Brésil : la vaccination Covid-19 obligatoire pour les enfants dès l’âge de 6 mois est-elle justifiée?

La décision du gouvernement brésilien de chercher à vacciner les jeunes enfants ne s'appuie pas sur la science.

Par Augusto Zimmermann
18 décembre 2023 20:09 Mis à jour: 18 décembre 2023 20:28

Le gouvernement brésilien, par l’intermédiaire de son ministère de la Santé, a ajouté le vaccin contre le Covid-19 à ARNm au programme national d’immunisation (PNI) du pays, pour les enfants de six mois à cinq ans.

Comme le rapporte Agência Brasil, la nouvelle politique entrera en vigueur en 2024 et exigera au moins trois doses.

Approuvée le 29 novembre par la commission des affaires sociales du Sénat, la proposition de loi n° 826 est actuellement analysée par la commission de l’éducation.

La non-vaccination des enfants entraînera des amendes et la perte des prestations sociales pour les familles.

Outre la vaccination obligatoire des jeunes enfants, le gouvernement brésilien pourrait également introduire un programme de vaccination obligatoire dans les écoles. Ce sera le résultat d’un autre projet de loi actuellement examiné par le Sénat brésilien, qui établit des centres de vaccination dans les écoles du pays.

Selon le journal Estadão, cette proposition de loi stipule que les élèves qui ne participent pas au programme de vaccination scolaire seront signalés aux autorités brésiliennes.

« Cinq jours après la vaccination dans l’unité scolaire, les professionnels de l’éducation doivent envoyer à l’unité de santé une liste de tous les élèves qui n’ont pas été vaccinés, ainsi que l’adresse et les coordonnées de leurs parents ou tuteurs. »

Comme le rapporte CNN Brasil, le programme de vaccination obligatoire sera également prioritaire pour d’autres groupes, notamment les personnes âgées, les personnes immunodéprimées, les handicapés permanents, les femmes enceintes et les femmes en post-partum, les travailleurs de la santé, les personnes souffrant de comorbidités, les peuples indigènes, les résidents d’établissements de soins de longue durée, les sans-abri, les personnes incarcérées et le personnel pénitentiaire.

Le gouvernement brésilien affirme que la nouvelle politique est alignée sur les recommandations de l’OMS.

Toutefois, comme le reconnaît ouvertement Ethel Maciel, secrétaire à la surveillance sanitaire du ministère brésilien de la Santé, « au Brésil, nous avons légèrement élargi le groupe par rapport aux recommandations de l’OMS, qui sont plus limitées ».

« Nous disposons déjà de preuves très solides de l’innocuité et de l’efficacité du vaccin », a également déclaré M. Maciel.

Toutefois, cette affirmation n’est pas exacte.

Par exemple, une étude approfondie menée par des scientifiques du King’s College de Londres a conclu que le risque global que les enfants tombent gravement malades ou meurent du Covid-19 est « extrêmement faible ».

Les conclusions des scientifiques du King’s College encouragent les gouvernements à faire preuve de prudence lorsqu’il s’agit de prendre des décisions en matière de santé — en particulier pour les très jeunes enfants vulnérables — qui, à long terme, pourraient avoir des conséquences néfastes pour leur santé et leur avenir.

C’est pourquoi le Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI) du gouvernement britannique a refusé d’approuver la vaccination obligatoire des enfants de moins de 18 ans, déclarant que pour ce groupe, le bénéfice de recevoir ce vaccin est « virtuellement nul », alors que le risque déjà connu de dommages graves n’est « pas négligeable ».

Par conséquent, « le JCVI est d’avis que les avantages pour la santé d’une vaccination universelle des enfants et des jeunes de moins de 18 ans ne justifient pas les risques potentiels ».

Parmi les risques potentiels graves connus, ou effets indésirables de ces nouveaux vaccins, figure la myocardite — une inflammation du cœur — qui fait déjà peser plus de risques que d’avantages.

S’exprimant sur ces mêmes vaccins, un membre de l’Australian Technical Advisory Group on Immunisations (ATAGI) — ndt. Groupe de conseil technique sur les immunisations — reconnaît que « plus on reçoit de doses, moins on en tire de bénéfices, et on commence alors à s’inquiéter des effets secondaires ».

Un nombre considérable d’articles universitaires examinés en aveugle établissent un lien direct entre ces vaccins et un risque accru de myocardite. Même les scientifiques de Pfizer reconnaissent aujourd’hui qu’il y a eu une augmentation des cas de myocardite après la vaccination.

(Marco Lazzarini/Shutterstock)

Une décision politique

Malgré toutes ces graves préoccupations, la ministre brésilienne de la Santé, Nísia Trindade, a défendu la nouvelle politique de vaccination obligatoire des enfants en invoquant les « droits de l’enfant ».

En réalité, c’est tout le contraire qui est vrai et la décision de chercher à vacciner les femmes enceintes et les jeunes enfants dès l’âge de six mois n’est ni correcte ni étayée par des preuves scientifiques.

Compte tenu des effets nocifs potentiels déjà connus de ces vaccins, dont la myocardite n’est qu’un exemple, et leurs effets indésirables à long terme totalement inconnus, la décision du gouvernement brésilien de chercher à vacciner les jeunes enfants n’est pas validée par des preuves scientifiques.

Selon un article paru dans le British Medical Journal, « du point de vue de la santé publique, il est insensé d’imposer les effets secondaires d’un vaccin à des personnes qui ne courent qu’un risque minime de contracter une forme grave de Covid-19. L’argument selon lequel le vaccin protège les autres est faible ou contraire aux preuves ».

En conclusion, cette décision est entièrement politique et non médicale. Il n’est pas non plus moral ou éthique d’imposer la vaccination obligatoire, car celle-ci comporte de graves risques, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

EN CE MOMENT