80% de la population chinoise est infectée par le Covid selon un haut responsable de la santé chinoise

Par Aldgra Fredly
24 janvier 2023 18:46 Mis à jour: 24 janvier 2023 18:46

Quatre‑vingt pour cent de la population chinoise a été infectée par le Covid‑19 lors des célébrations du Nouvel An lunaire, a déclaré le 21 janvier un haut responsable chinois de la santé.

La Chine a connu une recrudescence des cas de Covid‑19 dans tout le pays. La plupart de la population a été infectée, selon les responsables de la santé publiques et diverses études. En outre, les crématoriums et les hôpitaux sont débordés. Mais le régime continue de dissimuler le nombre de morts, ce qui rend difficile l’évaluation de l’ampleur réelle de l’épidémie.

Wu Zunyou, épidémiologiste en chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC), a écrit sur Weibo que 80% de la population avait été infectée au cours de cette dernière épidémie. Son commentaire suit les déclarations faites par d’autres responsables chinois ces dernières semaines ainsi qu’une étude révélant que 900 millions de Chinois ont été infectés.

Cette flambée soudaine de l’épidémie, en plein milieu de la ruée vers les voyages du Nouvel An lunaire, a suscité des inquiétudes quant à la possibilité d’une seconde vague dans les mois à venir. Le ministère des Transports s’attend à plus de 5 milliards de déplacements au cours de la période des fêtes.

Plus de 1,1 million de personnes en Chine ont pris l’avion dans tout le pays le 20 janvier, et 800.000 personnes ont pris des vols intérieurs le 21 janvier, veille du Nouvel An lunaire, soit le double de l’année précédente, a rapporté le South China Morning Post.

Hôpitaux et pompes funèbres surchargés

La surpopulation des hôpitaux et des pompes funèbres laisse penser que la Chine est aux prises avec une grave épidémie dont le bilan est lourd.

Selon Lew Mon‑hung, ancien membre de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), « tous les départements de soins ambulatoires et les services d’urgence des hôpitaux sont bondés et il n’y a plus de lits pour permettre aux gens de rester à l’hôpital ».

« Les salons funéraires sont débordés, et les cadavres s’empilent », a mentionné Lew Mon‑hung.

Salon funéraire Baoxing à Shanghai, le 4 janvier 2023. (Wang Gang/VCG via Getty Images)

Le taux d’infection quotidien est passé à 1 million dans la province du Zhejiang, a‑t‑il souligné. Les responsables de la ville de Qingdao ont reconnu que son taux d’infection quotidien était passé à 500.000.

Les cas confirmés dans la ville de Dongguan, dans la province centrale du Guangdong, sont passés de 250 millions à 300 millions. Les provinces densément peuplées du Sichuan et du Henan ont enregistré un taux d’infection de plus de 80%.

« Mes proches, mon frère et ma sœur, et ma mère à Guangzhou ont tous été infectés. Une longue file de voitures de un à deux kilomètres attendait à l’extérieur du cimetière des martyrs du soulèvement de Guangzhou pour l’inscription à la crémation », a ajouté Lew Mon‑hung.

« Non seulement les gens ont formé de longues files d’attente devant les pompes funèbres dans différents endroits de Chine, mais ils ont également dû attendre un demi‑mois, voire plus d’un mois, pour que leurs proches soient incinérés. »

Lew Mon‑hung a affirmé qu’il y avait actuellement une pénurie de cercueils en Chine. Il a précisé que des civils honnêtes ont été contraints de se tourner vers les revendeurs clandestins. « Ils ont dû payer 38.500 yuans [5220 euros] pour déplacer le corps vers un salon funéraire.

Les familles sont parfois obligées de conserver les cadavres de leurs proches chez elles ou dans leur véhicule, a confié un habitant de Shanghai pour Epoch Times. Un autre habitant de Shanghai, Zhang Pei (pseudonyme), a témoigné qu’un ami avait payé 4600 euros de plus pour obtenir une crémation rapide pour un membre âgé de sa famille.

Le 13 janvier, Wu Fangyan (pseudonyme), habitant de Shanghai, a expliqué : « Les hôpitaux sont toujours bondés. Un seul médicament est donné à chaque visite, et ce médicament ne fait pas baisser la fièvre, alors il faut y retourner l’après‑midi et faire la queue pendant des heures. »

  1. Wu était frustré de n’avoir eu droit qu’à une seule dose de médicament.

« Parfois, on ne peut même pas obtenir [une dose de] médicament après avoir fait la queue pendant des heures. »

« L’attitude du gouvernement à notre égard est de se moquer du fait que nous puissions survivre ou non. » Les forts survivent et les autres meurent, a‑t‑il conclu.

Sherry Lin, Nathan Amery, Ellen Wan, Kathleen Li et Lynn Xu ont contribué à cet article.

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