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Affaire Legrand/Cohen : Patrick Cohen n’a pas commis de faute, juge le comité d’éthique de France Télévisions

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Le journaliste Patrick Cohen.

Photo: Crédit photo THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le comité d’éthique de France Télévisions a estimé vendredi que le journaliste Patrick Cohen n’avait commis aucune faute dans la séquence vidéo où il apparaît attablé avec son confrère Thomas Legrand et deux dirigeants du Parti socialiste, à l’origine d’accusations de connivence.

« Rien ne permet (…) d’affirmer, au vu de cette séquence, que Patrick Cohen ait d’autres objectifs que l’exercice de son métier », conclut l’instance dans un avis publié sur le site du groupe public.

Une vidéo polémique

La séquence en question, filmée en juillet dans un restaurant parisien, a été diffusée le 5 septembre par le média conservateur L’Incorrect.
On y voit Thomas Legrand, chroniqueur à Libération et France Inter, et Patrick Cohen, chroniqueur sur France Inter et C à vous (France 5), converser avec Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, et Luc Broussy, président du conseil national du parti.

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Au cours de l’échange, qui aborde notamment la stratégie de la gauche en vue de la présidentielle de 2027, Thomas Legrand déclare :

« Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi. »

Cette phrase, interprétée comme une prise de position contre l’ancienne ministre de la Culture, a déclenché un flot de critiques venues des Républicains, du Rassemblement national et de La France insoumise.

« Il garde le silence »

Sans se prononcer sur le fond de ces propos, le comité relève que Patrick Cohen n’y réagit pas :
« Il garde le silence, sans davantage éclairer cette séquence, au demeurant tronquée et montée, et qu’il serait indispensable et utile de découvrir dans sa totalité », écrit-il.

L’instance rappelle toutefois « qu’il est crucial que l’audiovisuel public, et, en son sein, France Télévisions, soient particulièrement attentifs au pluralisme des opinions, notamment dans ses magazines d’information, au respect des règles fondamentales de déontologie et à la nécessaire impartialité des professionnels qui interviennent sur ses antennes ».

À la suite de cette affaire, le régulateur de l’audiovisuel (Arcom) doit auditionner prochainement Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil, présidentes respectives de France Télévisions et Radio France.

De son côté, Thomas Legrand a annoncé mardi qu’il renonçait à son émission hebdomadaire sur France Inter, tout en poursuivant ses interventions à l’antenne.

Avec AFP