Alors que le Covid-19 continue de se propager en Chine, les médecins prévoient un pic en juillet

Le personnel hospitalier continue de faire face aux cas de « poumons blancs » et de décès soudains lors de la nouvelle vague de la maladie

Par Alex Wu
16 juin 2025 16:37 Mis à jour: 17 juin 2025 13:22

Les médecins chinois prévoient un pic important du Covid-19 en juillet, car les dernières données publiées par les autorités sanitaires chinoises montrent que le variant NB.1.8.1 reste le principal agent pathogène à l’origine de l’augmentation rapide des infections au Covid dans le pays.

Les médecins et les professionnels de santé de toute la Chine continuent de signaler à Epoch Times que les infections, y compris les symptômes de poumons blancs, et les décès ont augmenté au cours de la dernière vague du Covid, décrivant une situation bien plus grave que celle reconnue par les autorités.

Les Centres chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC chinois) ont publié le 12 juin les données relatives aux infections respiratoires aiguës pour la semaine du 2 au 8 juin.

Les principaux agents pathogènes signalés à partir d’échantillons respiratoires de cas de type grippal dans les services ambulatoires et d’urgence des hôpitaux chinois étaient le SARS-CoV-2, qui avait causé la pandémie du Covid-19, les rhinovirus, responsables du rhume banal, et les entérovirus, responsables de maladies respiratoires et gastro-intestinales.

Les agents pathogènes détectés dans les échantillons prélevés chez des patients hospitalisés à cause d’une infection respiratoire aiguë sévère étaient principalement le SARS-CoV-2, le rhinovirus et le virus respiratoire syncytial.

Les données officielles du régime chinois montrent également qu’au cours des quatre semaines allant de la semaine du 5 au 11 mai à la semaine du 26 mai au 1er juin, le taux de positivité au Covid-19 dans les cas de type grippal a augmenté, atteignant respectivement 18,3 %, 20,2 %, 23,8 % et 22,8 %.

Le CDC chinois a également signalé au début du mois de juin que les cas du Covid-19 dans le pays avaient bondi de 160 % d’avril à mai.

Le 10 juin, Zhong Nanshan, le principal conseiller sanitaire et épidémiologiste du régime chinois, a déclaré aux médias que le variant NB.1.8.1 est actuellement très contagieux, mais que sa pathogénicité est bien inférieure à celle des variants précédents.

Compte tenu de la pratique antérieure de l’État-parti chinois qui dissimulait les informations et publiait des données peu fiables, notamment la sous-déclaration des infections et des décès causés par le Covid-19 depuis début 2020, les témoignages des médecins et des professionnels de santé peuvent fournir des informations précieuses pour comprendre la vraie situation sur le terrain dans ce pays totalitaire.

Un médecin affirme : il y aura un pic important en juillet

Le Dr Liu Kun (qui a utilisé un pseudonyme pour des raisons de sécurité), propriétaire d’une clinique privée de médecine chinoise dans la ville de Hohhot, en Mongolie intérieure, a expliqué à Epoch Times qu’au cours des derniers mois le nombre de patients atteints du Covid a considérablement augmenté, tant chez les adultes que chez les enfants.

Il a également noté une augmentation du nombre de patients venant dans sa clinique pour suivre un traitement traditionnel chinois contre la maladie.

Le Dr Liu a indiqué que les principaux symptômes sont la toux et les expectorations « qui durent généralement longtemps, certains patients ne se rétablissant pas avant plusieurs mois ».

La plupart des patients gravement malades sont des personnes âgées, « mais les décès soudains chez les jeunes et les personnes d’âge moyen, entre 30 et 50 ans, sont plus fréquents », a-t-il précisé.

Compte tenu de la tendance actuelle et de la forte transmissibilité de la souche dominante, le Dr Liu prévoit que l’actuelle « épidémie du Covid-19 sera très grave en juillet » et que même sa « croissance explosive est possible ».

Sun Xiansheng (qui a utilisé également un pseudonyme), un employé chargé de la prévention des épidémies dans le sud de la Chine, a déclaré récemment à Epoch Times que « selon des informations internes fournies par les services gouvernementaux concernés, l’épidémie du Covid-19 atteindra certainement le niveau d’une pandémie et, au rythme actuel, elle pourrait commencer ce mois-ci ».

Une technicienne travaille dans un laboratoire de l’université Tsinghua à Pékin, le 9 décembre 2021. (Noel Celis/AFP via Getty Images)

M. Wang, employé d’un hôpital de la ville de Hefei, dans la province de l’Anhui, qui n’a donné que son nom de famille pour des raisons de sécurité, a signalé à la chaîne NTD, média partenaire d’Epoch Times, que « de nombreux écoliers ont été infectés en groupe » et que beaucoup d’entre eux se sont retrouvés gravement malades, atteints de « poumons blancs », un symptôme généralement associé à une infection grave au Covid-19.

M. Wang a laissé entendre que « plusieurs personnes de son entourage ont développé des poumons blancs. Certaines ont quitté l’hôpital, d’autres non. Il y a des jeunes, des étudiants et des personnes âgées de 60 à 70 ans ».

Il a ajouté que le nombre de cas de poumons blancs, « en particulier le nombre de nodules pulmonaires, est plusieurs fois supérieur à ce qu’il était auparavant ». M. Wang a souligné que ce symptôme n’était pas observé chez les étudiants auparavant, « mais qu’il est désormais présent chez de nombreux étudiants ».

« Les nodules pulmonaires se transformeront en pneumonie et en cancer du poumon avec le temps », a-t-il averti.

Un blogueur chinois spécialisé dans la santé, qui est également épidémiologiste et possède certaines connaissances en la matière, a confié récemment à Epoch Times que, selon un rapport de recherche interne de l’équipe de Cao Yunlong à l’université de Pékin qui n’a pas encore été publié, les variants NB.1.8.1 et XFG se propagent rapidement.

Les auteurs du rapport prédisent que le variant NB.1.8.1 pourrait devenir la prochaine souche dominante à l’échelle mondiale, avec des symptômes tels que maux de gorge, fièvre, écoulement nasal, vomissements et diarrhée.

Le NB.1.8.1 est déjà devenu la souche dominante dans de nombreuses régions d’Asie, notamment en Asie du Sud-Est. Bien que sa pathogénicité n’ait pas augmenté de manière significative, les effets à long terme de ce variant méritent d’être surveillés, a indiqué à Epoch Times le Dr Jonathan Liu, professeur au Canada Public College et directeur du Liu’s Wisdom Healing Centre.

« Récemment, l’infection qu’il provoque est similaire à celle du rhume et dure souvent longtemps. Elle interfère principalement avec la fonction immunitaire humaine et provoque divers symptômes étranges », a expliqué le Dr Jonathan Liu.

Alors que la vague d’infections se poursuit en Chine, de nombreux pays, dont les États-Unis, ont signalé une augmentation des cas de NB.1.8.1. L’Organisation mondiale de la santé a classé le NB.1.8.1 comme un « variant sous surveillance ».

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