Attaque à Oléron : nouvelles rassurantes d’Emma Vallain, qui dénonce le refus de l’État de qualifier l’acte de terroriste
Grièvement blessée lors de l’attaque à la voiture-bélier survenue sur l’île d’Oléron, la collaboratrice parlementaire Emma Vallain a donné des nouvelles rassurantes sur son état tout en critiquant fermement l’attitude de l’État, qui refuse pour l’instant de qualifier les faits de terroristes.

Emma Vallain à l’émission Dimanche en Politique diffusée sur France 3 Poitou-Charente.
Photo: FB Emma Vallain
Dix jours après l’attaque sur l’île d’Oléron, Emma Vallain, jeune assistante du député RN de Charente-Maritime Pascal Markowsky, s’est exprimée dans un communiqué de presse pour remercier les soutiens reçus et dénoncer la gestion de cette affaire par les autorités. Malgré la gravité de ses blessures, elle affirme vouloir retrouver une certaine normalité, refusant d’être réduite au statut de victime silencieuse.
« Les miracles existent »
Dans un communiqué du 14 novembre, Emma Vallain déclare : « Les miracles existent, même dans notre société malade », précisant aller « bien » malgré des séquelles encore lourdes. Elle ajoute : « Je tenais à remercier les milliers de Françaises et de Français qui m’ont exprimé leur soutien. Vos mots, vos pensées et vos prières m’ont beaucoup touchée », témoignant ainsi de son émotion face à l’élan de solidarité national.
Son entourage, dont le député Pascal Markowsky, confirme que la jeune femme garde le moral après avoir été grièvement blessée alors qu’elle faisait son jogging, percutée par un chauffard sur une route peu fréquentée, à proximité de la plage. La ministre déléguée Marie-Pierre Vedrenne a confirmé devant l’Assemblée nationale que « deux victimes se trouvent dans un état grave, parmi lesquelles l’assistante d’un groupe politique ».
Indignée par la qualification de l’acte
Emma Vallain s’indigne publiquement que le Parquet national antiterroriste (Pnat) n’ait pas saisi l’affaire, accusant : « Cet homme ne s’en est pas pris à moi personnellement, il avait tout bonnement entrepris de tuer, de faire un sacrifice soi-disant au nom de son prophète, un maximum de victimes pour en être digne en préparant soigneusement son acte : le couteau et les bouteilles de gaz à bord de son véhicule en sont la preuve. » « Un sacrifice humain donc », ajoute-t-elle, « confirmé par les textes religieux retrouvés à son domicile et le fait qu’il se soit radicalisé ».
Pour le procureur Arnaud Laraize, le Pnat reste « en observation », estimant que le suspect, décrit comme « polytoxicomane et sous l’emprise de cannabis », n’inscrivait pas son acte « dans une dimension djihadiste » en raison de propos incohérents et marqués par des troubles de la personnalité, d’après le JDD.
« Tellement pas de vagues »
Dans son communiqué, Emma Vallain accuse : « Tellement pas de vagues, que le gouvernement Français fait presque semblant de nier l’existence de cette folie du mercredi 5 novembre […] Heureusement, les Français, eux, voient la réalité et savent bien que cette ultime attaque, n’est pas un fait divers, mais bien un fait de société ».
Le refus de qualifier l’acte de terroriste suscite de nombreuses réactions politiques, notamment au sein du Rassemblement national et dans l’opinion. Laure Lavalette, députée du Var, exprime sur X sa « solidarité » envers la jeune femme, tandis que Sébastien Chenu interpelle le gouvernement sur « la menace islamiste » en séance parlementaire. «Nous verrons ce qu’il adviendra des évènements» d’Oléron avait-il souligné, mais «plus une seule commune, plus un seul quartier ne se sent à l’abri de tels évènements».
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