sur les plateformes multilatérales.