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Bretagne : une vache tombe à 3 mètres de profondeur et révèle une galerie gauloise vieille de 2000 ans

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La vache n'a malheureusement pas survécu à sa chute.

Photo: : IvaFoto/Shutterstock

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Durée de lecture: 3 Min.

À la ferme du bois de bé à Trébry (Côtes-d’Armor), Adeline a perdu une de ses vaches de manière improbable. Cette dernière est tombée dans une galerie gauloise vieille de plus de deux millénaires.
Une histoire qu’on entend pas tous le jours. Le 7 juin 2024, Adeline Yon Berthelot, agricultrice à la ferme du bois au bé à Trébry (Côtes-d’Armor), perd l’une de ses 260 vaches de race limousine. Durant 48 heures, la jeune femme retourne sa parcelle, cherche dans chaque recoin… jusqu’à qu’elle découvre un étrange trou dans le sol.
« J’ai regardé dans le trou et j’ai fini par y trouver ma génisse… elle était sans vie. Je ne sais pas si elle est morte sur le coup ou pas. J’ai pleuré et appelé mon père. c’était très dur pour moi de la découvrir là. Elle était en fait tombée à presque trois mètres de profondeur ! Totalement improbable ! », raconte-t-elle à nos confrères d’Actu.fr. Afin d’éviter les odeurs du corps et la prolifération de bactéries, de la chaux a été jetée sur la dépouille de l’animal.
Des souterrains creusés durant l’âge de Fer
« La vache est en fait tombée dans un puits d’accès comblé de terre et de pierres, creusé durant l’âge du Fer, probablement entre 550 et 120 avant notre ère », a estimé Gadéa Cabanillas de la Torre, responsable des fouilles sur le lieu de la découverte et conservatrice du patrimoine au CReAAH (Centre de Recherche en Archéologie, Archéoscience, Histoire).
Des restes de poteries et de charbon ont été retrouvés au fond du trou par une équipe de cinq archéologues, venus du 15 au 17 juillet 2024 à la ferme du bois au bé. Des lieux qui s’apparentent à des souterrains où étaient stockés de la nourriture. En Bretagne, près de 200 souterrains datant de l’âge du fer ont été découverts depuis le XIXe siècle, selon Le Télégramme.

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« Les archéologues étaient très gentils, très accessibles. Ils m’ont montré et expliqué plein de choses. C’était fascinant de les voir s’extasier devant un morceau de ce que je pensais être un vulgaire caillou mais qui était en fait un fragment de poterie de plusieurs millénaires ! », a expliqué Adeline au Penthièvre après les fouilles sur son terrain.
Une caméra sera introduite dans la galerie après datation au carbone 14 afin de connaître le nombre de salles qu’elle renferme. Ainsi, il va falloir patienter encore un petit peu au bois au bé.
Malgré cette belle trouvaille, Adeline est encore affectée par la perte de sa génisse et peine à réaliser. Toutefois, l’agricultrice sait que c’est grâce à sa vache qu’un important un pan de notre histoire a été redécouvert. Qui sait ce qui se cache encore sous nos pieds depuis des siècles.