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plus-iconPrélèvement forcé d’organes

Des parlementaires du monde entier s’engagent à promouvoir l’interdiction du prélèvement forcé d’organes

Une alliance internationale de parlementaires a déclaré vouloir également agir contre les pressions exercées par Pékin à l’encontre de Taïwan, du Tibet et d’autres entités.

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Des pratiquants de Falun Gong manifestent à proximité du siège de l’ONU à New York, le 20 septembre 2023.

Photo: Chung I Ho/Epoch Times

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Durée de lecture: 6 Min.

Un groupe de parlementaires issus de 28 pays s’est engagé à promouvoir des lois visant à empêcher toute complicité dans le prélèvement forcé d’organes orchestré par le régime communiste chinois, a annoncé l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) dans un communiqué de presse le 12 novembre.
Ce groupe de parlementaires engagés vis-à-vis de la Chine a publié un communiqué à l’issue de son cinquième sommet annuel organisé à Bruxelles, le 8 novembre, où les membres ont également débattu de sujets tels que le Tibet, Taïwan, la mer de Chine méridionale et la dépendance du régime chinois aux matières premières stratégiques.
Dans une déclaration, l’IPAC précise que ses membres condamnent « la pratique abominable » du prélèvement et du trafic d’organes sanctionnés par l’État chinois. Ils se sont engagés à défendre « une législation visant à éradiquer cette pratique et à empêcher toute complicité d’individus, d’institutions ou de gouvernements », incluant l’interdiction du tourisme de transplantation, des sanctions à l’encontre des auteurs, une transparence sur les greffes et des restrictions à la coopération en médecine de transplantation.
Le prélèvement forcé d’organes en Chine est l’extraction d’organes par la force, sanctionnée par l’État, principalement sur des prisonniers d’opinion, à des fins de transplantation.
Si des témoignages évoquent l’existence de cette pratique depuis les années 1990 en Chine, son ampleur aurait explosé au tournant du siècle, en parallèle de la répression du Falun Gong — ou Falun Dafa — discipline spirituelle fondée sur les principes de vérité, de bienveillance et de tolérance.
Introduite publiquement en Chine en 1992, la pratique s’est rapidement diffusée par le bouche‑à‑oreille, atteignant entre 70 et 100 millions de pratiquants en 1999, année où le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une campagne brutale pour éradiquer ce mouvement spirituel.
Des chercheurs et militants affirment que les incarcérations massives de pratiquants du Falun Gong, associés à leur mode de vie sain, en ont fait un « réservoir » idéal pour ce qui allait devenir une industrie de la transplantation à la demande, pesant plusieurs milliards de dollars sous la houlette du PCC.
En 2019, le tribunal indépendant China Tribunal, basé à Londres et présidé par le célèbre juge Geoffrey Nice, a conclu que le régime chinois s’était rendu coupable de torture et de crimes contre l’humanité à travers le prélèvement d’organes forcé sur des prisonniers d’opinion sous le contrôle de l’État. Selon le tribunal, les victimes étaient principalement des pratiquants du Falun Gong et la pratique avait lieu à grande échelle.
Depuis, des éléments ont montré que les Ouïghours et d’autres minorités ethniques avaient également été victimes de cette industrie des transplantations.
Ces dernières années, plusieurs législatures à travers le monde ont pris des mesures pour empêcher leurs ressortissants de partir en Chine pour recevoir des greffes.
En 2022, le Royaume‑Uni a adopté une loi interdisant à ses résidents l’achat, la vente ou l’organisation de transactions portant sur des organes humains, où que ce soit dans le monde.
Deux projets de loi américains visant à mettre fin au prélèvement forcé d’organes — le Falun Gong Protection Act et le Stop Forced Organ Harvesting Act — ont été adoptés à la Chambre des représentants plus tôt cette année.

Taïwan

L’IPAC, composée de parlementaires issus de 44 assemblées, a en outre réaffirmé son opposition à toute modification unilatérale du statu quo dans le détroit de Taïwan.
Les activités constituant une violation du statu quo incluent « le fait d’empêcher Taïwan d’exercer une gouvernance indépendante, de contrôler ses frontières (y compris ses eaux territoriales), de maintenir une économie fonctionnelle ou de préserver la société contre toute ingérence politique malveillante », précise le communiqué.
Saboter les relations internationales de Taïwan ou forcer l’île à un règlement politique sans le consentement de ses citoyens seraient également considérés comme des atteintes au statu quo, et doivent recevoir une « réponse internationale proportionnée », affirme l’IPAC.
Le nom officiel de Taïwan, la République de Chine, désignait la Chine continentale jusqu’en 1949, quand les nationalistes, défaits par les communistes, se sont repliés sur l’île de Taïwan.
Jamais le PCC n’a gouverné Taïwan, bien qu’il considère cette île autonome comme une province rebelle et ait juré de la reprendre, y compris par la force si nécessaire.
Le régime a envoyé des bâtiments et des avions militaires autour de l’île, perturbé ses relations diplomatiques et bloqué sa participation aux organisations internationales. Pékin affirme que le monde doit adopter son « principe d’une seule Chine », stipulant que le régime communiste est le seul gouvernement légitime des deux côtés du détroit de Taïwan.
L’IPAC a précisé que ses membres concentreraient aussi leurs efforts sur la réduction des dépendances envers les matières premières critiques provenant de Chine, l’exhortation à Pékin de respecter le droit international en mer de Chine du Sud, et le soutien au droit du peuple tibétain à « préserver son identité culturelle, religieuse, linguistique et nationale distinctive ».