Cannes se termine, stars et légendes de Hollywood pour remettre la Palme d’or

Par Epoch Times avec AFP
27 mai 2023 18:40 Mis à jour: 27 mai 2023 18:41

Qui succèdera à Sans Filtre de Ruben Östlund ? Le 76e Festival de Cannes se termine samedi soir comme il a commencé, en présence de légendes de Hollywood qui monteront sur scène pour décerner les prix les plus prestigieux du septième art.

Au terme d’une compétition très ouverte, le Festival a annoncé samedi que la Palme d’Or serait remise par l’actrice Jane Fonda, connue pour ses engagements militants. Peu avant, le Grand Prix aura été remis par deux réalisateurs légendaires, Quentin Tarantino et Roger Corman, 97 ans, l’un des doyens du cinéma américain.

Une nouvelle démonstration de la lune de miel entre Cannes et Hollywood : en 12 jours, le tapis rouge aura aussi accueilli Martin Scorsese, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro (pour Killers of the Flower Moon) ou encore Harrison Ford, venu faire ses adieux à Indiana Jones. Au-delà des paillettes et des stars, le suspens reste entier sur le palmarès. Le jury, présidé par Östlund qui a remporté l’an dernier sa deuxième Palme, doit départager 21 cinéastes, dont 7 réalisatrices. Autour du réalisateur suédois, qui avait promis une « approche très démocratique » des débats, huit jurés, dont la réalisatrice Julia Ducournau (Titane, Palme d’or 2021), l’actrice Brie Larson, connue comme la super-héroïne Captain Marvel, l’écrivain afghan Atiq Rahimi ou l’acteur Denis Ménochet.

Quelques films sont donnés favoris : le Finlandais Aki Kaurismäki, grand habitué du Festival et l’un des réalisateurs fétiches de Ruben Östlund, a reçu un accueil très élogieux pour l’ultra-mélancolique Les feuilles mortes, romance aux accents baudelairiens entre deux âmes esseulées, dans une Finlande ouvrière et pluvieuse.

Le palmarès prendra une tournure plus politique si le jury décide de couronner le Britannique Jonathan Glazer et son Zone of Interest : ce film, extrêmement maîtrisé, rappelle l’effroyable « banalité du mal » en décrivant de manière clinique et glaçante la vie quotidienne nonchalante de la famille du commandant du camp d’extermination nazi d’Auschwitz. Son compatriote Ken Loach, 86 ans, pourrait entrer de son vivant au Panthéon du cinéma en devenant le premier réalisateur à remporter une troisième Palme d’or, après Le vent se lève (2006) et Moi, Daniel Blake (2016). Il fut le dernier à monter les marches, vendredi soir, pour The Old Oak, sur l’accueil des réfugiés syriens au Royaume-Uni.

Du côté des prix d’interprétation, l’Allemande Sandra Hüller, révélée au public international à Cannes avec Toni Erdmann (2016), est une très sérieuse prétendante : elle excelle dans deux films, jouant l’épouse du commandant nazi dans Zone of Interest et une veuve accusée d’avoir tué son époux dans Anatomie d’une chute. Ce dernier film, un drame de 2h30 à la structure très travaillée, est l’un de ceux qui ont le plus plu à la critique internationale. Si elle remportait la Palme d’or, son autrice Justin Triet serait seulement la troisième réalisatrice de l’histoire du Festival à être primée, après Jane Campion (La leçon de Piano, 1993) et Julia Ducournau.

Au-delà des prix, la cérémonie de clôture, présidée par Chiara Mastroianni et retransmise à partir de 20h30 sur France Télévisions et Brut, marque le terme d’une 76e édition, présidée pour la première fois par Iris Knobloch, ancienne de Warner. Elle fut marquée par des polémiques sur le come-back de Johnny Depp, après ses procès pour diffamation autour d’accusations de violences conjugales, par une présence en force du cinéma du continent africain, et des jeunes réalisatrices. L’une d’entre elles, Molly Manning Walker a reçu le prix Un Certain Regard pour How To Have Sex, et deux autres se partagent l’Œil d’or du meilleur documentaire, Kadib Abyad La mère de tous les mensonges et Kaouther Ben Hania (Les filles d’Olfa, sur la radicalisation d’adolescentes tunisiennes, également en course pour la Palme d’or)

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