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Airbags Takata : projet de contre-visite obligatoire en 2026 pour les voitures non réparées

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Un airbag Takata dans un véhicule Chrysler en 2015.

Photo: Joe Raedle/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

À partir du 1er janvier 2026, les véhicules encore équipés d’airbags Takata défectueux seront automatiquement soumis à une contre-visite lors du contrôle technique, a confirmé mercredi le ministère des Transports.

Une mesure inscrite dans un projet de décret

La mise en contre-visite systématique des véhicules concernés par un rappel « stop drive » — c’est-à-dire une interdiction immédiate de circuler tant que la réparation n’est pas effectuée — fait l’objet d’« un projet de décret qui a été soumis à la consultation publique (achevée en juillet) et est désormais soumis à l’examen du Conseil d’État », a précisé le ministère. L’entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2026.

Des airbags mortels rappelés massivement

Les airbags Takata sont responsables de nombreux accidents mortels dans le monde, leurs coussins de sécurité ayant explosé lors de chocs mineurs. En France, 1,7 million de véhicules, toutes marques confondues, sont concernés par un rappel « stop drive ». Leur utilisation est interdite tant que les airbags n’ont pas été remplacés — une opération gratuite.

« La mesure envisagée (…) vise, dans le cadre des rappels d’airbags Takata, à s’assurer de la réparation effective des véhicules concernés à l’occasion du contrôle technique », a insisté le ministère. Concrètement, tout véhicule encore équipé de ce dispositif défectueux recevra un avis entraînant son immobilisation en attendant le remplacement du matériel.

Une demande des autorités indépendantes

Fin juillet, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) avait recommandé que le remplacement des airbags Takata devienne une condition obligatoire pour valider le contrôle technique. Objectif : accélérer les rappels « stop drive », empêcher la revente de véhicules dangereux sur le marché de l’occasion et « écrémer le marché dans un système où la traçabilité n’est pas bonne ».

Difficultés d’identification et manque de réactivité

Actuellement, les contrôleurs techniques doivent informer les propriétaires concernés par un rappel. Mais certains véhicules et leurs propriétaires restent difficiles à identifier, notamment en raison des lacunes du fichier des immatriculations (SIV). Dans son rapport, l’IGEDD avait également pointé le « manque de réactivité de certains propriétaires qui ne perçoivent pas l’importance du message » ainsi que « l’absence d’incitation, voire d’obligation, à changer rapidement les airbags défectueux ».

Pas de durcissement généralisé du contrôle technique

Face aux rumeurs relayées sur les réseaux sociaux et dans la presse au sujet d’un durcissement global du contrôle technique en 2026, le ministère a tenu à clarifier : la seule mesure envisagée à ce jour concerne les airbags Takata.

Avec AFP