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Ariège : 300 chênes centenaires abattus illégalement par des bûcherons espagnols

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Photo: JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Un véritable désastre écologique a été découvert fin février par des propriétaires de plusieurs parcelles de la forêt de Perles-et-Castelet en Ariège. Plus de 300 chênes centenaires ont été abattus sauvagement par des bûcherons espagnols venus voler du bois du côté français des Pyrénées. Dévastés par l’étendue des dégâts, les propriétaires se regroupent en association pour essayer de faire condamner les coupables par la justice.
« C’est un véritable ‘massacre à la tronçonneuse’ ! Il y avait des chevreuils, des sangliers, des murs en pierre sèche construits par les ancêtres, il n’y a plus rien ! » se désole Hélène Rameil, l’une des propriétaires de cette forêt, en entrevue à France 3. C’est elle qui a entendu des bruits de tronçonneuse fin février et qui, avec son mari, a pris les bûcherons sur le fait.
L’intervention du maire du village a eu pour effet de faire partir les Espagnols, qui sont probablement revenus chercher le bois pendant la nuit puisque celui-ci avait disparu au petit matin.

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« C’est un traumatisme énorme. C’est un massacre », dénonce à La Dépêche une autre propriétaire, Danielle Segato. Les larmes aux yeux, elle confie : « Cela fait 32 ans que nous entretenons cette forêt, que nous débroussaillons, que nous faisons tout notre possible pour préserver la nature et aujourd’hui, nous sommes anéantis par ces actes. »
Certains des arbres coupés avaient un diamètre de plus d’un mètre. Au-delà de la perte des arbres, c’est tout l’impact sur la nature qui désole le plus les propriétaires. « Le ruisseau a été dévié, il y avait des flaques de gasoil partout, des ordures laissées sur place. Ils ont tout détruit de manière inqualifiable », détaille Mme Segato.
« Outre le préjudice financier qui finalement nous importe peu, c’est surtout un préjudice écologique parce qu’il y avait des animaux qui venaient », ajoute à la caméra de France 2 Hélène Rameil. Ce sont les grand-parents de son mari qui ont légué les arbres centenaires au couple. « Cette nature ne nous appartient pas ! Elle doit être transmise à nos enfants. »
Les arbres ont été coupés sur un total d’une dizaine de parcelles appartenant à autant de propriétaires. Ces derniers ont décidé de monter une association pour avoir plus de poids devant la justice et surtout arrêter ce trafic.
« Le pire, c’est qu’ils continuent à agir impunément dans l’Ariège et dans l’Aude », assure Danièle Segato.