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Donald Trump préside la signature d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda
Le président a célébré cet accord, signé dans le tout nouveau Institut Donald J. Trump pour la paix.

Le président Donald Trump participe à la cérémonie de signature d’un accord de paix avec le président rwandais Paul Kagame (au c.) et le président congolais Félix Tshisekedi (à dr.) à l’U.S. Institute of Peace, à Washington, le 4 décembre 2025.
Photo: Andrew Caballero-Reynolds/AFP via Getty Images
WASHINGTON — Le président des États‑Unis, Donald Trump, a supervisé le parapheur d’un accord de paix entre le président congolais Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame, le 4 décembre.
Donald Trump a d’abord reçu à la Maison‑Blanche les dirigeants de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda pour une discussion trilatérale dans le Bureau ovale, avant que la délégation ne se rende au tout nouvellement baptisé Donald J. Trump Institute of Peace pour une cérémonie de signature célébrant ce texte, connu sous le nom d’« accords de Washington ».
« C’est une occasion particulière à bien des égards, mais la raison principale, c’est que c’est la première fois que nous utilisons ce bâtiment au service de la paix », a déclaré Donald Trump.
« C’est une journée extraordinaire, un grand jour pour l’Afrique, un grand jour pour le monde. »
S’exprimant devant une bannière bleue frappée des mots « Delivering Peace » (Apporter la paix), le chef de l’exécutif américain a rappelé les nombreuses tentatives précédentes pour mettre un terme au conflit.
« Aujourd’hui, nous réussissons là où tant d’autres ont échoué », a affirmé Donald Trump.
« Aujourd’hui, nous nous engageons à mettre fin à des décennies de violence et de bains de sang et à ouvrir une nouvelle ère d’harmonie et de coopération entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. »
Le président a remercié les « deux dirigeants courageux » et salué un accord « très détaillé, puissant », qui doit « soutenir une paix durable ».
Selon lui, les volets économiques du cadre négocié permettront aux deux pays de prospérer grâce à l’exploitation de métaux rares et d’autres ressources minières.
« Ils vont disposer de beaucoup d’argent, connaître un grand succès, et je pense qu’ils vont très bien s’entendre », a lancé Donald Trump.
Le président rwandais a exprimé sa gratitude pour l’engagement de Donald Trump en faveur de la paix et pour son rôle moteur dans les négociations.
« Le président Trump a introduit une dynamique nouvelle et efficace qui a ouvert un espace pour des avancées décisives », a déclaré Paul Kagame durant la cérémonie. « Son approche est équilibrée, il ne prend jamais parti. Il nous tourne vers l’avenir, pas vers le passé. »
Assistaient également à l’événement les présidents de l’Angola, du Burundi et du Kenya, le Conseil des ministres du Togo, le vice‑président de l’Ouganda, ainsi que des représentants du Qatar, des Émirats arabes unis et de la Commission de l’Union africaine.
« Chers homologues africains, votre présence témoigne du large soutien dont ces efforts bénéficient, condition indispensable de leur réussite », a poursuivi Paul Kagame.
Le président congolais a lui aussi exprimé sa reconnaissance envers Donald Trump, le peuple américain et l’ensemble de ceux qui ont contribué à la conclusion de l’accord.
Félix Tshisekedi a décrit la transformation en cours dans la région como « une nouvelle ère d’amitié, de coopération et de prospérité, partagée par tous ».
Les deux parties devront respecter scrupuleusement leurs engagements pour forger une paix durable, a‑t‑il insisté, tout en se disant prudemment optimiste.
« Je crois véritablement que ce jour marque le début d’une nouvelle voie, exigeante, oui, assurément, et même très difficile », a confié Félix Tshisekedi. « Mais c’est une voie où la paix ne sera plus un simple vœu ou une aspiration, mais un véritable tournant. »
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et les ministres des affaires étrangères des pays africains parties prenantes ont entériné les termes de l’accord le 27 juin. L’accord signé formalise désormais ces dispositions, a précisé Donald Trump.
Les conflits opposant, dans la région, l’armée congolaise, des groupes rebelles et des milices étrangères remontent à plusieurs décennies, avec environ 6 millions de morts et quelque 7 millions de déplacés.
Les violences interethniques dans les deux pays voisins ont déstabilisé les structures politiques et nourri une lutte de pouvoir multiforme, laissant des millions de personnes dans une situation de grande détresse.
Les dirigeants congolais ont approché Donald Trump plus tôt cette année avec une proposition liant l’accès aux immenses ressources minières du pays à des garanties en matière de sécurité.
Aux termes de l’accord, le Rwanda retirera ses forces militaires de l’est du Congo. Tout soutien aux groupes rebelles, notamment le M23 et les Forces démocratiques de libération du Rwanda, que Kigali est accusé de financer, est proscrit.
Le texte prévoit également que le Congo et le Rwanda élaborent, dans les 90 jours, un « cadre d’intégration économique ».
Une force de sécurité conjointe, à laquelle participeront des représentants du Qatar, des États‑Unis et de l’Union africaine, sera chargée de superviser le retrait des troupes rwandaises.
Les personnes déplacées par les combats se verront accorder le droit de regagner leurs foyers, selon l’accord.

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