Arctique: Shell reprend les forages dans 100 jours

23 avril 2015 15:42 Mis à jour: 14 mai 2015 02:37

 

La compagnie pétrolière Shell retourne en Arctique, au large de l’Alaska, à la recherche de pétrole. Le président Obama vient de donner son feu vert pour les forages, Shell a déjà organisé sa flotte pétrolière: ainsi les plateformes Noble Discoverer et Polar Pioneer ont quitté le Pacifique en direction de l’Arctique.

L’Esperanza, l’espoir de Greenpeace

Mais cette flotte ne voyage pas seule. L’Esperanza, un bateau de Greenpeace, suit l’ensemble à la trace, avec symboliquement près de 7 millions de personnes à son bord, celles qui ont signé l’appel pour «la création d’une zone naturelle préservée en Arctique». Six militants de l’organisation pour la sauvegarde de l’environnement ont occupé la plateforme Polar Pioneer pendant une semaine. Shell, le géant des hydrocarbures, prévoit dans moins de 100 jours de commencer les forages pour extraire du pétrole.

Pour Laura Kenyon, une militante de Greenpeace, c’est inacceptable. «Alors que le gouvernement américain admet qu’il y a 75% de risques d’assister à une fuite de pétrole en cas d’exploitation dans la mer des Tchouktches, l’administration Obama autorise Shell à forer près de l’Arctique», insiste la militante écologiste.

Danger majeur pour le climat et la nature

Au Groenland, c’était devenu une évidence, depuis 2011, avec l’absence totale de forages exploratoires, les tests sismiques ont considérablement diminué. Avec la dégringolade des cours du pétrole, les sanctions imposées à la Russie et les changements climatiques, les recherches pétrolières en Arctique se sont brisées. Le pétrole arctique ne doit pas être perçu comme étant la voie du développement, ni des États de l’Arctique, ni de leurs peuples, mais plutôt comme un danger majeur pour le climat, pour la nature et les océans dont dépendent pour leur survie les populations du Nord.

Tout comme on l’a vu lors de forages de Shell au nord de l’Alaska, l’exploration et l’exploitation pétrolières en Arctique n’ont apporté qu’une destruction irréversible. La menace environnementale est trop grande pour la région et la planète. Nous devons penser à la construction d’un avenir durable pour les populations et la nature. Une étude de 2008 de l’Institut de géophysique américain avait annoncé que l’Arctique pourrait contenir 22% des réserves d’hydrocarbures disponibles sur la planète, une richesse accessible grâce au recul de la banquise.

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