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Arctique : pourquoi la nageuse de l’extrême Marion Joffle a été stoppée 50 mètres avant de réaliser un exploit inédit en eau glacée ?

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Image d'illustration : c'est dans ce genre de paysage de l'Arctique que Marion Joffle a nagé 1550 m sans combinaison.

Photo: Pixabay

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Durée de lecture: 4 Min.

Spécialisée dans la nage en eau glacée, la Normande Marion Joffle a tenté une épreuve bien particulière : nager un mile, soit 1609 mètres dans une eau à zéro degré en Arctique et ce, sans combinaison de plongée. Elle a toutefois été arrêtée tout près du but : il ne lui restait que 59 mètres pour accomplir son exploit.

À Longyearbyen dans le nord de la Norvège, il faisait ‑11°C en ce début mai, mais « le ressenti s’approche de ‑17°C en raison du vent ». Quant à l’eau au pied des montagnes enneigées, elle est à 0°C, voire ‑1°C. Rien de tout cela n’empêcherait Marion Joffle de sourire. D’ailleurs, son surnom est « le pingouin souriant », souligne Le Pays d’Auge.

À 23 ans, cette jeune Normande est championne d’ice swimming, une discipline extrême de nage en eau glacée. En février dernier, elle est revenue des mondiaux d’ice swimming de Pologne multimédaillée, avec en plus un record du monde. En tout, elle a ramené dix des vingt‑neuf médailles françaises de ces épreuves, dont six en or, rien que ça.

« Le défi le plus dur de ma vie »

Le 4 mai, elle a tenté un autre défi avec le Ice Mile en Arctique. Trois heures avant de se lancer, elle annonce que c’est « le défi le plus dur de ma vie » et qu’elle est « prête à tout donner », rapporte France 3.

Pendant le premier kilomètre, tout va très bien malgré une eau plus froide qu’en Pologne. « J’étais heureuse d’être dans l’eau, d’ailleurs je souriais tout le temps », raconte Marion. « Nager dans un tel endroit idyllique, c’est incroyable. »

La suite est devenue plus compliquée à cause du refroidissement intense et rapide de son corps. « Dans cette discipline, on ralentit au fur et à mesure qu’on nage, car le corps se paralyse un peu », explique‑t‑elle, en entrevue au Parisien. « À un moment, mon corps ne distinguait plus l’air de l’eau. J’avais de l’eau dans les poumons. L’équipe de la course m’a sortie de l’eau. »

La nageuse a réussi à nager 1 550 mètres sur les 1 609, il ne lui restait donc que 59 mètres à parcourir pour parvenir à son but, mais elle sait qu’elle s’est dépassée, et qu’elle retentera l’expérience. « Y’aura d’autres épreuves et je réussirai ! », assure‑t‑elle.
« Je n’ai pas réussi, mais j’en suis tout tout proche. C’est vraiment une victoire sur moi‑même, c’est incroyable », s’est‑elle exclamée dans une vidéo sur les réseaux sociaux peu de temps après l’événement.
Son prochain projet
En attendant de retenter ce défi, la jeune femme originaire de Lisieux (Calvados) a un autre projet en préparation pour cet été : la traversée de la Manche. Cette fois, l’eau sera beaucoup moins froide – entre 16 et 18°C – mais l’effort sera beaucoup plus long puisque cela devrait lui prendre entre dix et quinze heures pour rejoindre Calais en partant de Douvres en Angleterre.
« Il faudra supporter l’hypothermie sur le long terme », remarque Marion Joffle, dont les doigts étaient encore engourdis quelques jours après sa nage arctique.
Pour se reposer après cette épreuve glaciale, la Normande a visité une caverne de glace et fait une balade de 20 km en traîneau à chiens avant de quitter la Norvège.
« Vivez vos rêves, vivez vos aventures, parce que moi ce que je vis alors que je n’ai que 23 ans, c’est juste incroyable », s’exclame le pingouin souriant.
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