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Les sanctions pétrolières « affament la machine de guerre de Poutine »

Les prix du pétrole russe chutent parce que certains acheteurs internationaux ont suspendu leurs achats après l’imposition des sanctions.

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Le Kremlin se reflète dans l’enseigne du géant pétrolier russe Rosneft contrôlé par l'État, vu à Moscou, le 17 mai 2011.

Photo: DMITRY KOSTYUKOV/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Selon un rapport du département du Trésor américain sur la réaction du marché, les sanctions imposées en octobre par Donald Trump contre deux compagnies pétrolières russes « produisent l’effet voulu » sur les revenus pétroliers du pays.

« Le président Trump a visé les deux plus grandes compagnies pétrolières de Russie dans l’une des actions du Trésor les plus marquantes à ce jour », a déclaré par e-mail le porte-parole du Trésor à Epoch Times.

« Le pétrole russe se vend maintenant à des niveaux historiquement bas, affamant la machine de guerre de Poutine », a indiqué le porte-parole, en précisant que le département du Trésor est prêt à prendre d’autres mesures si nécessaire pour contribuer à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Le 22 octobre, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor a annoncé des sanctions supplémentaires contre la Russie visant les deux plus grandes compagnies pétrolières du pays, Rosneft et Lukoil.

« Je me suis juste dit que c’était le moment », a déclaré Trump à l’époque. « Nous avons attendu longtemps. »

Les sanctions réduisent les revenus russes en faisant baisser les prix du pétrole et elles devraient diminuer le volume de pétrole russe vendu sur le long terme, selon un premier rapport sur la réaction du marché partagé avec Epoch Times par la division d’analyse économique des sanctions de l’OFAC.

« Alors qu’il existe plusieurs prix pour le pétrole russe selon la catégorie et l’emplacement, diverses catégories se négocient bien en dessous de tous les autres prix internationaux », a indiqué l’OFAC dans le rapport. « De plus, plusieurs catégories russes clés se vendent à des niveaux historiquement bas, élargissant leurs écarts par rapport aux indices mondiaux. »

Le pétrole Urals, un mélange de brut russe, se vend environ 24 dollars sous le prix du Brent, d’après les données d’Argus Media rapportées par Bloomberg.

« C’est la preuve du fait que la demande pour le pétrole russe s’effondre, poussée par l’efficacité des sanctions américaines », a constaté l’OFAC dans le rapport.

Son rapport a également révélé que près d’une douzaine d’acheteurs indiens et chinois ont annoncé leur intention de suspendre leurs achats en décembre.

Donald Trump a imposé les sanctions pour accentuer la pression sur Vladimir Poutine afin qu’il mette fin à la guerre qu’il mène contre l’Ukraine.

Les sanctions ont été imposées après l’échec des efforts de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine. Après que plusieurs réunions entre des responsables américains et des dirigeants des pays en guerre n’ont pas permis de parvenir à la paix, Trump a annulé une réunion prévue avec Poutine en Hongrie le 21 octobre, en disant que ce serait « une perte de temps ».

« Nous espérons que [les sanctions] ne resteront pas en place longtemps », a précisé Trump. « Nous espérons que la guerre sera réglée. »

Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a déclaré plus tôt que l’OFAC pourrait prendre des mesures supplémentaires pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

« Il est temps maintenant d’arrêter les tueries et de parvenir à un cessez-le-feu immédiat », a-t-il fait valoir dans un communiqué du 22 octobre. « Nous encourageons nos alliés à nous rejoindre et à respecter ces sanctions. »

Donald Trump a accordé à la Hongrie, l’un des plus grands acheteurs de pétrole russe, des exemptions de sanctions lors d’une réunion à la Maison-Blanche le 7 novembre. Budapest a obtenu une dérogation américaine d’un an concernant ces sanctions, ce qui lui permet de continuer à acheter du pétrole et du gaz russes via les pipelines TurkStream et Druzhba, a indiqué la Maison-Blanche.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a laissé entendre que son pays, en tant que nation enclavée, n’a pas d’autre choix que de dépendre fortement du pétrole russe.

Travis Gillmore est un lecteur passionné et un connaisseur du journalisme basé en Californie qui couvre la finance, la politique, le Capitole de l'État et les dernières nouvelles pour Epoch Times

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