Brigitte Bardot s’attaque au trafic de viande canine en Polynésie française et dénonce les « mangeurs de chiens »

Par Paul Tourège
5 novembre 2019 17:24 Mis à jour: 5 novembre 2019 17:24

L’ancienne égérie du cinéma français a adressé un courrier aux services de l’État en Polynésie pour dénoncer la cynophagie.  

Dans une lettre ouverte publiée ce lundi, Brigitte Bardot s’est adressée à Dominique Sorain, haut-commissaire de la République en Polynésie française, afin de l’alerter sur la cynophagie, « autrement dit le trafic et la consommation de viande de chiens ».

Une pratique dont l’ancienne égérie du cinéma français rappelle qu’elle est interdite depuis 1959, avant d’accuser les autorités polynésiennes de fermer les yeux quant à sa poursuite dans l’archipel.

« Il est inadmissible et honteux que sur un territoire français, paradis touristique mondial, il se pratique encore illégalement un commerce abominable de viande canine au nez et à la barbe des autorités d’État qui vous ont précédé. Si elles n’ont pas été complices, elles ne pouvaient l’ignorer et sont impliquées par manque d’autorité, par laxisme, par négligence dans la poursuite formellement interdite de ce trafic cruel et lamentable », écrit l’héroïne de La Vérité.

« C’est inadmissible ! »

Pour appuyer ses dires, Brigitte Bardot fait notamment référence à une enquête du magazine polynésien Tahiti-Pacifique sur les « mangeurs de chiens » publiée dans le numéro 416 du bimensuel paru le 20 septembre.

« Je viens de recevoir la revue Tahiti-Pacifique de Sept. Oct. 2019 que vous devriez vous procurer. Ils consacrent la couverture et 8 pages avec photos à  l’appui à ce monstrueux et illégal trafic de viande canine avec témoignages de consommation recueillis par des associations de protection animale locales comme la S.P.A.P ou l’A.R.P.A.P […]. »

« Qu’une certaine partie de la population enfreigne les lois de la République, c’est déjà inquiétant, mais que ces abominables et ancestrales traditions se propagent jusqu’à certaines couches de la société et atteignent les fonctionnaires, c’est inadmissible ! », ajoute Brigitte Bardot.

Et l’octogénaire d’appeler le haut-commissaire de Polynésie à « réagir fermement » afin de « mettre un terme définitif à ce scandale en rétablissant l’autorité de la loi ».

« J’espère trouver en vous un allié, digne représentant de la République française, afin que nos îles paradisiaques du bout du monde puissent s’enorgueillir d’être à l’image de la France dont elles doivent être les éclatants satellites sans être accusées de la pire des accusations : mangeurs de chiens ! », poursuit l’ancienne comédienne.

Des propos similaires envers les Réunionnais

Au mois de mars, Brigitte Bardot avait déjà écrit une lettre au préfet de la Réunion dénonçant « la cruauté envers les animaux, le manque de soin, l’errance animale » dans l’île de l’océan indien.

Elle y fustigeait notamment « la barbarie que les Réunionnais exercent sur les animaux », affirmant que « les autochtones » avaient « gardé leurs gènes de sauvages » et fustigeant « une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches ».

Des propos qui avaient suscité l’indignation de plusieurs Réunionnais ainsi que celle de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, qui n’avait pas hésité à l’accuser de racisme.

Le préfet de la Réunion, le président de Région et plusieurs associations avaient immédiatement annoncé qu’ils déposaient plainte contre Brigitte Bardot.

Des plaintes qui ne semblent toutefois pas impressionner la militante de la cause animale.

« J’ai déjà, il y a quelques temps, dénoncé haut et fort en termes puissants les sévices innommables, graves et illégaux que certains Réunionnais faisaient subir aux chiens, ce que vous n’ignorez pas ayant été en poste à l’île de la Réunion, ce qui m’a valu une mise en examen. Pourtant, je réitère cette dénonciation pour la Polynésie », conclut Brigitte Bardot.

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