Angers : des filets retiennent les déchets pour éviter qu’ils ne finissent dans l’Océan

Par Nathalie Dieul
13 juillet 2021 20:01 Mis à jour: 13 juillet 2021 20:01

Deux filets antipollution ont été posés à la sortie de canalisations d’égouts par la Ville d’Angers dans le cadre d’une expérimentation mise en place lors du budget participatif de la municipalité. L’initiative a été portée par deux Angevins qui se préoccupent de l’environnement.

« L’océan commence à Angers » est le nom du projet porté par deux citoyens d’Angers, Nadine et Olwen, lors du budget participatif de 2019. L’objectif des lauréats est simple et concret : installer des filets à la sortie des canalisations de la ville pour que les déchets jetés dans la rue ne finissent plus dans la mer. Un filet a ainsi été installé à la sortie d’une buse d’évacuation des eaux pluviales ce vendredi 9 juillet à l’étang Saint-Nicolas.

« Nous en expérimentons un deuxième à la Roseraie, également sur un exutoire », indique Jacques-Olivier Martin, adjoint à la Voirie, dans un communiqué de la Ville d’Angers. « L’objectif est d’évaluer à la fois la quantité de déchets collectés mais aussi leur nature. » 

Le dispositif, conçu par l’entreprise spécialisée Pollustock, est prévu pour retenir des micro-déchets tels que des mégots de cigarette. « Il faut savoir que ce qui est jeté au sol, même loin de la mer comme ici, peut arriver à un moment ou un autre dans l’océan. Un mégot de cigarette peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau », assure Nadine, en entrevue au média local Angers Villactu.

Des plaques d’égouts avec des messages de prévention

C’est avec Olwen que Nadine a eu l’idée de mettre en place ce projet. Le jeune homme a proposé d’installer les filets, alors que Nadine a imaginé une campagne de sensibilisation à l’environnement qui prendra forme dans un second volet. Ainsi, une cinquantaine de plaques d’égouts avec des messages de prévention seront posées aux endroits les plus fréquentés dès le mois de septembre prochain.

« On a l’impression de vraiment agir », se réjouit auprès de Ouest-France Olwen. « Les déchets que l’on retrouve dans la mer ne sortent pas de nulle part. »

Une expérimentation qui pourrait faire des petits

Au bout de six mois, la Municipalité fera le bilan des données collectées grâce à ces deux premiers dispositifs. « Cette expérimentation vise à étudier à la fois la quantité de déchets collectés, mais aussi leur nature pour évaluer la pertinence de multiplier ces filets sur les 94 exutoires de la ville », indique Jacques-Olivier Martin, adjoint à la voirie et aux bâtiments.

« Après Paris et Marseille, la ville d’Angers est la troisième à mettre en place ce dispositif », remarque Philippe Bolo, député du Maine-et-Loire chargé d’une mission parlementaire sur la pollution plastique des mers.

L’autre députée présente lors de l’installation du filet le 9 juillet, Catherine Chabaud, s’est réjouit de la mise en place de ce projet. « Ce projet angevin porté par des citoyens et la collectivité […] montre qu’il est possible d’agir à tous les niveaux », assure la députée européenne, qui a pu constater en tant qu’ancienne navigatrice que « la pollution des océans n’était pas un sujet de préoccupations il y a encore trente ans ». Elle a ajouté : « Fort heureusement, la prise de conscience existe. Les solutions aussi. »

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.