À Angoulême (Charente), un arrêté municipal contre « l’occupation abusive de l’espace public » vient d’être pris par la mairie. Les personnes visées par celui-ci sont notamment les voyageurs, les marginaux et les jeunes. L’opposition n’a pas caché sa désapprobation.
Certains comportements sont désormais sanctionnés dans la capitale charentaise, qui souhaite faire respecter les règles de savoir-vivre. Concrètement, il sera interdit aux personnes de rester assises, debout ou allongées dans l’espace public si cela «entrave la circulation des piétons», rapporte Le Parisien.
«Quelqu’un faisant la manche sans gêner l’espace public ne pose aucun problème»
L’une des priorités de la ville d’Angoulême est de lutter contre les violences et les dégradations, qui entraînent un «sentiment d’insécurité» dans la population. Pour cette raison, les «individus regroupés de manière immobile ou peu mobile, n’étant pas en transit et générant des nuisances» pourront écoper d’une amende de 35€, indique Jean-Philippe Pousset, l’adjoint au maire d’Angoulême chargé de la sécurité.
L’élu tient à préciser que cela «n’est pas un arrêté anti-mendicité». «Quelqu’un faisant la manche sans gêner l’espace public ne pose aucun problème. Une personne allongée en pleine rue piétonne, si», souligne-t-il.
L’adjoint au maire ajoute que la police municipale aura droit à une formation accompagnée de «cas pratiques» et atteste que cet outil sera «réfléchi et indispensable». Chaque situation sera gérée «avec délicatesse», assure-t-il.
«Une atteinte à la liberté de circuler»
Du côté de l’opposition, l’élu divers gauche Raphaël Manzanas pointe quant à lui «une atteinte à la liberté de circuler». Il dénonce «une errance totale quant à la gestion de la grande précarité». «Demander 35 euros à des gens qui font la manche, c’est un mauvais coup de com’ pour Angoulême», déplore-t-il.
En 2014, des bancs publics avaient été grillagés, sur ordre de la mairie, afin d’empêcher les SDF de s’y installer trop longtemps, voire de s’y reposer. Ces installations, qualifiées d’«inhumaines», avait provoqué la polémique. Pour finir, elles avaient été retirées.
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