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Accord UE-USA : « La messe ne doit pas être dite », prévient le ministre français du Commerce extérieur

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Photo: LUIS ROBAYO/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

« La messe ne doit pas être dite » concernant l’accord commercial annoncé dimanche entre l’Union européenne et les États-Unis, a affirmé lundi le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, appelant à un « rééquilibrage » notamment dans les services.
« Moi, je ne veux pas qu’on s’arrête à ce qui s’est passé hier (dimanche). Ce serait effectivement assumer que l’Europe n’est pas une puissance économique. Et surtout, il y a un enjeu politique derrière », a-t-il dit.  « Est-ce que l’Union européenne est une force ? Si on veut que la réponse soit oui, alors la messe ne doit pas être dite hier (dimanche) », a jugé le ministre, interrogé sur France Inter.
Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis soient taxés à 15%.
Les Européens espèrent à ce prix éviter une escalade commerciale.
Un accord « déséquilibré »
Cet accord est « déséquilibré », a regretté M. Saint-Martin, reprenant le terme utilisé par le ministre français délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad un peu plus tôt sur X et celui également du ministre français de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci sur RTL.
« Il va nous falloir continuer à travailler notamment sur la partie services », notamment numériques, a poursuivi M. Saint-Martin, ajoutant que les Etats-Unis ont une balance commerciale excédentaire pour les services avec l’Union européenne, à l’inverse des biens.
« Donald Trump a dit pendant des mois et des mois : “je veux rééquilibrer une relation commerciale qui est totalement au détriment des États-Unis”. Et en fait, il ne parlait que de biens. Si vous prenez les services, c’est l’inverse », a souligné M. Saint-Martin, appelant l’Europe à « faire ce travail de rapport de forces et de rééquilibrage ».
Le ministre a toutefois les exemptions sectorielles « très importantes » obtenues, en citant les spiritueux et l’aéronautique. « La bonne nouvelle, c’est qu’il y a un accord et que nos entreprises ont de la visibilité », a-t-il jugé.