À 14 ans, cet adolescent parisien fabrique des masques pour les donner aux soignants grâce à son imprimante 3D

Par Nathalie Dieul
11 avril 2020 17:03 Mis à jour: 11 avril 2020 17:03

En tant que fervent amateur d’imprimantes 3D depuis la sixième, Roméo Estézet, du haut de ses 14 ans, se sert de sa passion pour aider les soignants en leur fabriquant des masques de protection. Il a installé une véritable petite usine dans la chambre de son petit frère.

Cet adolescent du 13e Arrondissement de Paris naviguait sur Internet lorsqu’il est tombé sur une annonce indiquant que l’hôpital juste à côté de chez lui avait un besoin urgent de masques. « J’ai vu que l’hôpital des Peupliers, juste à côté, demandait 250 masques, alors j’ai pris la commande », raconte l’élève de troisième à France Info.

Aussitôt la commande prise, le collégien est passé à l’action en fabriquant des visières protectrices faites d’une feuille de plastique transparente ainsi qu’une sorte de serre-tête pour les maintenir en place.

La première livraison de 15 unités a eu lieu jeudi 2 avril à l’hôpital privé des Peupliers. « Ils sont super contents et étonnés de voir un jeune de 14 ans leur livrer ces masques », raconte l’adolescent enthousiaste à France Bleu.

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Depuis, Roméo a augmenté sa production à 60 masques-visières par jour. Pour y arriver, il a récupéré deux autres imprimantes 3D, une à son collège et une chez un ami. Il a dû installer son atelier dans la chambre de son petit frère pour laisser la sienne pendant la journée à son beau-père, qui enseigne en télétravail.

Le jeune homme n’a pas le temps de s’ennuyer : son atelier tourne de 8 h du matin à 22 h avec une production de 60 masques par jour. Sa mère l’aide dans le processus, et la table du salon a été réquisitionnée pour l’assemblage.

Après avoir terminé et livré les 250 masques-visières à l’hôpital de son quartier, Roméo continue la production afin de fournir les quatre Ehpad près de chez lui, les personnes âgées et gens fragiles du voisinage ainsi que les commerçants et livreurs qui ne disposent pas d’équipement de protection, indique-il sur la page Internet de son projet.

Une cagnotte Leetchi a également été mise en place afin de financer le matériel nécessaire à poursuivre le projet. Le coût de production de 60 masques est de 42 euros. La cagnotte s’élève déjà à plus de 10 000 euros !

Le collégien est loin de s’arrêter là : il partage le fichier paramétré pour une imprimante Dagoma et demande à tous ceux qui disposent du matériel nécessaire de se mettre à la tâche.

« C’est très émouvant qu’il soit investi comme cela à son âge », assure Ghizlane Ed Dkhaissi, en charge de l’unité de soins du coronavirus à l’hôpital des Peupliers.

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