La science est probablement responsable de la pandémie

Par Margret Kopala
19 février 2024 14:04 Mis à jour: 20 février 2024 03:46

L’idée que le coronavirus à l’origine du Covid-19 s’est échappé d’un laboratoire de biosécurité situé à Wuhan, en Chine, est de plus en plus acceptée. C’est déjà assez effrayant, mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est que ce laboratoire, l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), a été conçu dès le départ pour développer et manipuler des virus dangereux afin de les rendre plus virulents et plus contagieux, manifestement au nom de la science médicale. Et le fait qu’il y ait eu des liens entre le laboratoire et des scientifiques américains, des agences gouvernementales et des ONG.

Plus nous en apprenons sur les origines du Covid-19, plus elles deviennent inquiétantes.

Au début de la pandémie, une grande partie de l’establishment scientifique a décidé que le virus avait dû être transmis d’un animal à un humain, vraisemblablement sur un immense marché en plein air à Wuhan. Les preuves tangibles de cette hypothèse sont toutefois rares et un certain nombre d’agences gouvernementales américaines, telles que le FBI et le ministère de l’Énergie, ont soutenu la théorie de la « fuite de laboratoire ». Il en va de même pour un récent rapport du Sénat américain intitulé « Muddy Waters : The Origins of Covid-19 Report »(Eaux troubles : Rapport sur les origines du Covid-19), dont l’auteur, Robert Kadlec, était à la tête du programme de développement de vaccins de l’administration Trump, Operation Warp Speed. « Je peux honnêtement dire qu’il n’y a aucune preuve que ce virus provienne d’un animal. Et il y a beaucoup d’éléments qui prouvent qu’il provient d’un laboratoire », a récemment affirmé Robert Kadlec.

Plus précisément, le virus SRAS-CoV-2 est le résultat de ce que l’on appelle la recherche sur le « gain de fonction », c’est-à-dire la modification génétique d’un organisme en vue d’améliorer son comportement normal. Dans le cas d’un virus, il s’agit de le rendre plus transmissible et/ou plus virulent. Cette pratique douteuse est censée faciliter l’étude des pathogènes dangereux en vue de la mise au point de traitements et de vaccins destinés à prévenir les infections mortelles.

Mais cette activité comporte un risque grave : la dissémination accidentelle ou intentionnelle dans l’ensemble de la population. De nouvelles preuves, provenant en grande partie de documents publiés en vertu de la loi américaine sur la liberté de l’information, ont démontré que le WIV était impliqué dans la recherche de gain de fonction sur les coronavirus sous la direction de la célèbre virologue Shi Zhengli.

Un article publié en 2015 par Shi Zhengli et Ralph Baric, épidémiologiste à l’université de Caroline du Nord, a révélé que le duo avait collaboré à la création d’un nouveau virus « chimérique », combinant les propriétés mortelles de deux virus distincts. Un article de 2018, la proposition DEFUSE, décrit comment ils ont utilisé la recherche sur le gain de fonction pour créer cette nouvelle entité. Elle présentait toutes les caractéristiques du virus connu sous le nom de SARS CoV-2, celui qui a causé le Covid-19 et tous les ravages qu’il a par la suite provoqués dans le monde.

Comme l’a déclaré Robert Redfield, ancien directeur des Centres américains de contrôle des maladies (CDC), dans une interview accordée l’année dernière : « Cette pandémie a été causée par la science ».

À l’appui de cette théorie surprenante, voire choquante, figure un courrier électronique daté du 27 janvier 2020, révélant que l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, dirigé par Anthony Dr Fauci – qui allait prendre en charge une grande partie de la lutte contre la pandémie aux États-Unis -, avait financé des recherches sur le coronavirus à Wuhan. Robert Redfield affirme que le ministère américain de la Défense et les instituts nationaux de la santé ont également financé ces travaux, ces derniers par l’intermédiaire d’EcoHealth Alliance, une ONG américaine.

Comment tout cela a-t-il pu se mettre en place ? Dans deux livres récents, Robert F. Kennedy Jr., sceptique à l’égard des vaccins et candidat indépendant à la présidence des États-Unis, détaille les événements et les développements qui ont conduit à l’état actuel de la science médicale et à son champ d’actions inquiétant, y compris les travaux qui se sont probablement déroulés à la WIV.

L’un des événements clés a été le sinistre mariage entre les armes biologiques et la recherche médicale, alors que les autorités américaines commençaient à s’inquiéter du fait que des agents pathogènes mortels capables de déclencher des pandémies – bien que leur utilisation en tant qu’armes soit interdite par un traité international – représentaient néanmoins un risque pour la sécurité nationale. Dans un document stratégique de 1998 destiné au Pentagone, Robert Kadlec, déjà cité, les a décrits comme des armes furtives pouvant être déployées « sans laisser d’empreintes digitales ». Robert F. Kennedy Jr. affirme que les mesures de lutte contre le bioterrorisme qui en ont résulté ont inspiré toute une industrie et stimulé les efforts de recherche de diverses agences de défense et, plus tard, de santé publique.

Ces efforts comprenaient des simulations pour se préparer à des attaques bioterroristes et à des pandémies, qui ont culminé avec la publication sinistrement anticipatoire, en 2017, par le Johns Hopkins Center for Health Security, de « The SPARS Pandemic 2025-2028 : A Futuristic Scenario for Public Health Risk Communicators (La pandémie SPARS 2025-2028 : un scénario futuriste pour les communicateurs des risques de santé publique) » et, en octobre 2019, de l’Événement 201 – à peine deux mois avant que le Covid-19 n’entame son déchaînement à l’échelle mondiale.

Robert F. Kennedy Jr. affirme que ces exercices allaient bien au-delà du traitement des victimes de la maladie et de la protection du public contre une infection galopante. Au contraire, il affirme qu’ils « ont fait des exercices de guerre sur la manière d’utiliser les pouvoirs de police pour détenir et mettre en quarantaine les citoyens, sur la manière d’imposer la loi martiale, sur la manière de contrôler les messages en déployant de la propagande, sur la manière d’utiliser la censure pour faire taire les dissidents, et sur la manière d’imposer des masques, des confinements, des vaccinations coercitives, et de mettre en place une surveillance de type « track and trace » (ndlt. suivre et tracer) au sein de populations potentiellement réticentes ».

Que nous soyons d’accord ou non avec la conclusion de Kennedy selon laquelle ces mesures visaient à « militariser la médecine et à introduire une gouvernance autocratique centralisée », les effets immédiats et pratiques de ce réseau d’organisations, de relations, de recherches et de politiques, en expansion et très rentables, allaient devenir évidents en 2020, lorsque le Covid-19 a frappé et qu’une grande partie du monde a dû fermer ses portes.

Aussi important que soit cet aspect pour des raisons rétrospectives, il revêt également une urgence particulière pour l’avenir, car plusieurs acteurs clés prédisent aujourd’hui une nouvelle pandémie – y compris Shi Zhengli et Robert Redfield, qui exigent que la recherche sur le gain de fonction soit limitée.

Malheureusement, les autorités qui ont supervisé et sans doute mal géré la réponse à la dernière pandémie semblent avoir l’intention de continuer à appliquer ce qui n’a pas fonctionné. Le président américain Joe Biden a engagé 5 milliards de dollars pour développer encore plus rapidement de nouveaux vaccins contre le Covid-19. EcoHealth Alliance a reçu une subvention pour une recherche collaborative sur les coronavirus des chauves-souris, et l’Organisation mondiale de la santé attend des Nations unies qu’elles ratifient des mesures qui lui permettront de faire des proclamations juridiquement contraignantes concernant les pandémies, les mesures médicales et la censure des dissidents. Lors de sa réunion annuelle qui vient de s’achever, le Forum économique mondial a organisé une discussion sur la meilleure façon de lutter contre une autre pandémie, plus meurtrière.

Le plus inquiétant est peut-être que 18 laboratoires de biosécurité de haut niveau – comme celui de Wuhan – devraient voir le jour dans le monde au cours des prochaines années pour rejoindre le réseau existant d’environ 50 laboratoires de ce type, malgré les avertissements selon lesquels plus de laboratoires signifient plus de manipulations dangereuses d’agents pathogènes. Sans compter les risques accrus d’accident ou de sabotage.

Nous ne pouvons qu’espérer que les rangs de ceux qui s’opposent au complexe biopharmaceutique-militaire-industriel grossiront aussi rapidement.

La version originale et intégrale de cet article a récemment été publiée dans le C2C Journal.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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